David Goffin : "On verra bien si ça fonctionne ou pas"
le Liégeois aura un premier tour très dangereux lundi face à l’Australien Matthew Ebden
- Publié le 01-07-2018 à 11h22
- Mis à jour le 01-07-2018 à 11h23
le Liégeois aura un premier tour très dangereux lundi face à l’Australien Matthew Ebden Le Liégeois a fait le choix de ne disputer qu’un seul tournoi avant ce Wimbledon 2018 mais il assume le fait d’arriver avec un seul match officiel dans les jambes. Samedi sur la terrasse des joueurs, au soleil, il a donné des nouvelles de sa forme avant un premier tour très dangereux lundi face à l’Australien Matthew Ebden.
Vous avez choisi de ne jouer que le Queen’s avant ce Wimbledon, avez-vous tout de même suffisamment de repères sur gazon ?
"Oui, car j’ai quand même passé pas mal de temps sur gazon en m’entraînant tous les jours donc je commence vraiment à avoir mes repères. Maintenant, j’aurais espéré avoir plus de matches mais j’ai joué un spécialiste de gazon, Feliciano Lopez, pour commencer donc ce n’était pas facile. Mais oui c’était un choix car j’avais besoin de prendre un peu de temps et de me préparer tranquillement."
Comment s’est déroulée cette montée en puissance ?
"J’ai joué toute la semaine au Queen’s, et dimanche passé je suis venu ici. J’ai commencé à taper dans l’après-midi, avant d’attaquer la semaine d’entraînement. J’ai tapé avec Marin Cilic, Kei Nishikori, Juan Martin Del Potro et Rafael Nadal et avec Novak Djokovic ce samedi. C’est une surface qui me fait progresser car on est obligé d’être un peu plus agressif, de venir vers l’avant, de déposer des volées au filet et ça m’aide pas mal. Je sens que j’ai progressé ces dernières années sur gazon."
Vous n’avez pas de crainte par rapport à ce manque de compétition ?
"Je sais que j’ai toujours besoin de matches, mais j’en avais eu beaucoup sur terre battue et donc j’avais décidé de ne jouer que le Queen’s. C’est sûr, j’espérais avoir plus de matches mais Lopez a vraiment bien joué et j’ai décidé de ne pas ajouter de tournois mais de venir ici me préparer car j’avais besoin de passer beaucoup de temps sur la surface. C’était un choix et on verra bien si ça fonctionne ou pas.
Vous avez réussi à évacuer la déception de Roland-Garros ?
"Oui, c’est complètement derrière moi. On a vite tourné la page. Il y a toujours beaucoup de leçons à tirer, on a pas mal discuté mais je n’ai plus trop envie de parler de Roland-Garros maintenant. Parfois ça se met bien, parfois ça se met mal… On essaie d’être au top tous les jours et je vais encore essayer d’aller le plus loin possible ici. Attend-on trop de vous ? Je ne sais pas ce que vous attendez (sourire). Mais avec l’équipe on sait le boulot qu’on a à faire, sur quoi on doit progresser. On sait les objectifs qu’on doit se fixer, on essaie de continuer à progresser et de prendre du plaisir.
L’aviez-vous un peu perdu ce plaisir avec toute cette pression ?
"Le plaisir est toujours là mais ce n’est pas facile car parfois il y a des perturbations et puis tellement de choses à gérer, la fatigue sur la durée aussi que parfois ça ne passe pas, qu’on est plus irritable, qu’on est moins tolérant avec soi-même. Un Grand Chelem c’est très long et plus on avance plus c’est dur.
Matthew Ebden au premier tour, ce n’est pas un bon tirage…
"Il est très solide, contre bien et bouge bien. Il sert très bien en première balle. Ce n’est pas simple… Et en plus c’est un joueur qui maîtrise très bien le gazon, qui connaît très bien cette surface, la tactique qui va avec donc ce ne sera vraiment pas facile car je ne l’ai jamais joué sur gazon. Mais ça va m’obliger à me mettre dedans tout de suite."
Vous menez 3-0 dans les duels face à lui : vous avez trouvé les clés…
"Oui, mais pas sur cette surface et puis je n’ai pas eu beaucoup de repères avec un seul match donc j’espère vraiment tout de suite bien me mettre dedans et prendre de la confiance sur le début de match si possible. Je sais comment il joue, j’ai trouvé les clés dans le passé mais sur gazon c’est toujours un peu différent, ça peut aller très vite. Il faudra vraiment être au taquet tout de suite."
Cela fait deux ans que vous n’aviez pas joué ici, comment retrouvez-vous ce tournoi ?
"Je suis content de revenir. J’étais vraiment triste de louper le tournoi l’année dernière car c’est vraiment un tournoi que j’adore. Je prends vraiment beaucoup de plaisir à jouer sur gazon et à venir ici car c’est le plus beau tournoi de l’année. Je me sens bien ici, j’aime bien l’atmosphère qu’il y a sur le site."
L’entraînement se passe bien ?
"Oui, j’ai vraiment beaucoup joué et c’était le but car sur gazon il faut jouer, vivre les balles, les petits coups, les attaques, les volées, les services pour vraiment s’habituer aux rebonds, eu jeu de jambes, à la position sur les jambes. C’est ce que j’ai fait et jour après jour je me sentais vraiment de mieux en mieux."
Que faudra-t-il faire pour battre Ebden mardi ?
"Être là sur tous les points du début à la fin, imposer ma cadence, montrer que je ne lâche rien, qu’il va devoir batailler. Montrer que ça va être très dur et très long s’il veut essayer de me battre."
Vous arrivez à voir les matches du Mondial ou vous vous en empêchez ?
"Non non je suis presque tout (sourire). J’ai suivi tous les matches des Belges, mais c’est quand même les entraînements d’abord. Mon match préféré depuis le début c’est le 5-2 des Belges face à la Tunisie car c’était très animé."
Dans le vestiaire, c’est le grand sujet de discussion ?
"Les Argentins et les Espagnols sont à fond et ne parlent que de ça entre eux. Et puis ça se charrie un petit peu, ou alors on se souhaite bon match."
Vous regarderez le match des Belges lundi soir ?
Oui, je peux me le permettre (sourire). Je regarde ça tranquillement, je ne m’énerve pas avec ça. On est juste des supporters, on ne se prend pas pour les entraîneurs. Un pronostic ? Je pense que ça va passer, je dirais 2-0."