Finale de la Coupe Davis : Le week-end où tout reste possible... même voir Goffin en double
- Publié le 25-11-2017 à 07h37
- Mis à jour le 25-11-2017 à 07h38
À 1-1, le double de ce samedi s’annonce très important. Goffin jouera-t-il ? Il rêvait secrètement de forcer les portes de l’exploit et d’apporter un deuxième point inespéré à l’équipe belge. Avant lui, David Goffin avait fait le job en donnant la leçon à Lucas Pouille. Il pouvait donc jouer sans pression, en lâchant ses coups. Mais, hier, Steve Darcis n’était pas dans un bon jour. Il avait laissé au vestiaire son costume d’apparat de gladiateur. Et il n’a pas fait le poids face à un Tsonga des grands soirs. "Jo a fait un super match. Il était nettement au-dessus. J’ai essayé de le déstabiliser. Je me suis accroché. Mais je n’y suis pas arrivé. C’est dommage, c’est frustrant. Mais c’est le tennis…" expliquait le Liégeois, le verbe teinté d’un certain fatalisme.
Steve ne cherche pas d’excuses inutiles. "Physiquement, j’étais plutôt bien. Je n’ai ressenti aucune gêne particulière…" lâche-t-il, résigné.
À 1-1, le suspense est évidemment servi show pour le week-end. Avec, d’abord, un match de double qui alimente, en coulisses, de nombreuses conversations. Avec, en toile de fond, la possibilité de voir David Goffin s’inviter subrepticement à la fête. "Je n’ai pas encore pris de décision. L’option de faire jouer David (avec Ruben Bemelmans, NdlR) est réelle. Mais rien n’est décidé. Je vais parler avec les uns et les autres. Je vais peser le pour et le contre et je mettrai l’équipe qui me semblera la plus forte" confie Johan Van Herck.
Le capitaine belge est conscient que son numéro un est actuellement dans une forme éclatante et qu’il peut, à lui seul, faire la différence. Mais prendra-t-il le risque de le titulariser en double, quitte à le fatiguer (ou le blesser) en vue du simple face à Tsonga ? S’il part du principe que Darcis n’est pas au meilleur de sa forme dans l’hypothèse d’un cinquième match décisif, ce n’est pas impossible. "Goffin sait aussi très bien jouer en double" a-t-il mystérieusement glissé hier soir.
En vérité, toutes les options sont sur la table. C’est d’ailleurs ce qui fait la magie de la Coupe Davis, une compétition qui, sur de nombreux points, ressemble à un mélange de jeux d’échec et de poker-menteur. Ce n’est pas un hasard, d’ailleurs, si Noah n’a pas - lui non plus - officialisé la composition de son double.
Hier, en quittant l’Arena de Villeneuve d’Ascq, Johan Van Herck savait que sa nuit serait longue avec de multiples équations à résoudre. Il analysait avec justesse la première journée. "Goffin et Tsonga ont montré qu’ils étaient les plus forts. C’est clair. Mais un jour n’est pas l’autre. On garde toutes nos chances. On est encouragé par un public fantastique. On va tout donner pour ramener à la maison ce fameux Saladier d’argent qui nous fait tant rêver."