Djokovic (encore) face à l’histoire
Le Serbe, dans la foulée de Paris, peut décrocher le jackpot à Londres.
- Publié le 10-07-2021 à 20h23
- Mis à jour le 11-07-2021 à 13h58
Novak Djokovic y est presque. Dimanche, le Serbe à l’occasion de jouer un nouveau tour au duo Rafael Nadal – Roger Federer en revenant à égalité avec 20 titres du Grand Chelem. Que cela signifierait-il pour lui d’égaler ce record ? “Tout. C’est pour ça que je suis là.”Mais la route vers ce qui n’est pour lui que la première étape avant de tenter de s’assurer le record pour lui tout seul, sera semée d’embûches face à Matteo Berrettini. L’Italien a fait très forte impression sur une surface taillée pour sa puissance.
Il y a quelques semaines Djokovic écrivait déjà une page de l’histoire en devenant le premier joueur de l’ère Open à remporter au moins deux fois chaque tournoi du Grand Chelem grâce à son triomphe à Roland-Garros.
Relâchement, décompression ? Il ne connaît plus. Après Daniil Medvedev à Melbourne et Stefanos Tsitsipas à Paris, le voilà encore contraint de tenir la digue face à la NextGen à Wimbledon s’il veut égaler le record. Il n’y aura pas de secret dans le duel à venir : il va devoir trouver la parade au retour face à la massue adverse tout en protégeant son service des charges adverses. “Il est en grande forme et en pleine ascension”, a confirmé Djoko, titré six fois en sept finales ici. “Quand il sert bien, c’est aussi très dur de trouver du rythme, mais mon retour m’a aidé durant toute ma carrière alors je vais lui faire confiance encore une fois.”
En cas de victoire, il deviendrait le cinquième joueur de l’histoire, et le premier depuis Rod Laver en 1969, à remporter les trois premiers tournois du Grand Chelem de l’année. Djokovic disputera sa 30e finale en Grand Chelem, à une unité du record de Federer, alors que pour Berrettini ce sera une grande première.
Impossible de dire si ça le galvanisera ou bien le tétanisera. À 25 ans, il semble prêt à passer le cap et quand on le voit expédier les missiles dans tous les coins du court, on se dit que la défense de Djokovic va être sous très forte pression. Berrettini peut devenir dimanche le premier Italien à s’imposer à Wimbledon et seulement le troisième joueur de son pays à remporter un Majeur après Nicola Pietrangeli (Roland-Garros, 1959-60) et Adriano Panatta (Roland-Garros, 1976). “Quand je me suis blessé en début de saison, je me suis dit que ça recommençait, que mon corps ne tenait pas le coup, mais je suis en fait revenu plus fort”, a détaillé l’Italien face à la presse.
Suffisamment dingue pour empêcher l’un des plus grands joueurs de l’histoire d’accrocher une nouvelle ligne à son CV ? Une page d’histoire s’écrira dans tous les cas forcément dimanche.