Fed Cup - Coupe Davis : le jeu des différences
Notre équipe de Fed Cup n’a pas encore le niveau de celle de Coupe Davis. Explications.
- Publié le 13-02-2018 à 11h52
- Mis à jour le 13-02-2018 à 12h04
Notre équipe de Fed Cup n’a pas encore le niveau de celle de Coupe Davis. Explications.
David Goffin: Un vrai Top 10 mondial
Avec David Goffin, l’équipe de Coupe Davis bénéficie d’un véritable Top 10 mondial. D’un véritable leader naturel. Le joueur liégeois s’érige quasiment en assurance tous risques pour ses deux parties de simple. Ce n’est pas un hasard s’il a remporté ses onze derniers matchs dans la spécialité. Malgré sa montée en grade, Elise Mertens n’a pas le même profil. La Limbourgeoise a, certes, un énorme potentiel. Mais elle n’a pas (encore) l’étoffe et l’expérience du champion liégeois. On l’a constaté lors de son match face à Kristina Mladenovic où elle n’a pas réussi à prendre l’ascendant, apparaissant parfois fragile dans les moments importants.
Team Spirit: L’atout expérience
Au fil des ans, l’équipe belge de Coupe Davis a, mine de rien, acquis une grande expérience. On ne se hisse pas par hasard en finale deux fois en l’espace de trois ans. Le capitaine Johan Van Herck a réussi à créer un véritable team spirit qui se transforme même, lors des mises au vert, en esprit de famille. Le vécu de l’équipe de Fed Cup n’est forcément pas le même. Faut-il rappeler que, dans cette compétition, la Belgique était encore en division III voici trois ans. Rome ne s’est pas fait en un jour. En outre, le Groupe Mondial de Coupe Davis compte seize équipes. Et il n’y en a que huit dans le groupe phare de la Fed Cup. C’est dire si l’exigence est maximale.
Coup de pouce: La chance au tirage
Soyons honnêtes : l’équipe belge de Coupe Davis a bénéficié, ces dernières années, d’une grande réussite au niveau des tirages. Elle a eu l’avantage de disputer la plupart de ses rencontres à domicile. Et, en prime, elle a souvent bénéficié des forfaits de joueurs importants chez ses adversaires. Faut-il rappeler les absences de Federer, Wawrinka, Raonic, Pospisil et Del Potro lors de la campagne de 2015 ? Cela fait partie du jeu. Pour son premier match de 2018, la formation de Fed Cup a dû, elle, se déplacer en France. Certes, les troupes de Yannick Noah étaient déforcées avec les forfaits de Caroline Garcia et Alizé Cornet mais il est probable que si la rencontre s’était disputée en Belgique, le résultat aurait été différent.
Esprit conquérant: La culture de la victoire
Comme le soulignait Justine Henin, consultante du match de Fed Cup pour France Télévisions, l’équipe belge n’a pas affiché l’esprit conquérant nécessaire à ce genre de duel. C’était clair lors de la rencontre de double où Elise Mertens et Kirsten Flipkens n’ont pas réussi à élever leur niveau de jeu. La culture de la victoire est essentielle dans ce genre de match où tout se joue, aussi, dans la tête. En Coupe Davis, elle fait désormais partie des meubles. Les succès à l’arraché conquis par Steve Darcis dans les cinquièmes matches en sont la plus belle preuve. Il reviendra à la capitaine Dominique Monami - dont on connaît le caractère de gagnante - d’inculquer ce même état d’esprit qui permet de renverser les montagnes.