Dominique Monami encense Elise Mertens: "C'est Wozniacki avec un coup meurtrier"

Les deux nations s’affronteront en quart de finale du groupe mondial de Fed Cup le week-end du 10-11 février à La Roche-sur-Yon, en Vendée. "À part Cornet, les Françaises ne réalisent pas de grands résultats en ce moment. Je veux les voir à Melbourne."

À la fin de l’Open d’Australie, elle remettra sa sélection. "Je dois d’abord voir les joueuses qui sont prêtes à jouer ces matchs, lance Dominique Monami. Je n’ai pas reçu tous les accords. Je verrai aussi les filles en forme."

Le premier Grand Chelem constitue un bon baromètre. La capitaine passe en revue l’état de ses troupes.

Flipkens : "sous cortisone"

Elle prendra certainement le temps de parler avec Kirsten Flipkens. "Elle est blessée à l’épaule. Elle a reçu une cure de cortisone. Son forfait à Hobart était un choix raisonnable. Je verrai son état de santé à Melbourne." La Campinoise ne prendra aucun risque face à l’Américaine Alison Riske.

"Van Uytvanck : Elle doit s’améliorer"

Alison Van Uytvanck se cherche également. Elle a perdu d’emblée à Auckland et Hobart.

"Elle a disputé de bons matchs, mais elle doit encore s’améliorer", analyse Monami qui a hâte de la voir à l’œuvre contre la Roumaine Petra Martic.

Wickmayer : "compliqué"

Yanina Wickmayer, aussi, souffre en ce début d’année. Elle a pris la porte dès le 2e tour des qualifs à Melbourne. "Sa situation est un peu compliquée."

"Bonaventure, la bonne surprise"

Son ancienne protégée Ysaline Bonaventure prend un peu plus de place sur le terrain cette année. Elle disputait la nuit passée son 2e tour qualif. "J’ai été agréablement surprise qu’elle sorte des qualifs à Auckland. Elle a même passé un tour. L’an passé, elle était sur la touche en début de saison. Elle n’a pas de points à défendre jusqu’en mai. Elle peut accumuler les points et jouer sans pression. Elle a passé un hiver intéressant à l’AFT. En 2018, elle doit mettre le turbo. Elle a le potentiel d’une Top 100, mais elle doit l’exploiter. Ysaline est consciente de tout le boulot qu’elle devra fournir. Je pense qu’un déclic s’est produit en 2017."

Mertens : "Elle peut aller très haut"

Dominique Monami espère surtout que sa cheffe de file actuelle gardera la grande forme. Elise Mertens, c’est la joueuse qui déménage tout sur le terrain. Lors de la Hopman Cup, elle n’avait perdu qu’un match en deux tie-break face à Angelique Kerber. "Elle avait même eu une balle de set."

À Hobart, elle jouait la finale la nuit passée. "Certains tournois correspondent bien à des joueuses. Hobart réussit à Elise. Elle adore cette surface. Les conditions de jeu aussi. Comme elle a remporté le titre l’an passé, elle a accumulé de nombreux souvenirs."

La joueuse confirme les mots de sa capitaine. "J’ai énormément de souvenirs qui me reviennent. Après ma victoire de l’an dernier, je n’avais cessé de progresser", confirme Elise Mertens.

Défendre un titre n’est pas un défi aisé. "Elise n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers. C’est une bosseuse. Sa progression est constante. Grâce à sa semaine, elle n’a pas perdu de points, ce qui la maintient au classement. Elle peut espérer aller très haut."

Quand elle évoque la nouvelle reine du tennis belge, Dominique Monami ne tarit pas d’éloges. "Elle peut voir grand car elle a une bonne base. Elle était à l’aise dans son jeu défensif. Elle a appris à jouer de manière plus agressive. Je la compare à Caroline Wozniacki même si la Danoise n’a pas un coup meurtrier. Elise, elle en a un. Elle s’appuie sur un très bon service. Elle est complète. J’aimerais encore qu’elle améliore son coup droit", poursuit celle qui regrettait qu’elle ne soit pas tête de série. "Elle ne l’était juste pas. Au 2e tour, elle devra se farcir Daria Gavrilova, joueuse du Top 25. Elle l’a déjà battue à Perth."

Dominique Monami ne s’inquiète pas trop pour l’avenir d’Elise Mertens. "Elle est très résistante à la pression venue de l’extérieur. Son attitude sur le terrain est toujours juste. Elle ne lâche rien."