Du haut de l'affiche aux tréfonds du classement: ces joueuses ont connu une tragique descente aux enfers
Le circuit WTA peut se montrer très cruel.
- Publié le 19-07-2018 à 15h23
- Mis à jour le 19-07-2018 à 15h24
Le circuit WTA peut se montrer très cruel. Toutes les joueuses le diront. Il faut bosser dur et croiser les doigts pour ne pas être victime d’une blessure grave si on veut durer au plus haut niveau. Certaines n’ont pas manqué de talent ni de travail, mais sont retombées dans les tréfonds du classement tantôt à cause d’une blessure tantôt à cause du poids des âges.
Aujourd’hui, toutes font peine à voir…
Vania King
Sortie du… Top 1000 en vue avant ses 30 ans
Vania King n’est pas un poids lourd du circuit. Pourtant, l’Américaine a disputé 39 levées du Grand Chelem. Elle a aussi disputé la finale de Fed Cup en 2009 et remporté un titre WTA. Aujourd’hui, elle n’a toujours pas franchi le cap de la trentaine. Pourtant, son jeu a connu un déclin très rapide. Jusqu’en 2016, elle a enchaîné de belles saisons, ce qui lui a valu une entrée dans le Top 50. En mars 2017, elle annonçait qu’elle devait subir une opération à la cheville. Elle avait juste eu le temps de battre Sakkari en janvier. Depuis cette victoire au premier tour, elle a disputé et perdu 6 matches. Sans succès en 19 mois, il ne fallait pas s’attendre à des miracles. Elle est retombée à la 912e place mondiale. Elle n’a même pas réussi à passer le premier tour des tournois ITF de Rancho Santa Fe et de Jackson. Même si King n’a jamais régné sur le circuit, ses belles années appartiennent à un passé bien lointain.
Timea Bacsinszky
Six matches en 2018, six défaites et un Top 800
Timea Bacsinszky fait partie de ces joueuses qui dégagent une grande sympathie. La Suissesse affiche toujours un large sourire. Pourtant, les temps sont durs pour la demi-finaliste à Roland-Garros en 2017. Un peu plus d’un an plus tard, elle végète à la 761e place mondiale. Battue cette semaine par un autre fantôme du circuit - la Canadienne Eugenie Bouchard - au premier tour du tournoi de Gstaad 4-6, 7-6 (1), 6-4, la Suissesse a enchaîné une sixième défaite consécutive depuis le début de l’année 2018 (dont une en Fed Cup), sans avoir remporté le moindre match. Elle n’a plus gagné une rencontre depuis Wimbledon 2017. Une blessure au mollet droit ne l’a pas aidée non plus. À 29 ans, elle est contrainte de repartir tout en bas de l’échelle… avec le sourire !
Francesca Schiavone
L’âge de la retraite
L’Open d’Australie, Newport Beach, Indian Wells, Rome, Roland-Garros, Majorque et Gstaad ont tous le point commun d’avoir vu Francesca Schiavone tenter sa chance. L’Italienne y a toujours perdu au premier tour. À 38 ans, elle a du mal à tourner le bouton. Elle veut encore goûter à l’adrénaline des matches. L’ancienne n°4 mondiale avait encore gagné un titre (Bogota) l’an passé. Depuis, la lauréate de Roland-Garros 2010 et de la Fed Cup (2006, 2009 et 2010) peine à reproduire un tennis assez puissant. Elle ne figure plus dans la sélection de Fed Cup italienne. Son âge d’or est passé, mais personne ne lui montre le chemin de la sortie. "Inspirée par Roger (Federer), Serena et Venus (Williams), je continue", disait en décembre dernier celle qui ne voulait pas arrêter sur une blessure à la cheville. À la différence, Federer, Serena et Venus remportent encore des matches.
Bethanie Mattek-Sands
Dislocation du genou et de son rêve
Bethanie Mattek-Sands avait d’abord fait parler d’elle pour ses tenues décalées avant de frapper aux portes du Top 30 en 2011. Lors de Wimbledon 2017, elle a vécu un drame qui a failli lui faire renoncer au tennis. Sur une montée au filet, l’Américaine s’était détruit le genou droit. Le cri glaçant n’a pas été oublié par son adversaire Cirstea qui est venue l’aider. Des soins ont été prodigués durant 20 minutes avant de l’évacuer. La dislocation de la rotule avec une rupture totale du tendon rotulien ne laissait rien présager de bon. Près de 11 mois plus tard, elle a remporté une bataille sur la vie et son premier match à Roland-Garros. "J’accorde plus d’attention aux choses et aux gens, qu’il s’agisse d’un fan qui vient me parler, ou d’un journaliste qui m’interroge." À 33 ans, la 380e joueuse prend le temps de s’amuser sur un terrain. En 2018, elle a disputé 5 matches dont un victorieux.
Laura Robson
Un poignet maudit
Les Anglais avaient cru en Laura Robson en 2012. La gamine de 19 ans remportait la médaille d’or olympique en double mixte avec Andy Murray. Elle se hissait ensuite en finale à Guangzhou. Ces bons résultats l’élevaient même dans le Top 30 mondial, à la 27e place alors qu’elle n’avait pas encore 20 ans. La suite a viré au cauchemar pour l’Anglaise. En 2015, elle a disparu de la circulation. Elle a raté une demi-saison à cause d’une blessure au poignet gauche. Sur l’autre moitié de saison, elle n’a jamais franchi un 2e tour. Elle est même retombée sur le circuit ITF. Cette saison noire confirmait les doutes nés en 2014 lorsque ce même poignet l’avait contrainte à stopper toute la saison. Aujourd’hui, elle est sans coach et sans grand espoir de revenir. Pourtant, elle n’a que 24 ans…