ION Hockey League : l’Herakles et l’Orée se sabordent, le Racing sort par la grande porte
Lors de la 20e journée, les premières décisions tombent. Il reste quatre clubs pour trois places : Dragons, Watducks, Gantoise et Braxgata. L’Herakles, le Racing et l’Orée ont mis un terme à leur course au top 4.
- Publié le 14-04-2024 à 17h20
- Mis à jour le 15-04-2024 à 07h52
ION Hockey League, 20e journée
Même une demi-heure suffit à ce Dragons-là pour réaliser sa passe de 7.
Waterloo Ducks 2-3 Dragons
Waterloo Ducks : Vandenbroucke ; Van Oost, Willems, Charlet, Van Marcke ; Sidler, Wilbers, Curty ; Dykmans, Rogeau, Depelsenaire puis Langendries, Petit, Fauchey, Hertschap, van den Kerckhof
Dragons : Van Doren ; Lootens, Della Torre, Geers, Harte ; Rubens, Denayer, Foubert ; Raes, Crols, Martinez puis L. Putters, R. Putters, Vanderkeilen, T. Luyten, De Sousa Ventosa
Arbitres : MM. L. Dooms et D. Van Den Eede
Cartes vertes : 4e M. Van Oost, 34e E. Curtis
Cartes jaunes : 53e Crols, 70e Charlet
Les buts : 4e Crols (0-1), 16e Luytens (0-2), 23e Della Torre sur pc (0-3), 30e Curty (1-3), 48e Dykmans sur pc (2-3)
Penalty corner : Waterloo Ducks (1/8) et Dragons (1/3)
Match terriblement important ce midi à Waterloo (mais quel match ne l’est pas en cette fin de saison ?), où les deux équipes en forme du moment s’affrontaient avec l’objectif de se rapprocher d’un ticket pour les play-off. Les Brabançons allaient-ils priver les Anversois d’une septième victoire d’affilée ? Deux absents de marque pour ce duel : William Ghislain manque à l’appel, blessé avec l’équipe nationale est probablement indisponible jusqu’en fin de saison, tout comme Max Luyten côté anversois.
Le match débutait avec une possession waterlotoise et des contres anversois. Dès la troisième minute, sur un coup franc aux abords des 23, Denayer envoya une balle dans le cercle. S’en suivi un gros cafouillage, une balle apparemment dangereuse, une première tentative anversoise repoussée par le gardien et finalement une déviation de Thomas Crols dans le goal (0-1). Van Oost prit une carte verte pour rouspétance, le Watducks contestant fortement ce premier goal.
A la 7ème minute, un long flick anversois vers la baseline amena le premier pc du match, mais Della Torre glissa au moment de son envoi.
Le schéma du match était assez limpide, avec un Watducks qui tentait de poser son jeu, mais sans absolument être dangereux face à un bloc discipliné, tandis que le Dragons concoctait des contres qui perforaient les lignes défensives locales. Ce n’était pas faute d’essayer pour les Brabançons, ni d’avoir la maîtrise quasi absolue de la balle, mais cela manquait de vitesse, de mouvements et de génie pour inquiéter Van Doren, au chômage technique jusqu’à la 12ème minute et un premier arrêt facile. Chaque petite action du Dragons se terminait en action franche et dangereuse, à l’image du 0-2, à la 16ème minute. Une passe anodine depuis le milieu du terrain prit toute la défense en défaut et arriva à Martinez, étonnamment isolé dans le cercle, qui servit Luyten, dont l’envoi provoqua d’abord un corner. La balle lui revint encore une fois bien trop facilement et il crucifia Vandenbroecke en coup droit.
Charlet y alla de ses deux pc en fin de premier quart, mais Van Doren prouva à ce moment qu’il était bien un gardien de grande classe. Le Watducks devait remonter sur le terrain en resserrant les boulons en défense et en se montrant bien plus créatif en attaque pour mettre en difficulté ce Dragons qui maîtrisait son sujet sans encombre.
Pourtant rien ne changea vraiment. Pire, la nervosité se fit sentir et le deuxième pc anversois tua déjà tout suspens (0-3, Della Torre). Rien n’allait du côté brabançon, les balles étaient imprécises et les intentions pas spécialement franches, et quand elles l’étaient, c’étaient les contrôles de balle qui faisaient défaut. Sans paraître surjouer, le Dragons était intouchable et imperturbable, comme il l’est depuis janvier. Au lieu d’un sentiment de révolte, c’est un Waterloo Ducks apathique qui subissait maintenant face aux vagues offensives du Dragons. A la 27ème minute, une nouvelle passe tranchante transperça tout l’axe des verts et blancs, et le portier local dût intervenir avec à propos. C’est néanmoins à la 30èmeminute que le Waterloo Ducks réduisit l’écart, grâce à une action partie de la baseline gauche. Van Doren sauva les siens par deux fois, mais dût s’avouer vaincu sur le deuxième rebond, après un envoi imparable de Curty (1-3). Le public se réveilla mais le Dragons décida alors de mettre le stick sur la balle. Et de se procurer son 3ème pc, provoqué avec le concours d’une balle dangereuse de Charlet. Della Torre trouva cette fois Vandenbroucke sur son chemin.
