Flipkens fête ses 32 ans: "Je me vois mal faire 4 ans de plus"
- Publié le 10-01-2018 à 07h04
- Mis à jour le 10-01-2018 à 07h06
Kirsten Flipkens, qui fête ses 32 ans ce mercredi, sent de plus en plus qu’elle se rapproche de la fin. Ce mercredi, Kirsten Flipkens (WTA 76) souffle ses 32 bougies. Un âge où les joueuses pensent plus à leur reconversion qu’à leurs résultats.
Pas Kirsten Flipkens. La tenniswoman continue à s’amuser sur le circuit et ne lèvera pas le pied tant qu’elle prend du plaisir. "Surtout que je suis contente de ma dernière année", lance-t-elle. "J’ai été très constante. Sans grands moments mais sans connaître le moindre creux."
Vous avez pourtant connu des bobos ?
"Un peu à l’épaule mais pour le reste, j’ai été épargnée. C’est bien pour une joueuse fragile comme moi."
Après l’US Open, vous avez déclaré être cassée…
"J’avais beaucoup joué et passé sept semaines à l’étranger. J’étais vidée à cause de la fatigue. C’était autant mental que physique. Je devais récupérer. C’est à ça que je vois que je prends des années, je dois faire davantage attention à mon corps."
Que devez-vous changer au quotidien ?
"Je pense encore davantage voyager avec mon coach physique ou mon kiné car je sens que j’en ai plus besoin qu’avant. J’ai un jeu qui demande de faire des efforts."
Que viserez-vous cette année ?
"La victoire à chaque match. Il faut. Je ne me mets pas d’objectifs chiffrés comme une place dans le Top 50 ou des trucs du genre. Je dois faire au mieux pour rester en forme. Cela ne me dérangerait pas de gagner un tournoi mais je préfère être bien dans mon corps et être 70e qu’être dans le dur et être Top 50 (sourire). "
N’avez-vous pas pensé à davantage jouer en double ?
"Non. Je garde mon équilibre et reste concentrée sur les deux. J’ai eu de bons résultats en double avec un titre et un quart à Roland-Garros. C’est sympa mais je ne vais pas abandonner le simple pour me concentrer sur le double."
Avez-vous déjà pensé à arrêter ?
"Non. C’est un bon signe. Je profite encore de mon travail et m’entraîne avec plaisir. Bon, après j’ai toujours été plus une joueuse de match que d’entraînement (rires)."
Peut-on imaginer une carrière à la Venus Williams qui aura 38 ans en juin ?
"J’ai énormément de respect pour elle mais je ne jouerai pas jusqu’à cet âge-là. Je dois être réaliste, je me vois mal faire quatre ans de plus. Je suis une personne qui profite de la vie en dehors du tennis et la vie sur le circuit fait qu’au fil des années, j’ai manqué beaucoup de choses comme des mariages ou des naissances. Il y a une vie à côté du tennis et elle est importante pour moi. Tant que l’envie est là, je continue toutefois à jouer. Je n’ai d’ailleurs pas encore de plan pour la suite. Je vais d’abord me reposer un peu."
"Cela me tente de conseiller Elise Mertens"
Kirsten Flipkens a déjà coaché la numéro 1 belge à Luxembourg
Elle dit ne pas encore penser à la suite (lire ci-dessus), mais Kirsten Flipkens a déjà des idées en tête pour se reconvertir.
La Limbourgeoise se verrait bien coach d’une joueuse du circuit. Et peut-être d’Elise Mertens, une joueuse qu’elle apprécie énormément.
Cela vous plairait de coacher Elise Mertens ?
"La coacher, je ne sais pas. La conseiller, comme Kim Clijsters l’a fait avec moi, oui. Ça me plairait bien d’aider une joueuse mais pas en voyageant à temps plein sur le circuit. Venir sur certains tournois me plairait bien. Mais on verra. J’ai déjà coaché Elise à Luxembourg. Par hasard. Je ne jouais que le double donc je me suis occupée de son échauffement et je l’ai coachée durant le match. J’étais contente de donner un coup de main."
N’avez-vous pas peur que votre jeu si spécifique n’influence trop la joueuse que vous conseillez ?
"C’est toujours le danger. Trop d’anciennes joueuses essaient d’imprimer leur style de jeu à leur poulain. Pour moi, chaque individu doit être pris individuellement. Alison Van Uytvanck sait davantage jouer comme moi avec des amorties, des coups en toucher. Elise Mertens est plus costaude du fond. Tu ne peux pas dénaturer son jeu et lui demander de jouer comme moi."
Que pensez-vous d’Elise Mertens et de sa belle progression ?
"C’est une grosse bosseuse bourrée de talent. Sa plus grande qualité est sa polyvalence. C’est une joueuse très complète qui ne possède pas de vrais défauts. À terme, elle sera dans le Top 20 , c’est certain. Après, il faut savoir doser son évolution, ne pas tout vouloir directement. Elle est Top 35 et aura des points à défendre, c’est une situation qu’elle ne connaît pas."
Pensez-vous qu’elle saura gérer cela ?
"Elle a les épaules et la tête pour. Elle verra ça comme un défi à relever."