Le FC Tournai au tour final de D2 ACFF : 90 minutes chrono pour écrire l’histoire…
Le formidable exploit d’une seconde promotion consécutive est à portée de crampons des Tournaisiens. Le plus difficile : conclure et… attendre !
- Publié le 17-05-2024 à 16h30
Avec le sursis accordé à Visé et la situation des U23 du Standard, les choses vont encore évoluer concernant le nombre d’équipes appelées à rejoindre la nouvelle N1. Il se pourrait que les deux matchs à venir ne servent à rien ou qu’un seul succès suffise mais de toute façon, il faudra les jouer. La situation est plutôt ubuesque, non ? C’est bien l’avis de Malory Destrain qui espère marquer la rencontre de son empreinte.
Nonante minutes minimum pour écrire l’histoire, ça vous va comme accroche pour ce duel ?
C’est d’abord au comité de prendre sa plume pour obtenir la licence ce vendredi matin. Une fois ce chapitre clos, ce sera à nous de faire le boulot (NDLR : réponse mercredi prochain, l’avocat du club semble optimiste). Si on n’y arrive pas, on aura une seconde chance mais on doit prester correctement en espérant que ça passe directement. L’occasion est unique, on ne peut pas la louper.
La tension commence-t-elle à monter à quelques heures du match de l’année ?
Pas vraiment. Mardi, petit décrassage pour ceux qui ont joué à Rochefort, les autres sont davantage montés dans les tours. La préparation commencera réellement en fin de semaine.
Avouez-le : c’est pour le préparer sereinement que vous avez préféré faire l’impasse samedi dernier…
J’ai pu me reposer un peu plus, j’ai passé un match tranquille (il se marre). Sérieusement, ça m’a fait ch… d’avoir pris ce bête carton mais d’un autre côté, j’ai pu me remettre en question en observant les déplacements de Sylla et Robail, des mouvements que je ne faisais pas forcément.
En parlant de pression, n’est-ce pas l’ennemie numéro 1 à dompter par les deux équipes ?
Certainement vu le contexte et une première accession en Nationale. À nous de ne pas tomber dans le piège comme ça avait été le cas à Onhaye l’an passé avec une première période catastrophique alors qu’à Habay, on avait hésité à se découvrir. On doit jouer notre jeu sans arrière-pensée, c’est ainsi qu’on a forgé nos beaux résultats cette saison. On aura certainement un bon discours des coachs sans compter le vécu des Diakhaby, Piéraert et Brouckaert.
Pour certains, le tirage au sort est quasiment idéal…
Ppppffff… Pas question de souscrire à cet avis. Binche sera aussi compliqué à jouer que Rochefort ou Tubize. Notre seul avantage, c’est de jouer à domicile. Pour le reste, ça va se jouer à l’envie, au caractère. Et de ce côté, les deux équipes se ressemblent.
On suppose qu’on oublie ce que vous avez réalisé contre les Binchois en championnat ?
Évidemment. C’est un match à élimination directe même si on aura encore une deuxième chance. On doit seulement se servir des bonnes choses qu’on a réalisées lors de notre double affrontement en espérant aussi que les étoiles soient alignées.
On reparle pression : n’est-elle pas plus importante pour un attaquant de qui on attend qu’il fasse la décision ?
Pas pour moi en tout cas parce que je suis quelqu’un de très cool. C’est un match comme un autre. Oui je dois être décisif mais pas forcément en marquant des buts ; délivrer des assists me convient tout aussi bien. Regardez à Onhaye, je fais 2-1, Brouckaert arrache le 2-2 et à Habay, Holuigue commence sur le banc avant d’inscrire le but de la montée. C’est le groupe qu’il faut mettre en avant. Je vais seulement m’attacher à jouer mon jeu ce qui m’offrira des possibilités. Depuis deux ans, je travaille énormément en écoutant les conseils. Avec vingt buts, j’ai atteint le but que je m’étais fixé en boutade…
Quels sont les éléments susceptibles de faire la différence ?
L’envie avec un grand E et le verdict concernant la licence. Si on avait le bonheur d’avoir une réponse positive, ce serait un boost énorme (NDLR : un peu de patience encore). Pour le reste, il ne va pas falloir s’attendre à du beau foot. C’est la force de caractère qui fera la différence. Celui qui lâchera perdra.
Vous avez la possibilité de marquer dans un match pour la montée en N1. C’est juste renversant, non ?
Être au tour final est déjà incroyable. Maintenant, au fur et à mesure de la saison, c’était dans un petit coin de ma tête. Inscrire un but serait un petit kif personnel surtout pour le club qui m’a formé.
On ne va pas se mentir : jouer à domicile vous donne un léger avantage…
Oui surtout si les supporters sont aussi en voix que ces dernières semaines ce dont je ne doute pas. Pour le reste, le train ne passe qu’une fois, pas question de le laisser passer !
Un succès suffit normalement pour monter mais vous allez devoir jouer le second match. Vous allez fêter quoi samedi en cas de succès ?
Ça va être bizarre surtout que nous n’avons pas la réponse pour la licence. On aura le cul entre deux chaises. On fêtera en tout cas la victoire comme on l’a toujours fait avec nos supporters… Ça n’a pas de prix !