Novak Djokovic, retour d’enfer!
Le Serbe a remporté le match de la quinzaine face à Rafael Nadal après deux ans de cauchemar.
- Publié le 15-07-2018 à 10h25
- Mis à jour le 16-07-2018 à 20h03
Le Serbe a remporté le match de la quinzaine face à Rafael Nadal après deux ans de cauchemar. Il n’a pas hurlé de joie, il n’a pas arraché sa chemise, il est juste resté les yeux rivés à son clan et a souri. Après la balle de match, Novak Djokovic était pure émotion et tout le central l’a ressenti.
En deux ans, il a tout vécu : être sur le toit du monde après sa victoire à Roland-Garros puis enchaîner burn out, blessure au coude droit et crise de confiance. Au fond du trou en mars, au bord de la crise de nerfs encore à Roland-Garros, il revit sur le gazon anglais. Samedi, il a retrouvé son cosmic tennis, comme l’appelle son coach Marian Vajda, pour arracher une place en finale aux dépens de Rafael Nadal (6-4, 3-6, 7-6 (9), 3-6, 10-8) en 5h15 en deux jours.
Et si finalement Isner et Anderson avec leur match à rallonge avaient sauvé Djoko ? Parce que se retrouver sous le toit dans les conditions indoor où il excelle, c’est un peu le cadeau bonus. Et évidemment de retour samedi il n’a pas accepté, comme il en avait le droit, de jouer sans le toit.
Il reste que les spectateurs massés sur ce Centre court ont vécu deux jours d’exception avec un sommet atteint lors du cinquième set : il n’y avait plus de fautes, que des coups gagnants, des séquences de contre - défense venues d’ailleurs, une agressivité de tous les instants. Et un tennis champagne, on les a vu taper tous les coups d’attaque possible.
Alors que Nadal semblait avoir fait griller les fusibles du Djoker dans le 4e set, alors qu’il servait comme jamais et jouait comme à ses plus belles heures sur la surface, Djokovic est redevenu le Djoker.
Comme ça, sur un match qui est pour le moment et de loin le meilleur de l’année, il a rejoué le tennis qui en avait fait le patron du circuit avec ce mental en acier trempé. Le passing de coup droit tiré sur balle de break à 7-7 fut un chef d’oeuvre. Dans un match qui s’est joué à rien, c’est en retrouvant son retour de service dans les deux derniers jeux de Nadal qu’il a fini par forcer la décision.
Mais il n’y avait pas de trophée après ce match d’exception. Nole s’il veut son quatrième titre ici va devoir déjà récupérer puis battre Kevin Anderson dimanche. Il mène 5-1 dans leurs duels.
Pour sa 22e finale de Grand Chelem, à la chasse au 13e titre, il aura toute la pression sur les épaules encore une fois. Mais il aura aussi la mémoire fraîche d’un 52e duel dantesque face à Nadal, et ça pour la confiance c’est idéal.