Monfils sauve sa fin de saison à Anvers: "Je ne suis pas mort"
Le trentenaire est revenu des enfers pour accrocher une place en finale.
- Publié le 20-10-2018 à 17h56
- Mis à jour le 06-10-2019 à 10h58
Le trentenaire est revenu des enfers pour accrocher une place en finale.
La Monf’ a contrôlé le 17e mondial Schwartzman pour s’offrir une deuxième finale sur le circuit cette année, sauver une seconde partie de saison morose et montrer à Noah qu’il peut compter sur lui pour la finale de Coupe Davis dans un mois.
A l’agonie face à son pote Tsonga jeudi, Monfils n’en menait pas large à l’issue d’une victoire arrachée en trois sets. Malgré l’avis médical, qui lui avait déconseillé de continuer après la perte du deuxième set, le 38e mondial avait « vomi tout ce qu’il avait », avant de se remettre en selle et s’imposer 6-4, 3-6, 6-4 en près de 2h! Encore diminué par cette inflammation intestinale vendredi, il disposait de Pospisil en compensant avec son expérience et sa gestion du money time. Face à Schwartzman, le Francilien a retrouvé son explosivité en coup droit et asphyxié le format de poche argentin avec une première balle de service tonitruante qui lui offrait 75% des points sur celle-ci. Et en s’appuyant sur des séquences courtes, Monfils a fini par faire sauter le verrou sud-américain en deux sets secs (6-3, 6-4).
Après des blessures, des baisses de régime et des résultats décevants, cette finale tombe au meilleur moment.
"Et c’était loin d’être facile. Contre Diego, il faut se montrer agressif car il ne lâche rien. J’ai réussi à lui faire mal, j’ai retrouvé du ‘peps’ après deux jours difficiles liés à cette gastro."
Justement, êtes-vous totalement rétabli ?
"Oui, heureusement. Apparemment, je ne suis pas le seul joueur à avoir été touché par cette maladie. Une petite épidémie a, semble-t-il, touché le tournoi. Je suis toujours un peu fatigué mais j’accumule de la confiance."
Une confiance que vous aviez perdue ces dernières semaines ?
"Pas vraiment, j’ai remporté un Challenger en Asie avant de souffrir du dos. Et même si je n’ai pas engrangé un seul succès sur le circuit ATP pendant la tournée asiatique, j’y ai joué de grands matches contre Verdasco ou Tsistsipas, à chaque fois perdus au troisième."
Vous n’aviez plus vaincu un Top 20 depuis Wimbledon (Ndlr : Querrey, 13e, au 3e tour), ça renforce l’aspect mental ce genre de perf’ ?
"Absolument pas, je ne fais jamais attention au classement, ça ne veut pas dire grand-chose, ce n’est pas un élément important pour moi."
Quel est la clé de la réussite de cette semaine anversoise où vous êtes passé par tous les états ?
"Il faut pointer ma qualité de service qui m’a beaucoup aidé lorsque j’étais en baisse d’énergie et mentalement je suis resté solide. Bref, je ne suis pas mort mais pas aussi frais que je le voudrais."