La N°1 mondiale Ashleigh Barty face à l’ovni Barbora Krejcikova: "C’est un défi qui doit me pousser à sortir mon meilleur tennis"
La n°1 mondiale affronte la révélation de l’année pour une place en quarts.
- Publié le 04-07-2021 à 20h14
- Mis à jour le 07-07-2021 à 18h05
Les deux dernières championnes de Roland-Garros vont en découdre dans le Manic Monday. La première du classement à la Race, face à la seconde. Et pourtant, c’est une surprise de retrouver Ashleigh Barty opposée à Barbora Krejcikova en huitièmes de finale de Wimbledon. Qui, il y a un an, aurait pu prédire que ce duel serait en plus extrêmement indécis ?
La Tchèque de 25 ans, 17e mondiale, n’avait encore jamais disputé le simple sur le gazon anglais. Mais cette année, rien ne lui semble impossible et la voilà avec 15 matchs gagnés de rang au compteur, après les titres remportés à Strasbourg et Roland-Garros. "J’ai hâte de voir comment je vais réussir ou pas à résoudre le puzzle de son jeu", a ainsi commenté Barty. "C’est un défi qui doit me pousser à sortir mon meilleur tennis. Physiquement, je me sens bien, je me fais confiance. Il va juste falloir rentrer sur ce court pour tout donner et aussi se faire plaisir."
Le point commun entre les deux joueuses ? Elles n’avaient plus joué depuis Paris, mais pas pour les mêmes raisons. Barty soignait un corps meurtri tandis que Krejcikova digérait son exploit. Sur le papier, l’Australienne est la favorite de ce match : elle est n°1 mondiale, a beaucoup plus d’expérience et a surtout un jeu qui convient à merveille au gazon.
Titrée ici chez les juniors en 2011, c’est LE tournoi dont Barty rêve. Capable de toutes les variations, elle possède surtout une qualité de revers slicé qui fait des ravages sur herbe, tout comme sa faculté à prendre la balle tôt et à trouver tous les angles grâce à un extraordinaire coup d’œil, couplé à un jeu de jambes ultra-précis. Ce qui explique en revanche qu’elle n’ait pour le moment que deux huitièmes sur son CV ici (2019, 2021), c’est évidemment son manque de puissance au service et le fait que face à une cogneuse dans un grand jour, elle peut parfois être balayée du court.
Krejcikova, elle, surfe sur une immense vague de confiance. Elle n’a en plus pas de pression à Wimbledon puisqu’elle n’y a aucune référence en simple et qu’atteindre la deuxième semaine est déjà une performance. Elle a un jeu parfait pour le gazon avec sa grande frappe à plat en coup droit, sa facilité à trouver le revers le long de la ligne et puis son sens du jeu vers l’avant puisqu’avant d’être la sensation de la saison en simple, elle était - et reste - une très grande joueuse de double.
C’est sans double son déplacement et sa faculté à tenir un tempo élevé du fond du court qui lui posent le plus de soucis sur la surface. Mais en termes d’état d’esprit, c’est une leçon du genre : pas de nœuds au cerveau, pas de pression inutile, juste l’envie de faire le boulot correctement. "J’ai eu des matchs difficiles mais à chaque fois j’ai trouvé la solution. Même quand mon corps me dit qu’il n’en peut plus, je sais que je peux encore me battre et gagner. Tous les matins en me levant, je me demande si tout ça est bien réel mais ça l’est, alors autant continuer et autant le faire avec le sourire." Ce duel pourrait, l’air de rien, être un des grands moments du tournoi.