Le gros défi de Visé face à Eupen en finale de la Coupe de Belgique de handball : mettre du rythme
Les deux clubs de la Province de Liège se rencontrent en finale ce samedi après-midi à Hasselt.
- Publié le 29-03-2024 à 14h01
Ce ne sont pas moins de 120 supporters qui partiront en car du hall omnisports de Visé ce samedi en début d’après-midi pour rejoindre Hasselt, où leur club disputera la finale de la Coupe de Belgique face à Eupen (16h). Un contingent auquel il faudra ajouter de nombreuses voitures. Et comme le club germanophone est également soutenu par de nombreux fans, l’Alverberg sera plein à craquer pour cette finale entre deux clubs wallons, une première depuis 28 ans.
La Coupe de Belgique est une épreuve qui tient particulièrement à cœur aux Visétois. Surtout ceux qui sont là depuis le début de l’aventure sous la présidence d’Arthur Hoge, le capitaine Yves Vancosen en tête. Visé est passé deux fois à côté et la dernière défaite avait laissé un goût amer. Pedrag Dosen, le coach de l’époque, avait payé les pots cassés mais, aujourd’hui encore, Arthur Hoge n’en démord pas : c’est cette année-là que le club mosan a posé les fondations de ce qu’il est aujourd’hui.
Trois fois champion de Belgique et trois fois vainqueur de la coupe comme joueur, Thomas Cauwenberghs a l’occasion de décrocher son premier trophée en tant qu’entraîneur. “J’ai perdu mon slip fétiche il y a un mois et, quelques jours plus tard, nous avions été battus à Aalsmeer, plaisante-t-il quand on lui demande s’il est superstitieux. Mais comme nous avons battu les Lions la semaine dernière, je me dis que tout ça n’a peut-être pas beaucoup d’importance. ”
J’ai perdu mon slip fétiche il y a un mois.
Visé s’est en effet qualifié la semaine dernière pour la finale de la BeNeLeague (qui aura lieu le 6 avril à Bocholt). Deux matchs en 24 heures qui pourraient peser dans les jambes mais Cauwenberghs est rassuré sur la condition physique de ses hommes.
“Notre plus gros défi consistera à mettre du rythme face à une équipe qui sait déjouer mais qui a beaucoup progressé par rapport à la saison dernière, dit-il. Sa base arrière tient la route, Thomas Mormont a franchi un palier énorme et la connexion Kedziora-Majean-Denert est très performante mais j’ai confiance en mes joueurs : ils ne snoberont pas l’adversaire. ”
A noter qu’Eupen, que le jeune Luca Fiorello accompagnera l’équipe. Vers 19h30, un retour est prévu au hall omnisports avec foodtruck et DJ.
Thomas Mormont et cinq autres Eupenois vont retrouver leur ancien club
Six anciens joueurs de Visé composent le noyau d’Eupen. L’un d’entre eux, Geoffrey Lahonda, sera malheureusement absent ce samedi car il s’est déchiré les ligaments croisés. Pour Jérôme Majean, la rencontre sera un peu particulière aussi : son père est sponsor… à Visé. Thomas Mormont, lui, a passé cinq ans en bord de Meuse, où il est arrivé à 18 ans. “J’ai grandi dans l’ombre d’Yves Vancosen, dit-il. Malheureusement, au moment où je me sentais vraiment bien dans une équipe très forte, je me suis blessé à la cheville. On a tergiversé avant de m’opérer et j’ai perdu un an. Entretemps, j’avais été transféré à Eupen. Cette saison, j’ai plus de responsabilités et je sens que j’évolue bien. ”
À Visé, il a gardé des copains comme Vancosen, Bello, Massat mais aussi Auguste Boyon, arrivé plus tard. C’est une équipe qu’il voit souvent. “Elle a beaucoup changé par rapport à il y a quatre ans. Je ne suis pas sûr qu’elle est plus forte mais il y a une bonne base et des joueurs qui ont la hargne. C’est en tout cas, avec Aalsmeer, la seule équipe à qui nous n’avons rien pu prendre cette saison. Pas encore, du moins… ”
Arthur Hoge : “J’ai retrouvé l’insouciance du début”
Entre la qualification pour la finale de la BeNeLeague et la préparation des pâtisseries pascales, le président visétois Arthur Hoge a connu une semaine chargée. Il n’a donc pas eu beaucoup le temps de penser à cette finale.
“Et c’est mieux comme ça, dit-il. Je me souviens de notre première finale, l’année où nous sommes montés : je n’avais pensé à rien et ça n’avait été que du bonheur, même si nous avions perdu. Par la suite, avant les grands matchs, je me posais toujours des tas de questions. Maintenant plus : j’ai retrouvé l’insouciance du début. ”
Ce qui ne veut pas dire qu’il ne savourera pas une éventuelle victoire. “La coupe, c’est spécial pour moi. C’est la première fois que nous sommes favoris. Mais attention : en face, il y aura des gars très expérimentés. ”