Federer a cette fois senti le poids de ses 37 ans
Pour la première fois, le Suisse a eu l’air d’avoir ses 37 ans sur un court
- Publié le 04-09-2018 à 21h10
- Mis à jour le 04-09-2018 à 21h11
Pour la première fois, le Suisse a eu l’air d’avoir ses 37 ans sur un court Oui, il faisait très humide lundi en night session à l’US Open. Mais c’était aussi le cas pour John Millman et ses 29 ans. C’était bien moins pire que la chaleur brutale des sessions de jour. Et Federer n’a jamais fini dans une telle détresse physique en Grand Chelem sauf quand son dos faisait des siennes. Alors au lendemain de sa défaite face à l’Australien, tout le monde se demande où en est vraiment le n°2 mondial.
Si doué pour nous faire oublier son opération de genou, ses problèmes de dos et le temps qui passe, Federer n’a rien pu cacher lundi de ses limites physiques dans des conditions de jeu très compliquées. Personne ne s’attendait à le voir sombrer de la sorte : plus de jambes, plus de service, plus de revers, une panique totale qui l’a poussé à tenter des coups impossibles et des échanges de plus en plus courts, le tout détrempé comme jamais. "Ce n’est pas une question d’âge mais d’humidité, a-t-il botté en touche. C’est la première fois que je me retrouve dans cet état-là, mais je ne trouvais juste pas d’air. J’étais trop mal à l’aise. Évidemment, si j’avais pu saisir certaines de mes occasions…"
Parce qu’il a tout de même eu deux balles de deux sets à rien puis un break 4-2 dans le quatrième set. Mais on lisait la souffrance sur son visage et l’énorme fatigue dans ses jambes. Autant il était revenu totalement requinqué l’an passé après son impasse sur ocre, autant on n’a pas du tout la même impression cette saison. La défaite en quarts de Wimbledon et maintenant celle-ci en huitièmes de l’US Open interrogent. Federer avait fait de cet US Open 2018 son grand objectif, car il ne s’était plus imposé à New York depuis 2008, mais sa confiance en son corps n’était pas totale, car il avait choisi de ne pas jouer à Toronto pour éviter d’arriver ici blessé.
S’il commence à ne plus forcément se fier au premier cité, les choses pourraient se compliquer. Mais Federer ne veut pas s’en faire : "Je suis heureux de pouvoir prendre un peu de repos, d’enchaîner avec la Laver Cup et de finir l’année très fort."
On va vite voir s’il a raison ou si c’est de la méthode Coué.