Nadal-Djokovic: comme au bon vieux temps !
Nadal et Djokovic se retrouvent en demi-finale d’un Majeur dans un contexte bien différent pour chacun.
- Publié le 12-07-2018 à 21h16
Nadal et Djokovic se retrouvent en demi-finale d’un Majeur dans un contexte bien différent pour chacun.
Trois ans. Cela fait trois ans, depuis le quart de Roland-Garros 2015, que Novak Djokovic et Rafael Nadal ne se sont pas affrontés en Grand Chelem. Incroyable pour deux des plus grands rivaux de l’histoire du jeu, mais pourtant bien vrai. Alors pour leur 52e (!!) duel, qu’attendre de cette demi-finale de Wimbledon 2018 ?
Déjà de voir si le Djoker, qui mène 26-25 dans leurs duels, va réussir à mettre définitivement de côté les mois difficiles traversés pour se montrer au niveau de l’enjeu. "Je veux avoir la chance de me battre de nouveau pour un trophée", disait-il après sa qualification. Nole a retrouvé toute sa détermination mais on a vu à Paris puis au Queen’s que lorsqu’il le voulait trop, il devenait son pire ennemi. Il a largement les moyens de rappeler à Nadal pourquoi il y a peu il était son pire cauchemar : le triple vainqueur de Wimbledon a le revers capable de neutraliser le coup droit espagnol, a le retour pour mettre sous pression la mise en jeu adverse et la cadence supersonique qui peut faire paniquer Nadal.
De plus, battre Nadal à Wimbledon, il l’a déjà fait pour remporter son premier titre ici en 2011. "J’aime la façon dont je joue en ce moment, j’ai réussi à passer une vitesse supplémentaire. Je sais d’où je reviens mais c’est derrière moi désormais : j’en suis sorti et je regarde devant." Il reste une inconnue : sa faculté à tenir le défi physique face à Nadal. On l’a vu s’étirer régulièrement la jambe gauche face à Nishikori mais surtout on se souvient qu’à Rome cette saison, c’est physiquement qu’il avait plié face à Rafa (7-6 (4), 6-3).
Nadal, lui, est dans une position différente : il a la confiance et le jeu au sommet, il est n° 1 mondial, il sort d’une victoire à Roland-Garros et il chasse un nouveau titre ici après huit ans de disette. Il a les crocs, comme on l’a vu face à Juan Martin Del Potro en quarts.
Son corps encaissera-t-il les 4h48 de mercredi ? C’est une des questions. Celle de son complexe face à Djokovic, il l’a résolue après sept défaites de suite encaissées entre 2015 et 2016. Nadal a vraiment hâte de se mesurer au Djoker. "Aucun duo dans l’histoire du jeu ne s’est affronté autant que nous deux. Et à chaque fois dans de grands moments. C’est l’un des adversaires les plus difficiles à affronter, l’un des plus complexes aussi que j’ai jamais vus : pas d’autre solution pour le battre que de très bien jouer. À moi de relever le défi."
La dynamique des mois passés joue pour lui et il le sait. Mais il sait aussi que ce diable de Djokovic est capable de tout. Tout le monde espère vivre le nouveau grand acte d’une des plus belles rivalités de l’histoire du jeu.