7 choses à savoir sur Elise Mertens, la nouvelle star du tennis belge
Sa victoire, mardi, contre l'Ukrainienne Elina Svitolina (WTA 4) lui a ouvert les portes d'une toute première demi-finale en Grand Chelem. Mais qui est Elise Mertens, la nouvelle star du tennis belge?
- Publié le 23-01-2018 à 13h16
- Mis à jour le 23-01-2018 à 14h35
Sa victoire, mardi, contre l'Ukrainienne Elina Svitolina (WTA 4) lui a ouvert les portes d'une toute première demi-finale en Grand Chelem. Mais qui est Elise Mertens, la nouvelle star du tennis belge?
Voici 7 choses à savoir...
1. Un coach qui est son petit copain
Elise Mertens possède la particularité d’avoir comme entraîneur sur le circuit tout au long de l’année son petit copain, Robbe Ceyssens (24 ans). "Comme dans tous les duos coach-joueuse, il y a des moments faciles et d’autres plus difficiles. Je me sens bien avec lui comme entraîneur et comme boyfriend . On travaille ensemble depuis 18 mois et je suis arrivée avec lui dans le Top 100 . C’est la preuve qu’on a fait du bon travail. Parfois, c’est difficile de séparer le privé et le tennis, mais cela va; on gère bien cette situation. Robbe est assez jeune comme entraîneur. Il n’a pas beaucoup d’expérience mais il apprend très vite. Comme on est très proche sentimentalement, il me connaît bien et moi aussi je sais comment il réagit. On peut aussi compter sur les conseils de Carl Maes, l’ancien entraîneur de Kim Clijsters."
2. "Nous avons adopté un chien en… Grèce"
Chez les Mertens, on affiche une grande passion pour le tennis mais aussi pour les animaux. La maison familiale ressemble à un vrai petit zoo. "On possède des oiseaux, des faisans, des canards, des poules et des perruches. On a aussi quatre chiens et des poissons. Les animaux, c’est une passion chez mon papa et moi. J’aime tous les animaux. On a adopté trois chiens dont un Lassie… en Grèce. Il y a deux ans, j’ai gagné un 50.000 dollars au Mexique et mon papa m’avait promis un chien si je remportais une compétition de ce niveau. On a donc regardé sur Internet et on a adopté un chien abandonné en… Grèce. Il est venu en avion jusqu’à Amsterdam. Je n’ai pas su aller le chercher car je jouais à Wimbledon. On s’est téléphoné via Skype pour que je puisse le voir. Il s’appelle Bo."
La soeur d'Elise est pilote de ligne pour la KLM.
3. "J’adore jouer en double"
Elise Mertens brille aussi en double, avec, en 2017, une victoire au tournoi de Guangzhou en Chine.
"J’aime jouer les doubles. Ma partenaire est la Néerlandaise Demi Schuurs. On joue ensemble depuis que j’ai 13 ans. On est très proche. On forme un bon duo. Parfois c’est un peu fatigant de combiner simple et double en tournois mais si je perds en simple cela me fait un bon entraînement de jouer un double. J’aime cette discipline car on bouge beaucoup, il y a de l’activité, des volées… Si je progresse en simple, je vais peut-être devoir faire un choix, mais pas encore pour le moment. Le problème se posera si je vais loin en simple et en double dans les tournois." Cela permet aussi à Elise de vivre des expériences intéressantes comme un match face aux sœurs Williams à Wimbledon en 2016.
4. Déjà précoce dans le ventre de sa maman
Si Elise Mertens est souvent présentée comme une Louvaniste, la première joueuse belge est, en fait, une Limbourgeoise. "Je suis née pendant le 7e mois de grossesse. Comme j’étais prématurée, ma maman est partie à Louvain pour les soins et l’accouchement. Mais j’ai toujours habité dans le Limbourg. J’ai commencé le tennis vers mes trois-quatre ans car ma grande sœur pratiquait ce sport. On a joué à Bree puis à Neerpelt. Le tennis a toujours été une grande passion. J’ai pensé pouvoir faire carrière quand, en U18 , j’ai terminé l’année 7e mondiale. Au niveau des études, j’ai passé le jury central à partir de 14 ans. Avant cela, j’allais deux ou trois jours à l’école par semaine. Ma maman qui est professeur de langues m’a donné les cours à la maison. Je dois encore passer un examen ou deux pour terminer mon cursus."
