Test Fitbit Charge 6 : ce tracker haut de gamme est-il capable de rivaliser avec les montres running connectées ?
Avec son suivi GPS intégré mais aussi, nouveauté, un service de suivi d’itinéraires via Google Maps, le Charge 6, dernier modèle proposé par Fitbit, avance des arguments pour les sportifs. Mais aussi quelques limites.
- Publié le 18-10-2023 à 14h22
- Mis à jour le 16-04-2024 à 17h58
Fitbit, propriété de Google depuis quelques années, a sorti son dernier bracelet connecté à la fin du mois de septembre. Avec quelques nouveautés et des ambitions. Le tout à 159,99 €, soit un prix en baisse de 20 euros par rapport à son prédécesseur. De quoi réussir à attirer les regards de passionnés de sport et, en particulier, de course à pied et à faire peur aux acteurs établis du marché des montres sportives connectées ?
On a posé le pour et le contre au cours d’un test.
Ce qu’il faut retenir parmi les nouveautés sur ce Charge 6
- Un suivi d’itinéraires rendu possible grâce à l’intégration de Google Maps sur la Charge 6. Une option qu’on ne trouve pas sur les montres running dans cette gamme de prix. Google Wallet et Google Music sont également intégrés.
- La prise en charge de 40 sports et/ou exercices, ce qui en fait un tracker orienté “omnisports”
- Un capteur de fréquence cardiaque à la précision améliorée. Et étonnante. On y reviendra.
L’innovation, via Google
Fitbit, en présentant sa Charge 6, n’a pas hésité à qualifier ce bracelet comme étant “le tracker avec le plus gros potentiel.” C’est en tout cas celui qui représente son haut de gamme.
Il fait en effet un gros pas en avant en intégrant, sans surprise, plusieurs fonctionnalités de l’environnement Google : Google Pay, Google Maps ou encore Google Music. Cela ouvre des possibilités.
La plus intéressante pour les sportifs est sans aucun doute le suivi d’itinéraires désormais rendu possible. Concrètement, il suffit de lancer un itinéraire sur Google Maps depuis son téléphone pour que les instructions apparaissent sur votre bracelet tout au long du parcours. Pratique lors d’une sortie à vélo ou lorsque vous souhaitez rejoindre une destination en courant. Vous devez néanmoins toujours garder votre téléphone à proximité, dans une poche par exemple.
Cela ne remplace évidemment pas la cartographie ou l’intégration d’un itinéraire en boucle depuis une application tierce, comme on peut désormais en disposer sur la plupart des montres running connectées moyen et haut de gamme. Mais c’est un outil appréciable et à souligner, même si l’écran d’un tracker comme celui-ci (1,04 pouce) n’est pas des plus adaptés pour la lecture d’un itinéraire à vélo, par exemple.
Concernant Google Music, on regrettera que cela oblige de disposer d’un compte Premium (8,99 €/mois), malgré les six mois offerts à l’achat de la montre. Spotify, lui, n’est pas supporté par le tracker.
Simple et efficace : une très grande facilité d’utilisation
Esthétiquement réussi mais dans la stricte lignée du Charge 5, ce bracelet (disponible en trois coloris) a pour lui une grande facilité d’utilisation. Le couplage au déballage est un jeu d’enfant alors que l’écran tactile et le seul bouton (servant à effectuer un retour et qui effectue son come-back sur ce modèle) permettent une navigation rapide et intuitive à travers les différents menus.
Au quotidien, le Charge 6 est un bracelet discret et facile d’utilisation. Couplé à l’appli fitbit renouvelée, il vous donne un aperçu rapide de vos données de santé et d’activité (calories, nombre de pas, qualité du sommeil ou encore vos données d’activités).
Adapté à une pratique sportive… modérée
Mais quid lorsque vous faites du sport ?
On se doit d’abord de souligner la précision du cardio optique au poignet, assez performant, même à haute intensité. Les pics ne sont que peu lissés et le suivi est très réactif. Une belle réussite car c’est un élément sur lequel les montres cardio GPS peinent encore souvent à offrir un suivi de qualité.
