Mahut : "Une Coupe Davis, c’est un rêve de petit garçon"
- Publié le 13-11-2017 à 18h05
- Mis à jour le 13-11-2017 à 18h24
Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert jouent peut-être gros à Londres en vue de Lille. Pas facile pour le duo français de jouer de manière libérée à Londres. Déjà parce que l’O2 Arena leur a laissé un sale souvenir après une édition 2016 quittée sans victoires et avec un niveau de jeu dans les chaussettes. Ensuite parce que se profile la sélection de l’équipe qui défiera la Belgique en finale de la Coupe Davis à Lille et que Noah n’a rassuré personne. Alors, Mahut et Herbert essaient de trouver un peu de sérénité dans cette montagne de pression et y sont suffisamment parvenus pour remporter leur premier match dimanche. À voir où ils en seront mardi face à Ryan Harrison et Michael Venus.
Dans la case des bonnes nouvelles, le mollet douloureux de Mahut à Paris est de nouveau d’attaque. "J’ai bien récupéré, je suis venu avec mon préparateur physique, ce que je n’avais pas fait ces deux dernières années. Il n’y a aucun pépin et c’est une bonne surprise après Bercy où ce n’était pas évident."
Si physiquement ça tient, même si Mahut s’est ouvert la main droite sur une balustrade pendant le premier match, dans la tête c’est un numéro d’équilibriste. "C’est sûr que si après chaque match vous nous parlez de la Coupe Davis, c’est difficile, admet Mahut. C’est normal, les Français n’en ont rien à faire qu’Herbert et Mahut gagnent le Masters ou fassent demi-finale mais ils ont envie que la France gagne la Coupe Davis. C’est normal qu’il y ait une grosse attente, mais nous on n’a pas du tout pensé à la Coupe Davis car on était très concentré sur notre match. Et je pense que c’est aussi comme ça qu’on arrivera le plus en forme possible à Lille. Je ne vous dis pas que c’est facile de ne pas y penser, mais là on va jouer des matchs à très haut niveau et après on aura encore le temps de se préparer."
Lille est évidemment le Graal de cette fin de saison, comme le confie l’Angevin : "Le Masters, c’est un objectif important dans une carrière et dans le palmarès d’un joueur, mais une Coupe Davis c’est un rêve de petit garçon."
Herbert ne fait pas non plus l’autruche : Lille est bien installée dans un coin de sa tête. "On vous mentirait en disant qu’on n’a pas la Coupe Davis en tête. C’est le rendez-vous de cette fin d’année. Mais ici on se concentre déjà sur ce qu’on a à faire. Le meilleur moyen de bien préparer cette finale, c’est de bien jouer ici, d’arriver avec de la confiance. On a envie de montrer qu’on est en forme et de prouver que c’est peut-être à nous de jouer le double en finale. J’ai ça dans un coin de ma tête, j’ai envie de donner une bonne image, pas que des doutes arrivent pendant la préparation."