L'autre regard: La guerre des clans du tennis masculin
Par Miguel Tasso.
- Publié le 21-09-2018 à 15h58
- Mis à jour le 21-09-2018 à 15h59
Par Miguel Tasso.Un petit parfum de chaos flotte sur le tennis masculin mondial, un peu comme s’il n’y avait plus de pilote dans l’avion. C’est, bien sûr, la tumultueuse réforme de la Coupe Davis qui a mis le feu aux poudres. Approuvée par les uns, contestée par les autres, elle est née aux forceps et a créé d’improbables tensions entre dirigeants et joueurs. Parallèlement, histoire d’intensifier le schisme, l’ATP a plus que jamais en tête de créer sa propre Coupe du Monde dès 2020. Et, cerise sur le gâteau, Roger Federer porte toujours à bout de bras la Rod Laver Cup, une compétition hybride qui oppose une sélection européenne au reste du monde.
Bref, c’est l’anarchie la plus totale sur fond de guerre des clans, de lutte d’influences et de surenchères financières. On se croirait revenu à la fin des années soixante lors du délicat passage de l’amateurisme vers le professionnalisme qui avait mis le tennis sens dessus dessous. L’histoire nous dira s’il y a place, dans l’agenda des champions modernes, pour tant de sollicitations. Elle nous dira aussi si les sponsors, très sollicités, suivront le rythme des passing shots. En attendant, le flou artistique règne en maître des deux côtés du filet. Avec David Goffin, Novak Djokovic et Roger Federer en lice, on aimerait s’intéresser, ce week-end, à cette Laver Cup qui se dispute à Chicago et qui s’inspire, dans son format, de la Ryder Cup de golf. Mais son côté exhibition, genre Harlem Globetrotters, n’est pas sa meilleure publicité.