Flipkens revient sur sa bataille face à Riske: "Mentalement, ce n’était pas facile"
- Publié le 15-01-2018 à 18h57
- Mis à jour le 15-01-2018 à 18h58
Kirsten Flipkens s’est sortie des griffes d’Alison Riske. Diminuée par une inflammation à l’épaule droite, Kirsten Flipkens a accompli un petit miracle, lundi, au premier tour, en se sortant des griffes de l’Américaine Alison Riske (2-6, 7-6 (6), 6-3).
Comment avez-vous réussi à gérer cette blessure à l’épaule droite pour passer ce premier tour ?
"C’était dur, parce que ma préparation n’a pas été parfaite du tout. En plus, je n’ai pas pu taper sur les terrains de match… Dimanche, j’ai tapé centre national, samedi en indoor donc là, j’ai en fait joué mes premières balles sur les courts du tournoi lors de ce match. Et c’est beaucoup plus rapide, donc je dois aussi m’adapter à ça. Mais oui, globalement ça s’est bien passé (sourire). Avec les anti-inflammatoires, l’injection, tout ça, je me sens bien (rire). Je pense que c’était dans ma tête avant le match, c’est normal, et c’était pour moi un grand point d’interrogation, mais heureusement tout s’est bien déroulé."
C’est le même problème qu’à Wimbledon l’an dernier ?
"Non, c’était différent. Là, c’est une inflammation au niveau de l’articulation."
Avez-vous pensé à déclarer forfait pour cet Open d’Australie ?
"Vendredi, oui, j’y ai pensé. Je jouais de la main gauche, donc là je me demandais comment j’allais jouer lundi. Ici, on m’a dit de rester calme, que j’allais avoir mal pendant deux ou trois jours et puis que l’injection finirait par aider. Mais, mentalement, ce n’était pas facile."
Du coup, tenir cette bataille en trois sets et finir avec la victoire doit être une belle surprise !
"Oh oui ! Bien sûr, c’est un peu une surprise, surtout que dans le premier set j’étais surtout en train d’essayer de m’adapter aux conditions. Mais je savais, avant la rencontre, que j’allais devoir rester calme et que j’allais avoir mes chances. A 6-6 dans le jeu décisif, je suis à deux points de perdre le match mais j’ai pris mes chances et c’était une surprise de voir mon service beaucoup m’aider à partir du deuxième set."
Vous avez malheureusement l’habitude de jouer blessée…
"C’est la vie… J’en ai parlé ici avec Kaia Kanepi qui, elle aussi, a eu beaucoup de blessures et on s’est dit qu’après avoir vécu ça, on appréciait beaucoup mieux le jeu et la victoire. Le corps, tu peux travailler évidemment mais en même temps tu n’a pas le contrôle, donc tu dois t’adapter. Il faut essayer de faire de son mieux."
Quelle va être la solution à long terme pour cette épaule droite ?
"Je me pose la même question… L’injection peut aider trois jours, trois semaines, trois mois ou trois ans, on ne sait pas. Ce n’est pas que je n’ai pas mal, mais ça m’aide beaucoup car sans ça, je n’aurais pas pu jouer ici. Après Melbourne, je vais parler avec mon équipe médicale à la maison pour savoir ce qu’on doit faire ou pas. On verra !"
Du haut de votre grande expérience, que pensez-vous de l’évolution des joueuses du circuit ?
"Je pense que dans les générations précédentes, la concentration était vraiment plus sur ce qu’il se passe sur le terrain, alors qu’avec les jeunes, aujourd’hui, il y a aussi beaucoup d’attention portée sur tout ce qui se produit autour (photo shooting, médias, maquillage). Dans le jeu, je pense que chaque année, c’est de plus en plus physique."
Comment abordez-vous ce deuxième tour face à Magdalena Rybarikova ?
"C’est un peu jouer contre moi-même, car elle aime aussi le slice, monter au filet, les amorties. Elle a un bon service aussi… C’est difficile à aborder car c’est un peu le même jeu que moi… A moi de commencer de manière agressive, de monter au filet… Ce sera comme jouer aux échecs."