Les Diables Noirs rêvaient de cet exploit face au Portugal: "Maintenant, il faut viser haut"
La Belgique a réalisé un exploit majuscule en battant le Portugal en ouverture du REC.
- Publié le 04-02-2024 à 17h59
- Mis à jour le 04-02-2024 à 18h00
Il y avait eu l’Espagne au petit Heysel, la Russie à Woluwé. Il y a dorénavant le Portugal à Mons. Trois exploits en Rugby Europe Championship qui placent peut-être le rugby belge dans une autre dimension. Car la performance n’est pas mince face à des Lusitaniens qui sortaient d’une solide Coupe du monde avec surtout un succès retentissant contre les Fidjiens. Amputé de quelques éléments qui avaient fait la joie de ses supporters lors du dernier mondial, le Portugal a sans doute cru aussi qu’il suffisait de paraître au stade Charles Tondreau de Mons pour vaincre… C’était mal connaître la rage de vaincre des Diables Noirs qui ont souvent poussé les Portugais à la faute tout en appliquant un rideau de fer en défense pour décrocher un succès historique (10-6).
"C'est Magnifique, incroyable,” clamait le capitaine Jens Torfs à l’issue d’une rencontre qui aura marqué les esprits. “On avait décidé de leur faire mal dès le coup d’envoi, de ne rien lâcher jusqu’à la dernière seconde. Chaque supporter connaît notre caractère et quand on est poussé par un tel public, on se devait de se battre jusqu’au dernier souffle. Maintenant, il faut viser haut, continuer à construire notre jeu, garder la dynamique du groupe et prendre du plaisir en Roumanie dans une semaine avant de recevoir une phalange polonaise où nous devrons rééditer la même performance.”
Dans un Tondreau quasiment complet et une ambiance de feu, les Diables, pourtant souvent mis sous pression, ont maîtrisé leur sujet. Si les Lobos ouvraient le score sur pénalité, la Belgique répliqua dans la foulée. Si Florian Remue manquait une pénalité, Hugo De Francq trouvait l’ouverture dans la foulée pour déposer l’ovale dans l’en-but (7-3). Les hommes de Laurent Dossat s’arc-boutèrent dans leur vingt-deux, privant les Lobos de réelles munitions. Frustrés, les Lusitaniens ne trouvaient pas de solution même en supériorité numérique avec les cartes jaunes de Maximilien Hendrickx et Jens Torfs. Deux pénalités plus tard, la Belgique rentrait aux vestiaires avec un avantage de quatre points (10-6).
Le scénario se répéta en seconde période avec une Belgique qui s’appuyait sur ses anciens et qui, par moments, bouscula le Portugal. Les Diables avaient la clé du match et ne laissèrent rien filtrer. Mieux, elle se permit le luxe de manquer deux nouvelles pénalités et de prendre un nouveau bristol jaune pour Berguet sans que cela ne modifie la physionomie de la rencontre. Laurent Dossat, heureux et ému, avait les mots justes en guise de conclusion. “On en avait rêvé. J’avais proposé aux joueurs de visionner l’exploit contre le Russie en 2020 pour susciter l’envie et un nouveau… rêve. Qui est devenu une réalité au fil des minutes en seconde période en se basant sur la parfaite exécution de nos fondamentaux !”