Djokovic: "J’attends ce moment depuis six mois"

Comment vous êtes-vous senti pour cette reprise  ?

“Très bien ! J’attends ce moment depuis six mois. Et puis, affronter le cinquième joueur mondial, c’était un test fantastique pour moi. Je voulais voir où j’en étais, voir si le travail fait cet hiver fonctionnait ou pas et c’est le cas ! Je trouve que tout a vraiment bien fonctionné, surtout le service, qui était en plus le plus grand point d’interrogation à cause de mon coude. C’est le coup qui avait été compromis à Wimbledon. Là, face à Thiem j’ai très bien servi, surtout dans les moments importants. Cela fait du bien de rejouer et de le faire dans un pays où j’ai d’excellents souvenirs. ”

Jouez-vous en totale confiance par rapport à ce coude ?

“Je ne veux pas être trop confiant. Je suis très heureux du déroulement de ma journée, mais je ne veux pas dire que je suis à 100 % : je le ferai quand j’aurai commencé le tournoi en me sentant toujours bien.”

Kooyong et Tie Break Tens : est-ce suffisant avant cet Open d’Australie ?

“Je pense que oui. Évidemment c’est la première fois dans ma carrière que je suis contraint de prendre une telle pause, donc l’idéal aurait sans doute été de disputer un tournoi avant l’Open d’Australie, mais je n’en ai pas eu la chance car mon coude n’était pas prêt. Je vais prendre ce que je peux : Kooyong, Tie Break Tens, sets d’entraînement.”

Avez-vous douté de pouvoir jouer à Melbourne ?

“Oui, évidemment. Surtout quand j’ai dû déclarer forfait à Doha, je ne savais vraiment pas ce qui allait se passer. On a fait quelques traitements, on a beaucoup cogité et heureusement pour moi, je suis ici ! J’espère que les quatre ou cinq prochains jours vont bien se passer et que je serai prêt pour le tournoi. Je vais y aller jour après jour : oui, j’ai déjà eu beaucoup de temps mais, en même temps, le coude avait besoin d’un peu plus de temps de récupération alors je dois retrouver le rythme de la compétition. Pour le moment, je suis très heureux de ma reprise mais je ne peux pas en dire plus. Pour le moment je suis dans le tournoi, alors espérons que les prochains jours se passent bien.”

Vous jouez avec un manchon…

“Oui. Ce n’est pas un effet de mode, ça aide mon bras !”

Djoko toujours aussi populaire

À Kooyong, en plus d’une victoire convaincante sur Dominic Thiem (6-1, 6-4), Novak Djokovic a pu voir que sa cote de popularité était intacte après ces six mois d’absence.

Arrivé comme une rock star, le Serbe est reparti après un impressionnant bain de foule où il a fallu un cordon de sécurité pour le sortir de là ! Même Nadal n’avait pas déclenché une hystérie pareille, comme quoi les Australiens réservent un traitement de faveur au sextuple vainqueur de l’Open d’Australie.

Sur le court , le Djoker a surpris car il n’a montré aucun signe de manque de rythme ou de condition physique. On a même vu quelques retours et revers digne de sa grande époque ! Évidemment, Thiem était lui bien loin de son meilleur niveau après avoir été coincé trois jours au lit par un virus à Doha. Mais dans l’ensemble, cela reste un bon match de reprise pour Nole .

Ce dernier a ensuite enchaîné dans la soirée lors d’une exhibition sur la Margaret Court Arena, fait de jeux décisifs de dix points. Il s’est incliné d’entrée face à Lleyton Hewitt (10-6). Un Hewitt qui allait pousser Nadal à son maximum dans une demi-finale savoureuse (11-13). Mais ce ne sont pas deux sets et un jeu décisif qui suffisent à dire si le coude de l’homme aux douze Majeurs est capable de tenir l’intensité d’un tournoi du Grand Chelem.

La ferveur populaire et l’impatience de retrouver la compétition pourraient le pousser à tenter sa chance, à moins que son coude ne refasse des siennes dans les jours qui viennent à l’image de son retour manqué à Abu Dhabi et Doha.

Rafael Nadal : “J’espère être prêt”

Battu par Thomas Berdych en finale de l’exhibition Tue Break Tens (10-5), Rafael Nadal n’était pas trop inquiet. “L’intersaison a été compliquée à cause de mon genou. Je commence la saison plus tard que ce que j’aurais voulu. Mais, ici, les choses commencent à avancer à l’entraînement. Je sens du mieux. Et le genou tient. Mon état d’esprit est différent car c’est la première fois de ma carrière que je vais jouer un tournoi du Grand Chelem sans avoir disputé de tournois avant. Mais c’est comme ça et j’espère quand même être prêt. Je fais les choses correctement, je pense. Et puis, on sait que, dans un tournoi, tout peut arriver. J’espère sincèrement que ça va aller.”