Charline Van Snick, un exemple de longévité
Un commentaire de Guy Beauclercq.
- Publié le 20-11-2020 à 10h31
Vienne 2010 - Prague 2020. Dix ans séparent la première médaille de bronze européenne, en -48 kg, de celle décrochée, ce jeudi, par Charline Van Snick, en -52 kg. Entre-temps, la Liégeoise y a ajouté deux fois l’argent (2012, 2013) et deux fois l’or (2015-2016) à l’époque où elle dominait sa catégorie avec la Hongroise Eva Csernoviczki. Également sur la troisième marche du podium olympique en 2012, à Londres, Charline a connu beaucoup de hauts, mais aussi quelques bas, dans sa carrière sportive. Comme cette élimination au deuxième tour des Jeux de Rio, en 2016. Ce mauvais résultat la décida à passer des -48 aux -52 kg pour ne plus avoir à s’astreindre à des régimes draconiens chaque fois qu’elle partait en compétition. La transition fut longue et délicate, mais Charline n’a jamais lâché prise, poursuivant inlassablement ses objectifs. Après… trois éliminations au premier tour des championnats d’Europe (Varsovie, Tel Aviv, Minsk), la voilà, enfin, justement récompensée, preuve de sa ténacité, mais aussi de son professionnalisme. Car, forte de ses expériences, parfois malheureuses, Charline Van Snick connaît le monde du judo et sait comment préparer un objectif. Ainsi, ne s’estimant pas prête pour Budapest, il y a un mois, elle a renoncé à ce rendez-vous, pourtant un Grand Chelem après huit mois sans compétition, pour mieux rebondir lors de cet Euro. À 30 ans, anniversaire qu’elle a fêté début septembre, elle a prouvé qu’elle était capable de tout sur un tatami et qu’on devra encore compter avec elle jusqu’aux Jeux de Tokyo. Au minimum… Tout profit pour les jeunes qui, dans sa foulée, ne demandent qu’à l’imiter en montant sur les podiums aux quatre coins du monde. À commencer par Jorre Verstraeten, également médaillé de bronze en Tchéquie, son deuxième podium européen à 22 ans. Comme Charline !