Pourquoi Goffin ira bien au Masters de Londres ?
Non seulement il a son sort entre les mains, mais il pourrait faire le plein à Bâle.
- Publié le 24-10-2017 à 10h08
- Mis à jour le 24-10-2017 à 10h10
Non seulement il a son sort entre les mains, mais il pourrait faire le plein à Bâle. Depuis l’an 2000, l’ATP a mis en place un classement parallèle appelé la Race. Tous les joueurs partent avec 0 point après le Masters 1.000 de Paris-Bercy, le dernier tournoi d’une saison. Ce ranking a pour but de déterminer les huit meilleurs joueurs qui seront invités au Masters. La Race ne tient compte que des points gagnés sur les 4 tournois du Grand Chelem, le Masters, les 9 tournois Masters 1.000 et les 5 meilleurs résultats sur l’ensemble des autres tournois (ATP 500 et ATP 250).
Qui est déjà qualifié pour le Masters ?
Avant les deux dernières semaines de tournoi, seuls quatre joueurs sont déjà assurés de jouer à Londres du 12 au 19 novembre : Rafael Nadal, Roger Federer, Alexander Zverev et Dominic Thiem.
Qui a des chances de se qualifier dès cette semaine ?
Actuel 5e à la Race, le Bulgare Grigor Dimitrov sera de la partie s’il atteint les demi-finales à Vienne. En Autriche, il sera la tête de série n° 3 derrière A. Zverev et D. Thiem. A priori, le principal obstacle sur sa route sera Sam Querrey. Marin Cilic (Race 6) vit la même situation mais à Bâle, où il est la tête de série n° 2. Son adversaire le mieux classé jusqu’aux demies se nomme Mischa Zverev. Si l’un ou l’autre devait échouer cette semaine, il resterait encore le Masters 1.000 de Paris-Bercy.
À qui les deux dernières places ?
Le calcul devient plus complexe. En deux semaines, un joueur peut prendre au maximum les 1.000 points du Masters 1.000 de Paris et les 500 points des ATP 500 de la semaine auxquels il faut retirer un potentiel résultat des 5 meilleures performances sur les ATP 250 et les ATP 500.
Prenons l’exemple de David Goffin. Il totalise 2.750 points qui sont le fruit de 630 points en Grand Chelem, 875 points des 8 premiers Masters 1.000 et de ses 5 autres meilleurs résultats (500 points à Tokyo, 300 points à Rotterdam, 250 points à Shenzhen, 150 points à Sofia et 45 à Metz). Sa situation est assez confortable car il est actuellement 7e, ce qui lui laisse son sort entre les mains. En cas de bon résultat à Bâle, il perdrait les 45 points de Metz pour engranger jusqu’à 500 points.
Son parcours est remarquable car il est toujours en lice alors qu’il s’est blessé au 3e tour de Roland-Garros et qu’il n’a pas disputé Wimbledon. Les Majors sont les plus grands pourvoyeurs de points (2.000 pour le vainqueur).
Il a donc fait la différence en remportant les tournois de Shenzhen et de Tokyo alors qu’il avait pu aussi compter sur ses finales de février à Rotterdam et à Sofia.
Seul hic, les écarts sont faibles. Jo-Wilfried Tsonga, et ses 2.055 points, ne pointe qu’à la 15e place. S’il venait à remporter Paris-Bercy (ce qui est possible) et que ses adversaires directs comme Del Potro, Anderson et Querrey se trouaient dans la quinzaine, il pourrait encore passer la Manche en novembre. Les forfaits de Wawrinka, Djokovic et Murray ne sont pas étrangers à ce scénario complètement fou.