Finale de Coupe Davis: Pourquoi les Belges doivent se méfier de Lucas Pouille
Vainqueur à Vienne, le Français est bien placé pour la finale face à la Belgique.
- Publié le 31-10-2017 à 11h21
- Mis à jour le 31-10-2017 à 11h32
Vainqueur à Vienne, le Français est bien placé pour la finale face à la Belgique. Vainqueur dimanche du tournoi de Vienne (où il a battu son pote Tsonga), Lucas Pouille, 18e joueur mondial, est désormais en pole position pour intégrer l’équipe de France de Coupe Davis lors de la finale de Lille. Après un été difficile, avec des éliminations précoces à Wimbledon et à l’US Open, le Nordiste a retrouvé son meilleur niveau au bon moment. Et compte tenu du forfait confirmé de Gaël Monfils, on voit mal comment Yannick Noah pourrait s’en priver face à la Belgique. "J’ai retrouvé la confiance. C’est important pour la suite de la saison", confiait le natif de Grande Synthe en soulevant son troisième trophée de l’année (il avait déjà gagné à Budapest et Stuttgart).
Joueur très talentueux, Lucas Pouille est promis au plus grand destin. Mais il tarde bizarrement à confirmer au plus haut niveau. La faute peut-être à une certaine fragilité mentale, surtout lorsqu’il est sous pression. "Je n’ai que 23 ans. Il me reste dix ans de carrière. J’ai toujours dit que mon rêve était de gagner un tournoi du Grand Chelem. Patience…", sourit-il, comme pour se rassurer.
La finale de la Coupe Davis est, bien sûr, dans un coin de sa tête. Il rêve d’y être, a fortiori face à la Belgique de son grand ami David Goffin avec lequel il a prévu de passer quelques jours de vacances en fin d’année! Depuis deux ans, Lucas fait régulièrement partie de la sélection de Yannick Noah. Il se chuchote que, lors de la demi-finale face à la Serbie, les relations entre les deux hommes étaient tendues comme les cordes d’une raquette. Mais l’intéressé a récemment démenti dans les colonnes du Journal du Dimanche. "Parfois, il n’y a pas lieu de parler à chaque changement de côté. On a juste besoin de calme et de vider ses pensées. Lors de cette demi-finale, j’ai lu qu’il y avait une mauvaise atmosphère au sein de l’équipe de France alors qu’il ne s’est rien passé durant toute la semaine. Plein de choses étaient mensongères. Depuis que je joue en Coupe Davis, je ne me souviens pas qu’il y ait eu une vraie dissensions entre nous..."
A l’évidence, à l’aube de cette finale, les joueurs français ont décidé de calmer le jeu. Plus question de jeter de l’huile sur le feu. À l’en croire, Pouille n’est même plus en froid avec Bernard Giudicelli, le président de la Fédération. Ce dernier l’avait ouvertement critiqué à Roland-Garros, lui reprochant de manquer de grinta. Là encore, les deux hommes ont, semble-t-il, réglé leur différend entre quatre murs. Tout va donc subitement pour le mieux dans le meilleur des mondes chez les Bleus. Du moins en apparence. Il reste à Yannick Noah - très discret depuis plusieurs semaines - à ajouter son zeste habituel de peace and love pour que l’équipe de France redevienne une vraie famille pour recevoir la Belgique! Elle est pas belle, la vie...