Goffin, entre mauvais œil et huile de coude
Le numéro un de la petite balle jaune du plat pays n'a pas été épargné par une certaine fatalité cette saison.
- Publié le 01-11-2018 à 14h31
- Mis à jour le 21-02-2019 à 16h14
Le numéro un de la petite balle jaune du plat pays n'a pas été épargné par une certaine fatalité cette saison. A travers de contrariantes blessures, David Goffin a subi des interruptions inopinées et des retours compliqués à gérer. Flashback sur une année marquée par les douleurs.
Se mettre la balle dans l’œil...
Blessé au coude (œdème osseux), David Goffin a dû mettre fin à sa saison précocement début octobre alors qu'il avait notamment une finale au Masters à défendre. Le Liégeois pourrait pointer aux alentours de la vingtième place mondiale d'ici l'épilogue de l'exercice 2018, soit une terrible désillusion. Après un Open d'Australie décevant, où éreinté par la chaleur de Melbourne, il avait cédé contre papy Benneteau (36 ans) au deuxième tour avant de rebondir à Rotterdam où un coup du sort avait stoppé son retour au premier plan. Face à Dimitrov en demi-finale, le protégé de Van Cleemput devait abandonner après avoir reçu une balle dans œil. Ce qui allait l'handicaper plusieurs semaines...
... jusqu'au coude
Après une tentative rapidement avortée sur le ciment américain (à Miami, défaite expéditive contre Sousa (6-0, 6-1), c'était sur terre battue que le chef de file du tennis belge se relançait, en enchaînant quelques solides prestations. Demi-finaliste à Barcelone (vaincu par Nadal), et quart de finaliste à Monte-Carlo et Rome (où il effaçait Del Potro notamment), Goffin se rendait à Roland Garros avec de sérieuses ambitions. Mais contre Cecchinato en huitièmes, la machine coinçait encore une fois. Manquant de ressources, il sombrait face à l’étoile italienne.
Sur herbe, le Liégeois collectionnait deux défaites inaugurales au Queen's et à Wimbledon, avant de prendre quelques semaines off pour se remobiliser. Et retrouver ses sensations à Cincinnati où il se payait le scalp de Tsitsipas, Anderson et Del Potro. Mais la malédiction poursuivait notre compatriote qui devait se résoudre à baisser les armes contre Federer alors qu'il faisait jeu égal avec la star helvète dans le premier acte.
L'exemple du Big Three
Après un US Open où Goffin tiendra son rang malgré des douleurs lancinantes au bras, sa 16e défaite de la saison contre un autre malade, Andy Murray, sera sa dernière, à Shenzhen où il était tenant du titre. Voilà comment se conclut un cru pour le moins décevant. Mais pas question pour Goffin de l'affirmer, prônant la positive attitude en toutes circonstances, il confiait avoir "engrangé de l'expérience" cette année. Sans doute, mais hélas trop peu de victoires, et aucune finale ni aucun titre dans son escarcelle.
Alors que 2018 se voulait être l’année de la confirmation, elle se révéla contrariée par de nombreuses déceptions et calamités. A l'instar des monstres du circuit que sont Federer, Nadal ou Djokovic -qui ont également connu des périodes de calvaire avant de revenir au premier plan-, Goffin doit désormais se relancer pour réaliser un come-back foudroyant en 2019.