On a été moins séduit par la précision du suivi GPS, intégré au tracker (pas besoin d’avoir son smartphone donc). En ligne droite, aucun souci. Mais dans les courbes, il a tendance à vous faire couper les virages. L’allure instantanée affichée sur la montre n’est, à notre sens, pas exploitable – trop de variations – même si, au final, la distance parcourue, à 2 ou 3 % près, est identique à celle calculée par une montre GPS connectée haut de gamme.
En activité, le Charge 6 fournit les données suivantes :
- allure
- allure moyenne
- fréquence cardiaque
- calories dépensées
- distance parcourue
- temps en activité écoulé
- minutes en zone active
- nombre de pas effectués
- l’heure
En fin de séance, on a également en un coup d’œil une vue sur son activité, avec notamment des infos sur ses données cardiaques (moyenne, maximum, minutes en zone d’activité).
Sur ce volet strictement sportif, rien de surprenant par rapport à ce que des montres sportives connectées d’entrée de gamme proposent aujourd’hui mais le Charge 6, malgré sa catégorisation en tant que bracelet connecté et sa petite taille, fait le job pour une pratique sportive dite modérée.
Sa limite pour une journée sportive : son autonomie
Ce bracelet a cependant plusieurs limites pour une pratique sportive, en comparaison aux montres running connectées.
Son autonomie maximale est de 7 jours (avec le mode veille rapide activé). En activité sportive, comptez maximum 6 heures. Encore moins si vous le laissez avec l’écran en mode “toujours allumé”. Lors d’une sortie d’une heure, en jetant un œil de temps à autre sur le tracker et en swipant également à plusieurs reprises par curiosité entre les différents affichages, nous avons consommé exactement 20 pourcents de la batterie, par exemple.
Ce n’est donc pas une montre pour des longues journées sportives. Vous ne ferez pas un ultra trail ni un triathlon avec. Ce qui consomme le plus, c’est l’écran Amoled d’1,04 pouce. Celui-ci se met en veille après quelques secondes de non-utilisation. Mais si vous le consultez régulièrement, votre autonomie chute en flèche.
Au niveau des fonctionnalités, on reste également dans une offre simple, mais efficace. Il n’est pas possible par exemple de suivre un entraînement structuré et programmé. On reste dans le basique.
Fitbit Charge 6 : pour quel public ?
Celui ou celle qui recherche strictement une montre de sport d’entrée de gamme ira donc sans doute plus facilement vers des modèles pensés pour le sport, à l’instar de la GPS 500 by Coros actuellement à 120 euros proposée par Decathlon, ou aussi la Garmin Forerunner 55 (prix officiel 199 euros) ou encore la Coros Pace 2, qui reste une excellente option à 199 euros après la récente sortie de la Pace 3.
Mais ceux qui cherchent un bracelet à la fois design, discret et connecté aux fonctionnalités Google tout en offrant les bases en termes du suivi des pratiques sportives ne seront pas déçus par le Charge 6, bien que situé tout en haut de la gamme de prix des trackers.
On aime
- Un capteur cardio au poignet plutôt réactif. Surprenant
- Fait le job, de façon simple et efficace, pour un suivi basique de la pratique sportive.
- Le guidage turn by turn proposé en synchronisation avec Google Map
- Prise en main et utilisation très intuitive
- Détail agréable : un bracelet de rechange est fourni.
On n’aime pas
- L’allure instantanée affichée lors d’une sortie est très (trop) volatile. La précision d’ensemble du GPS est correcte, sans égaler les standards du marché des montres GPS connectées.
- Une autonomie assez faible en activité. Comptez 5-6 heures d'activités sportives en regardant de temps à autre votre écran. Moins si vous laissez votre écran en mode “tout le temps allumé”.
- Ce capteur n’a pas l’ADN ni la prétention d’être un “pur sportif”
- Des options sportives et d’analyse des performances réduites à leur plus simple expression. Pas de possibilité de programmer un entraînement par exemple
- Pour accéder à la fonctionnalité “musique”, il faut être abonné à Music Premium de Google. Ne fonctionne pas avec l’offre gratuite
La fiche technique en bref
- Modèle : Fitbit Charge 6
- Ecran : Amoled 1,04 pouce
- Prix : 159,99 euros
- Poids constaté : 29 grammes
- Autonomie : Jusqu’à 7 jours ; environ 6 heures en activités sportives selon l’usage de l’écran.
- Coloris : noir, porcelaine et corail
- Usage : vie de tous les jours et pratique omnisports modérée