Toma Nikiforov : "Même mené, je n’ai pas douté !"
- Publié le 29-04-2018 à 11h12
- Mis à jour le 29-04-2018 à 11h13
Toma Nikiforov sacré champion d’Europe en battant le Français Cyrille Maret. Les bras levés, Toma Nikiforov est monté sur la plus haute marche du podium avec, à sa droite, le Français Maret et, à sa gauche, l’Israélien Paltchik et l’Azéri Kotsoiev. Il a poussé un soupir de soulagement avant de recevoir sa précieuse médaille et son beau bouquet. Puis, quand a retenti la Brabançonne, Toma n’a pu retenir ses larmes.
"J’ai regardé mes parents, au premier rang, et j’ai pensé à mon frère. J’étais très ému, oui, parce que je sais qu’ils sont fiers de moi. Et puis, on souffre, on saigne pour en arriver là."
Maladroitement, Toma a tenté d’essuyer ses larmes et a finalement retrouvé le sourire pour les photographes chargés d’immortaliser son premier titre européen. Oui, Toma Nikiforov est champion d’Europe !
Après une troisième et une deuxième places en 2015 et 2016, le Bruxellois a vu sa passion du judo récompensée au terme d’une formidable journée et de cinq combats menés de main de maître, entre tactique et fougue.
"Jamais, je n’ai douté ! Même quand Maret m’a mis une pression de dingue au début de cette finale. Il a marqué. Pour moi, c’était une claque. Mais j’ai regardé le chrono et je me suis dit : ‘On a le temps…’ Puis, je l’ai attaqué et je l’ai surpris. Vous ne pouvez imaginer ce que j’ai ressenti au moment où il a tapé pour signifier qu’il abandonnait."
À 25 ans, Toma Nikiforov était donc sacré pour la première fois de sa carrière face à un judoka expérimenté, vice-champion d’Europe l’an dernier et médaillé de bronze olympique en 2016, à Rio, qu’il avait rencontré à cinq reprises avant.
"Entre Maret et moi, c’est une longue histoire puisqu’il s’agissait de notre sixième face-à-face. Il avait remporté les trois premiers, dont deux quarts de finale à l’Euro en 2013, à Budapest, et en 2014, à Montpellier. Mais j’avais gagné les deux plus récents, en 2015, dont le dernier en date pour le bronze mondial à Astana."
Un combat où Toma avait souffert de crampes dans les mains, ce que n’avait pas cru Maret qui avait accusé le Bruxellois d’acteur de cinéma. Heureusement, les relations entre les deux hommes se sont réchauffées et le respect a prévalu.