European Open: les Bleus tiennent bon la vague
Après le marathon de Gasquet, Monfils rejoint également les demies.
- Publié le 20-10-2018 à 07h27
- Mis à jour le 20-10-2018 à 13h50
Après le marathon de Gasquet, Monfils rejoint également les demies.
‘’C’est clair que l’expérience a joué’’. Voilà comment Gasquet résumait son succès dessiné au terme d’un scénario hitchcockien face au géant allemand Struff (1,96 m). Une conclusion que l’on pouvait également appliquer à la victoire de Monfils contre Pospisil, qui avait fait valser son compatriote Raonic au premier tour.
Sur les six Français qui émaillaient ce tableau anversois, deux ont donc survécu jusqu’au stade des demies. Gasquet reste sur une session asiatique de qualité, où il avait pris le meilleur sur Anderson et Kyrgios notamment avant de baisser les armes contre de gros clients comme Nishikori (Tokyo) et Del Potro (Shanghaï). À Anvers, où il a été sacré en 2017, le voilà donc dans le dernier carré. Riri s’est pourtant fait une sacrée frayeur vendredi. Dominant confortablement les débats, il s’est fait rejoindre à un set partout alors qu’il servait pour le match à 5-4. Le dernier acte se révéla des plus crispants, Struff s’offrant même une balle de match dans le tie-break décisif, avant que le 28e mondial ne finisse par s’imposer sur son huitième match point. « C’est moi qui ait commis les erreurs et me suis mis en difficulté tout seul, ça aurait pu me coûter le match. C’est hyper rare ce genre de scénario mais ça tourne en ma faveur et c’est positif pour la suite », soufflait-il en zone mixte.
En forme dans cette dernière ligne droite de la saison, Gasquet entend encore briller au Masters 1000 de Paris avant de viser une place dans la sélection de Noah en vue de la finale de Coupe Davis face à la Croatie. « Dans l’ensemble, je pense réaliser une bonne saison et là, je reviens vraiment bien. J’essaie d’accumuler des matches et de la confiance et puis il y a de belles choses à faire… », glissait-il avec un clin d’œil.
De son côté, Gaël Monfils ne s’attendait absolument pas à être toujours en lice 24h après ce match arraché contre Tsonga, alors qu’il était méchamment malade. Victime de vomissements et d’une vilaine baisse de tension pendant la partie, le Parisien s’était accroché pour finalement décrocher une place en quarts. Contre Pospisil, il a parfaitement compensé cette santé défaillante par sa gestion des points importants pour s’imposer en deux sets. « Je l’ai bien manié du fond de court, le faisant monter régulièrement pour le tromper à la volée », expliquait-il. « Mais c’était vraiment très dur physiquement, il me manque du jus. J’ai moins d’explosivité au service et de puissance en coup droit. »
Au moment de tirer les premiers enseignements de son année 2018, le 38e joueur mondial ne tournait pas autour du pot. « Ce n’est vraiment pas une grande année, du coup, choper une demie dans un 250, je ne crache pas dessus. Il faut vraiment tout corriger : mieux servir, être plus agressif ! » Ce samedi, c’est le coriace Schwartzman qui fera face à La Monf’. Un sacré client qui a vaincu le Français à Rio il y a quelques mois. « Déjà, j’espère vraiment faire une bonne nuit, entre cette infection et le décalage, je suis loin d’être à 100%. Mais contre Diego, ça sera un gros match et je veux le sortir ! », concluait-il.