5. Patriote, elle "aime jouer pour la Belgique"
Si son premier titre WTA à Hobart en 2017 a fait connaître Elise Mertens du grand public, c’était jusqu'ici sa performance en Fed Cup face à la Russie en avril 2017 qui avait marqué les esprits.
"En fait, j’ai joué mon premier match en Fed Cup quelques semaines avant lors de l’affrontement face à la Roumanie. J’avais offert le 3e point synonyme de qualification après un match de presque trois heures. Puis il y a eu ce fameux match en Russie où je bats Anastasia Pavlyuchenkova (WTA 15) et Elena Vesnina (WTA 18) en simple avant de décrocher le 3e point en double. J’ai vraiment été étonnée de mon niveau lors de ces matchs. J’étais sur mon nuage. Surtout qu’on partait en Russie avec l’étiquette d’équipe battue d’avance car Yanina et Kirsten étaient absentes. J’adore jouer en Fed Cup et représenter mon pays. J’aime jouer en équipe."
6. 573.000 €? Elle a déjà gagné plus qu'en un an
À Melbourne, Elise a déjà empoché plus d'argent que sur toute l'année dernière. En 2017, Elise avait gagné un peu plus de 500.000 dollars de price-money. Grâce à sa demi-finale à l'Open d'Australie, elle est assurée de gagner 880.000 dollars australiens soit 573.000 €...
"L’année 2017 était la première qui a été positive financièrement dans ma carrière. Je n’avais pas de sponsors et donc ce sont mes parents qui finançaient ma carrière. Depuis des années, ils ont tout donné pour moi. Je suis fière d’être maintenant dans le positif. Tu dois te situer dans le Top 50 pour te retrouver bien financièrement. Mon rapport à l’argent est très sain, ce n’est pas parce que j’ai gagné une belle somme que je vais tout dépenser pour acheter, par exemple, une grosse voiture de sport. Je gère mes gains avec mes parents. Il ne faut pas oublier que par rapport aux gains publiés par la WTA, il faut retirer bien plus de 50 % pour payer les voyages, les entraîneurs, les frais divers, etc. Je me rends bien compte qu’on parle de grosses sommes. Mais pour moi le plus important reste le tennis. L’argent qui suit, c’est du bonus et du positif. Quand vous êtes enfant et que vous travaillez pour faire une carrière dans le tennis, vous ne rêvez pas de l’argent mais bien des victoires et des titres. Grâce à mes gains 2017, un petit peu de stress est parti car mes parents ne doivent plus payer."
7. Fan n°1 de Kim Clijsters, sa voisine
Quand elle est en Belgique, Elise Mertens travaille à la Kim Clijsters Academy où elle croise régulièrement l’ancienne n° 1 mondiale.
"C’était mon idole. Une grande championne qui jouait dans mon club. Le parcours de Justine Henin était aussi fantastique. Ces deux filles ont réalisé une carrière merveilleuse. C’est logique que les médias parlent encore d’elles. Ce n’est pas dérangeant de passer après ces deux championnes. En ce qui concerne Kim, si j’ai besoin de quelque chose, elle est toujours là pour moi. J’ai encore joué avec elle la semaine dernière. Elle en a profité pour me dire quelque chose sur mon jeu. Je suis contente qu’elle s’intéresse à moi. Et je peux vous dire qu’elle a conservé un superbe niveau. Elle frappe très fort. Par contre, elle ne m’a pas encore appris à faire le grand écart." Kim Clijsters habite à 10 km des Mertens. "C’est notre voisine", dit sa maman, Liliane.