Pourquoi Appelmans pourrait être le bon choix pour Mertens

Dur retour à la compétition pour la 15e mondiale qui avait décidé de mettre fin à son association avec Dieter Kindlmann - son troisième coach remercié depuis le début de la saison - il y a quelques jours. Accompagnée de sa maman, elle s'est envolée pour cette tournée asiatique. La Belge a même souligné qu'elle voguerait jusqu'à la fin de l'année sans entraîneur . Car elle souhaite trouver la personne adéquate, afin que cela se goupille "à 100% sur et hors du court". Avant d'expliquer qu'il lui était " difficile de trouver quelqu’un avec qui être sept jours sur sept, 24h sur 24. Il y a le tennis mais aussi la relation personnelle."

Et si ce coach providentiel se révélait être une ancienne membre du Top 20, ex-capitaine de Fed Cup et la meilleure représentante du tennis belge avec Dominique Monami dans les années 90'? Vous l'avez reconnue, on évoque là le profil de Sabine Appelmans. D'autant que l'ancienne championne a déclaré être prête à coacher une joueuse sur le circuit WTA. Et intéressée au cas où Elise viendrait la solliciter.

Voici cinq raisons qui justifient que celle qui fut élue sportive belge de l'année en 1990 et 1991 pourrait être la personne adéquate pour se joindre à Elise Mertens.

1) Compatibilité sur le court et dans la tête

Au delà du respect mutuel qui les lie, elles partagent cette disponibilité alliée à une force de travail, de l'abnégation, le tout avec le sourire. Bref, elles semblent dégager une énergie analogue et défendre une envie de bien faire, mais en préservant une certaines légèreté en dehors des terrains. Parvenir à combiner des sessions acharnées, dont elles sont toutes les deux d'ardentes partisanes, à une entente simple et franche, ce duo peut-il y aboutir? Vu la compatibilité sur papier qu'elles affichent, cela pourrait faire un smash.

2) L'expérience au service de la jeunesse

D'anciens champions au service des nouveaux. Le procédé est loin d'être neuf. Entre Ivanisevic au chevet de Cilic, Lendl au service de Murray, Edberg associé à Federer, Becker à Djokovic ou Chang à Nishikori, on peut en citer pléthores de ce type. Dans ce cas précis, l'équation pourrait déjà se distinguer pour un certain attrait et s'inscrire dans l'histoire (qui sait?) aux côtés de la prestigieuse liste (pour le coup exclusivement masculine) précitée.

3) Retrouver la fibre féminine

Après Robbe Ceyssen (son compagnon à la vie), le Néerlandais Rick Vleeschouwers (qui l'avait entraînée dans le passé), ce fut donc au tour de l'Allemand Dieter Kindlmann (qui l'avait rejoint après Wimbledon) d'être congédié par la numéro 1 belge cette saison. Trois hommes qui ont poussé la jeune Louvaniste de 22 ans vers des performances remarquables: une demi-finale à l'Open d'Australie, et trois victoires en tournois à Hobart, Lugano et Rabat. Rien que ça. Mais elle souligne la relation "personnelle" comme un élément prédominant dans son optique de s'attacher les services d'un nouveau coach. Alors une femme pourrait-elle améliorer cet aspect?

4) Éviter les pièges du circuit

De 1987 à 2001, Sabine Appelmans a traversé le circuit WTA et l'a marqué de son empreinte. Avec des succès, des joies, mais aussi des moments de doutes et des périodes plus obscures. Alors, connaître les pièges du circuit, voilà une dimension - ô combien précieuse - qui pourrait servir à Elise. Si jusqu'ici, elle n'a pas connu de gros coup dur à travers ce début de carrière étincelant, une ex-tenniswoman dans son box pourrait y remédier voire anticiper des épisodes difficiles à négocier.

5) La science du timing

Il y a quelques semaines, Appelmans annonçait son souhait de se lancer comme coach sur le cirtcuit WTA. Et voilà qu'Elise Mertens se sépare de son coach, il y a quelques jours. Si ces deux événements n'ont, bien entendu, aucun lien intrinsèque, il s'agit là d'un drôle de hasard...