Monfils en Belgique, une première! "Après l’Asie, ravi de revenir à Anvers"
Exclusif! Gaël Monfils rejoint David Goffin dans le tableau de la 3e édition de l’ European Open.
- Publié le 17-07-2018 à 08h32
Gaël Monfils rejoint David Goffin dans le tableau de la 3e édition de l’ European Open. Gaël Monfils a confirmé en exclusivité dans La Dernière Heure/Les Sports sa présence à l’European Open d’Anvers qui se jouera du 15 au 21 octobre. À 31 ans, le Parisien en profitera donc pour disputer son premier tournoi sur le sol belge et évacuer ainsi une petite frustration qu’il traîne depuis 20 ans.
"Quand j’étais plus petit, Anvers avait accueilli la Winter Cup. Je n’avais pas été sélectionné pour y participer. J’avais été marqué par ce vide", raconte le joueur qui a remporté 7 titres ATP et qui a atteint la 6e place mondiale grâce, notamment, à des présences en demi-finale à Roland-Garros et l’US Open.
S’il a longtemps associé Anvers à ce souvenir d’enfant, il en a ajouté d’autres depuis cet épisode. "Quand je pense à Anvers, je songe immédiatement à la raquette en diamant avec Ivan Lendl. Il y eut Amélie Mauresmo aussi."
Dans l’histoire plus récente, l’European Open a sacré lors de ses deux premières éditions deux Français : Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga. Et si Gaël Monfils couchait son nom sur un trophée qui sourit à cette génération de bleus magiques ?
"L’an passé, je devais jouer, mais j’avais dû déclarer forfait pour toute la fin de saison. J’avais disputé et perdu mon dernier match à l’US Open contre David Goffin. Avec Jo (-Wilfried Tsonga) et Richard (Gasquet), nous avons parlé d’Anvers. Ils m’en ont dit beaucoup de bien. Anvers, c’est un peu notre Marseille ou notre Montpellier. Nous apprécions beaucoup ces tournois indoor . J’espère y afficher mon nom au palmarès. Nous, Français, nous sommes toujours chouchoutés par les publics francophones. À Anvers comme à Montréal, on sent un appui particulier car le lien de la langue nous unit", continue le Parisien sans faire allusion à la langue de Vondel qui est parlée dans la Métropole.
En discutant avec les responsables du tournoi anversois au sujet de la date dans le calendrier, il en ressortait qu’elle ne devait pas être changée. Gaël Monfils apprécie aussi cette date. "Cette semaine est réellement sympa. Après la tournée asiatique, je suis ravi de retrouver l’Europe. Il me reste en général deux ou trois tournois indoor que j’adore disputer."
Même s’il se sent français jusqu’au bout des ongles, il ne cache pas ses liens amicaux avec les Belges qu’il se réjouit toujours de retrouver. "J’ai pas mal de connaissances et de potes en Belgique. Sur le circuit, je suis proche de David Goffin car nous nous voyons depuis des années. Je pense aussi à Darcis, Vliegen, les Rochus… Je me souviens même d’un match mémorable à Roland-Garros face à Dick Norman qui est devenu le directeur sportif du tournoi."
Avec Monfils, le show est servi chaud sur et en dehors des terrains.
"Le retour de Goffin est une question de semaines"
Le Français est convaincu que Goffin reviendra au sommet grâce à son "jeu complet".
Gaël Monfils n’est pas inquiet pour David Goffin qui vient de quitter le Top 10 à cause d’une absence de bons résultats ces derniers mois. "Il y a 18 mois, je figurais dans le Top 10. Des blessures m’ont fait reculer. Une carrière est faite de hauts et de bas. Les raisons ne sont pas toujours simples à déterminer. Je suis convaincu que David Goffin reviendra vite à son meilleur niveau. Ce gars offre un jeu complet. Quand il retrouvera plus d’envie, il reviendra plus fort. Moi, je n’ai pas vraiment remarqué qu’il ne s’amusait pas. Vous savez, chaque joueur est différent. Certains extériorisent beaucoup. D’autres ont besoin de garder leurs émotions en eux."
Le Belge, qui n’a plus gagné un match depuis son succès contre… Gaël Monfils à Roland-Garros, se cherche un second souffle pour rebondir sur le circuit. "Mais il reviendra. Je suis convaincu que c’est une question de semaines. David, c’est un grand joueur."
Il en sort pour preuve le panache du Belge lors de son match à Paris où il avait sauvé quatre balles de match avant de l’emporter 6-7 (6), 6-3, 4-6, 7-5, 6-3 au troisième tour. "Je me souviens très bien de ce super match qui reste un grand moment, même pour moi. J’ai affronté un grand David. Il a réussi à trouver les clefs pour s’en sortir. Quand je le vois perdre contre Cecchinato, je ne me dis pas que j’aurais pu l’emporter si j’avais été à sa place. L’Italien jouait le tennis de sa vie. Physiquement, David était moins bien, ce qui s’explique aisément par le match que nous avions disputé. En plus, le public avait mis une ambiance de folie dans le Lenglen."
Le titre des bleus: "En finale de Coupe Davis et en demies en football, la France a eu de la réussite face aux Belges"
En novembre dernier, Lucas Pouille brisait à Lille le rêve de David Goffin et de Steve Darcis de ramener le premier Saladier d’Argent en Belgique. En juillet, Griezmann and co ont remis le couvert en fauchant les Diables Rouges en pleine envolée vers la finale. "Dans les deux cas, la France a connu une belle réussite. Les Belges n’ont pas démérité. Que ce soit en tennis ou en football, les Français ont eu cette réussite qui a fait la différence, confirme Gaël Monfils. J’ai regardé la finale contre la Croatie avec quelques potes. Ce succès, je l’ai attendu 20 ans. C’est fabuleux. Cette deuxième étoile signifie beaucoup pour tout le pays. Elle donne plein d’espoir à tous les sportifs français. Tous les titres sont beaux, mais ceux des Jeux Olympiques et de la Coupe du Monde de football ont une saveur spéciale."
Après la défaite des Belges en demi-finale, des mots avaient été échangés entre les deux pays amis. "C’est compréhensible. Je pense d’ailleurs que Thibaut Courtois s’était excusé pour ses propos. Il avait réagi un peu à chaud. Je suis convaincu qu’un grand respect lie tous ses joueurs qui se connaissent par cœur. Ils jouent presque tous dans le même championnat."