L'avis de Michel Bouhoulle: "David Goffin peut être la surprise du chef à l'US Open"

"Un Grand Chelem apprécié"  

"Je sais que les joueurs apprécient l’US Open. La surface y est plus rapide qu’à l’Open d’Australie, mais on peut y jouer de fond de court. Nadal est là pour le prouver. Cette surface est jouable pour quasi tout le monde même si les grands serveurs ont un avantage. Il y a aussi l’ambiance festive avec la musique à fond lors des changements de côté. Comme les Américains sont assez indisciplinés, il y règne un brouhaha constant. Les joueurs apprécient aussi les night session."

"Un moment spécial dans la saison"  

"L’US Open est le 4e Grand Chelem de la saison. C’est donc le dernier endroit où on peut prendre des très gros points en vue d’une présence au Masters. Certains gros bras cherchent à assurer leur présence au dernier rendez-vous de l’année. Pour d’autres, ils cherchent à s’illustrer après huit mois compliqués. Un bon US Open permet d’effacer des frustrations. Prenons le cas de David Goffin. S’il tourne bien à New York, il peut viser une qualification pour le Masters."

"Je ne vois pas la jeune génération s’imposer" 

"J’attends de voir la nouvelle génération sur un Grand Chelem. Je suis convaincu que nous verrons encore une domination des anciens comme Nadal, Federer et Djokovic. Ils sont toujours là. Je n’écarte pas des Del Potro, Cilic et Anderson. L’expérience de ces joueurs est un gros avantage sur les Tsitsipas et autres qui pourraient réaliser l’un ou l’autre coups d’éclat."

"Un plateau avec quasi tout le monde"  

"Avec les retours en forme des blessés longue durée, tout le monde ou presque sera présent. Je vois quand même Nadal l’emporter dans deux semaines. Il a remporté le Masters 1000 de Toronto avant de profiter d’un peu de repos. Il arrive à New York avec toutes les cartes en main pour reconduire son titre.

"Goffin fera un bon US" 

"J’y crois. David fera un bon tournoi. Il a arrêté avant de bien jouer à Cincinnati. Il faudra voir son coude et son épaule, mais il semble en ordre. Il a faim. Il est frais. Je compare sa situation à celle de l’an passé. Il avait dû couper à cause de sa blessure à la cheville et avait achevé en trombe la saison. Je le vois reproduire ce schéma en 2018. A la Race, il est 15e ce qui signifie qu’il peut encore viser le Masters et que, au pire, il achèvera l’année dans le Top 15. Ne banalisons pas cette performance. Nous sommes tous très gourmands avec David qui réalise de grandes performances chaque année. A Cincinnati, il a battu deux Top 10 en 24 heures. Il est capable de tout. Lors du Masters de l’an passé, il avait battu trois Top 10 en 5 jours. A Cincinnati, il a remis les pendules à son heure. Il a rappelé que sa véritable valeur le plaçait dans le Top 10."

"Mertens peut viser les quarts"  

"Elle sort d’une très bonne période de préparation en vue de l’US Open. Elle peut viser les quarts de finale. Elle a joué trois tournois avant New-York qui ont tous été positifs. A San Jose, elle se hisse en demi-finale. Au Canada, elle fait quart. A Cincinnati, elle s’offre la 3e joueuse mondiale pour jouer les quarts de finale. Quand je vois qu’elle peut sortir Stephens, je ne vois pas pourquoi elle devrait se mettre de limite. Elise est aux portes du Top 10. Elle est jeune. En plus, le circuit WTA laisse de la place pour les joueuses comme elle. Faut-il s’inquiéter de ses 3 changements de coach en 2018 ? Non, pas du tout. Elle a d’abord écarté Robbe Ceyssens qui était son petit ami. Je parlerais plus d’un changement de mode de vie."

"On n’a pas fini de parler de la Coupe Davis" 

"Bien sûr que non ! Les journalistes profiteront de voir tous les joueurs pour les questionner sur ce sujet. Cette chute est triste. Je voyais la Coupe Davis comme un Mondial qui se déroulait chaque année. Elle offrait un esprit collectif à des sportifs pros qui souffrent de leur isolement. On défendait un pays dans une ambiance particulière. Tous les jeunes que je croise sont très déçus de ne jamais avoir pu la jouer."