Wim Fissette, ancien coach de Simona Halep: "Mertens a 45% de chance de gagner"
L’ancien coach de Halep, Wim Fissette, croit beaucoup en Elise Mertens dont il préface le match
- Publié le 03-06-2018 à 21h36
- Mis à jour le 04-06-2018 à 06h51
L’ancien coach de Halep, Wim Fissette, croit beaucoup en Elise Mertens dont il préface le match. Wim Fissette connaît très bien l’adversaire d’Elise Mertens en huitième de finale. En effet, il a bossé avec Simona Halep durant toute la saison 2014. Le Limbourgeois l’avait aidée à remporter deux titres WTA, mais il l’avait surtout menée en finale à Roland-Garros et au Masters.
Le Trudonnaire a également collaboré avec Clijsters qu’il avait menée à la gloire à l’US Open, avec Lisicki, Halep, Azarenka, Errani et Konta.
Cette année, il est présent à la Porte d’Auteuil avec Angelique Kerber qu’il coache depuis l’an passé. "Je suis ravi d’être en deuxième semaine car elle restait sur deux défaites au premier tour ici. Sa préparation sur terre battue était limitée à cause de sa blessure à la hanche à Stuttgart. Elle est revenue à Rome. Elle n’avait ni plan ni confiance. Elle jouait de manière plus agressive que sur gazon !"
Kerber jouera en huitièmes de finale la dernière Française du tableau, Caroline Garcia.
Entre les entraînements et les matches de l’Allemande, Wim Fissette a jeté un coup d’œil sur les performances belges et notamment sur celles d’Elise Mertens. "Elle est la seule joueuse à avoir remporté deux tournois sur terre battue avant Roland-Garros (Lugano et Rabat)", commence-t-il. "Un titre reste un titre. Sur terre battue, que tu affrontes une Top 60 ou une Top 10 ne change pas grand-chose. En terre battue, la hiérarchie habituelle est différente."
Du haut de son expérience, il estime à 45 % les chances de la Limbourgeoise contre la n°1 mondiale. "Elise respire la confiance. Elle peut profiter de son expérience à Melbourne où elle a découvert les grands stades. Contre Svitolina, elle avait été très bonne. Ici, elle n’aura rien à perdre. Elle peut vraiment être très dangereuse pour Simona qui vit avec une grosse pression. Tout le monde lui demande quand elle remportera son premier titre en Grand Chelem. Halep a un profil de joueuse qui peut douter très vite si elle enchaîne quelques mauvais points et qu’elle sent que le match lui échappe. Son body language peut devenir négatif."
Pour sa part, la n°1 belge peut évoluer sans stress superflu. Elle a déjà rempli sa mission. "Elle a même atteint un haut niveau contre Gavrilova qui est une adversaire qui lui convient."
Expert du jeu, il pointe un moment décisif de la rencontre : le début de 2e set. "Halep a l’art de commencer ses matches de manière très agressive. Le début du 2e set peut tout changer." D’ailleurs, on l’avait vu à Madrid. Après le 0-6, Mertens était revenue dans le match avant de s’incliner 6-4 en étant malade. "Si elle veut gagner, Elise devra attaquer sa deuxième balle de service."
Pour rester dans ce plan, la 16e joueuse mondiale devra trouver l’équilibre idéal entre l’agressivité suffisante pour être dangereuse sans commettre trop de fautes directes.
"En un an, elle a progressé à une vitesse hallucinante. Elle est plus stable dans la gestion de ses émotions. Elle est plus agressive. On ne peut pas attendre d’elle qu’elle écrase tous ses matches. Tout va déjà si vite pour Elise. Dans le tennis féminin, si tu enchaînes quelques bonnes semaines, tu peux vite évoluer. Elle est dans le Top 15. Elle peut viser le Top 10. À 22 ans, elle est déjà loin", enchaîne celui qui n’exclut pas un jour d’entraîner la n°1 belge. "Elle est super douée et belge, ce qui me permettrait en plus d’être un peu en Belgique."
Lundi, à Roland, elle se frottera à la number one qui affectionne particulièrement la terre battue. Un sacré challenge !
"Qu’est-ce que j’ai fait de mal ?"
Simona Halep avait atteint la finale en 2014 et 2017. À 26 ans, la Roumaine court toujours derrière un premier titre en Grand Chelem. À l’exception du premier set perdu au premier tour contre Alison Riske, Halep a vécu une première semaine assez tranquille. Au deuxième tour, elle a écarté Townsend avant de profiter au troisième tour de la blessure au genou de Petkovic qui a levé le pied dans le deuxième set. Face à Elise Mertens, elle passera donc un premier test intéressant. Elle ne s’en émeut guère. "C’est toujours la même chose. Je ne sais pas ce que j’ai fait de mal, mais les joueuses sont toutes motivées lorsqu’elles montent sur le court contre moi. Je me souviens du match à Madrid contre Elise. Elle venait de gagner deux titres sur terre battue. J’avais dû être agressive d’entrée de jeu. Je suis contente d’affronter une adversaire qui joue à un haut niveau. Ainsi, je dois rester concentrée."