Coupe Davis: Johan Van Herck pense que tout est encore possible
Le capitaine regrettait la fin du 3e set samedi, mais il croit en Goffin et Darcis pour apporter la victoire finale.
- Publié le 26-11-2017 à 08h16
- Mis à jour le 26-11-2017 à 12h42
Le capitaine regrettait la fin du 3e set samedi, mais il croit en Goffin et Darcis pour apporter la victoire finale. Quand la dernière frappe de Joris De Loore a filé en dehors des lignes du terrain, un sentiment de frustration s’est emparé des milliers de Belges présents à Lille. La paire De Loore-Bemelmans a fait plus que douter les Français Gasquet et Herbert.
A 1-6, 6-3, 3-5, les Bleus étaient proches du K.-O., mais quelques erreurs belges ont relancé la machine bleue qui était plutôt grippée. Le smash raté de Bemelmans à 3-3 dans le 4e a renforcé ce sentiment de frustration. Les Belges, emmenés par un grand Joris De Loore, n’ont pas été loin de l’exploit. "Tout le monde a vu que le 3e set a été déterminant", analyse Johan Van Herck. "Nous revenons après un premier set très compliqué."
Johan Van Herck a dû s’employer pour réveiller ses joueurs après un premier set fantomatique. "Il faut savoir que jouer un match dans un stade de 27.000 personnes n’est pas évident. La France a très bien commencé. A la fin du premier set, je leur ai juste rappelé de se battre avec leurs moyens c’est-à-dire leur mentalité, leur énergie et leur agressivité. J’ai insisté sur l’esprit d’équipe. Je voulais les voir en mouvement. Sur un match de boxe, ce n’était que le premier round. Ils n’étaient pas K.-O."
Joris De Loore a porté ce double belge durant les trois sets suivants. Revenant de blessure et à court de compétition, il a plus que répondu aux attentes.
"Mon genou a bien tenu. Je suis satisfait de mon niveau de jeu, confiait-il. Au début du 2e set, je me sentais vraiment bien tant physiquement que mentalement. Nous avons adapté notre placement sur les retours de service. Le 3e set se joue sur quelques points clefs."
Goffin-Bemelmans auraient-ils fait mieux ? Le capitaine balaye la question. "J’ai aligné ma meilleure paire. Joris et Ruben ont déjà battu de bons adversai res brésiliens (Melot et Suarez) et allemands (les frères Zverev). Je peux vous dire que la décision a fait l’unanimité dans mon équipe."
David Goffin est au pied du mur. Dimanche, à 14h00, il n’aura pas le droit à l’erreur contre Jo-Wilfried Tsonga.
"Nous connaissons bien cette situation", reprend le capitaine qui semblait abattu. "Non, je ne suis pas abattu. Je me suis donné à fond sur le terrain. Le capitaine, aussi, a le droit d’être fatigué. J’ai gueulé comme un malade. Aujourd’hui, on a montré pourquoi on était en finale."
La Belgique est en finale car elle a des ressources mentales. Sous l’ère Van Herck, elle a déjà retourné à trois reprises un handicap de 2-1.
"Je dispose de deux joueurs qui savent jouer le dimanche. En face, Tsonga m’avait laissé une bonne impression. David a le jeu pour le battre. Il est bien physiquement et en confiance. Je m’attends à un match de haut niveau. Ensuite, nous aurons Steve. Je suis certain de mes deux joueurs. En face, il existe deux possibilités", glisse-t-il en sous-entendant que Noah pourrait opter pour Lucas Pouille ou Richard Gasquet.