Le Waterloo Ducks remonta sur le terrain avec des intentions (enfin) plus offensives, un press plus haut et des backs latéraux participant aux actions. Cela se traduisit par un premier pc de Charlet, magnifiquement sauvé au sol, du stick, par Van Doren. A nouveau Van Doren sur un shoot de Langedries. La révolte était là. Les duels étaient remportés (à l’image d’une récupération haute de Van Marcke qui était proche d’amener un gros danger), et la réduction du score était dans l’air. Gare néanmoins aux espaces inévitablement laissés et dans lesquels, on le sait, le Dragons pourrait s’infiltrer avec aisance. Les locaux continuèrent à accentuer leur pression, et continuèrent à augmenter leur impact physique sur le match, en gagnant de très nombreux duels, empêchant le Dragons de développer son jeu. Les pénétrations de cercle étaient innombrables. Dykmans shoota sur le gardien, et Hertschap obtint un pc. Charlet sur le banc, c’est Dykmans qui flatta au sol vers le stick de de Luyten qui dévia dans le plafond de son propre goal. Le match avait complètement changé de physionomie, le score aussi (2-3). Nouveau pc obtenu grâce à Dykmans, mais Van Doren sauva facilement. Le Waterloo Ducks était occupé à faire plier un Dragons jusque-là imperturbable. Le dernier quart allait être décisif et passionnant. Les locaux voulaient garder leur dynamique et remontèrent sur le terrain après une petite minute de break à peine, quand Denayer prenait son temps pour galvaniser son équipe.
Et rien ne s’arrangea vraiment pour le Dragons, car après moins d’une minute, Crols tackla inutilement Charlet. Les visiteurs allaient devoir jouer dix minutes à dix ! Ils décidèrent de se replier dans leur camp, voire dans leur cercle. Charlet et Depelsenaire se créèrent directement des occasions dangereuses. Ce fut un vrai combat de tranchées que nous proposa le Dragons, dont l’objectif n’était plus que de protéger son avantage et sa série de victoires. Wilbers trouva Van Doren qui concéda un nouveau pc, à son grand désarroi. Charlet était sur le terrain, mais les locaux décidèrent de tenter à nouveau le flat de Dykmans, sans succès. Il restait 11 minutes à jouer, le public se faisait entendre. Willems et Van Oost étaient très dynamiques à la construction. Le Dragons n’avait plus aucune maîtrise de la balle et les locaux construisaient assez patiemment leurs occasions, quadrillant le terrain et attendant la brèche, soit par des déviations, soit par des infiltrations balle au stick. Mais le temps passait. Plus que 7 minutes. Nouveau pc contesté pour le Waterloo Ducks. Charlet sur un pied. Puis Charlet juste à côté mais illusion d’optique pour le public, qui s’enflamma en croyant à l’égalisation. 5 minutes encore. Le Dragons est à 11. Depelsenaire totalement seul au point de stroke rata son contrôle et une occasion cinq étoiles d’égaliser. Charlet à la retourne en bord de cercle shoota à côté. Le Watducks gaspillait. Il restait 3 minutes. Les locaux gardaient leur gardien et continuaient à faire le siège anversois. A la dernière minute, Willems initia un contre qui ne donna rien, sinon une contre-attaque du Dragons sur laquelle Charlet prit jaune et mit fin aux derniers espoirs des locaux.
La réaction du Watducks fut belle, intense, mais trop tardive que pour remonter trois goals à ce Dragons-là. L’absence de William Ghislain aura certainement pesé dans ce résultat, qui permet au Dragons de réaliser un 7 sur 7 depuis le mois de janvier et de s’accrocher indéniablement aux play-offs.
Le Racing ne jouera pas le play-off cette année
Braxgata 2-1 Racing
Braxgata : Walter ; Loots, O. Biekens, Luypaert, Van Steerteghem ; Van Biesen, Walsh, T. Biekens ; Walker, Briels, Onana ; puis Van Straaten, Harris, Van Bavel, De Winter, Van Cleynenbreugel
Racing : Gucassoff ; Delavignette, Lambeau, Cornez-Massant, Beckers ; Truyens, Meurmans, Wegnez ; Cayphas, Charlier, Cosyns ; puis Lucaccioni, De Chaffoy, François, Malherbe, Jochmans
Arbitres : MM. M. Pontus et M. Dutrieux
Carte verte : 23e Meurmans
Les buts : 9eWalker sur suite de pc (1-0), 56e Delavignette (1-1), 68eOnana (2-1)
Penalty corner : Braxgata (1/2) et Racing (1/6)
Le Braxgata et le Racing n’avaient qu’un seul objectif : les trois points. Les deux noyaux savaient que les 70 minutes seraient tendues et qu’un point ne suffirait pas. Durant la première mi-temps, Tobias Walter n’a pas dû s’employer. Sur le seul pc du Racing, Tanguy Cosyns lançait son sleep sans la balle. Le Racing forçait une ou deux occasions, mais la défense du Brax était impeccable. Dans l’autre cercle, Jérémy Gucassoff avait plus de boulot. A la 9eminute, sur le premier pc du match, Walker était sur le rebond à la suite d’un bon save de Mimi. Walker faisait trembler les filets. Biekens, aussi, y allait de son occasion. Et le reste ? Durant les 35 premières minutes, on n’a pas vu beaucoup de mouvements. Le match ressemblait à une guerre des tranchées.
Le Brax héritait d’un deuxième pc à la 38e minute. Gucassoff sauvait les meubles car le sleep de Luypaert était millimétré. Le match se refermait. Sur une magnifique passe en profondeur, Walker partait pour un duel face à Gucassoff. Lucaccioni mettait le stick et lui chipait la balle. L’action était super risquée. Assurément le geste défensif du match. Walter devait à son tour se coucher à la 48e minute sur une percée sur la baseline côté stick. Le Brax répondait par une solide action du duo Luypaert-Briels. Le Racing forçait dans la foulée son deuxième pc à la 49eminute. Le Racing tentait une phase que Walter bloquait. Le gardien se relevait pour le rebond de pc. Lucaccioni pensait avoir égalisé, mais Walter sauvait la balle sur la ligne. La fin de 3equart était chaude. L’arbitre accordait un 3e pc pour le Racing à la plus grande fureur de Philippe Goldberg. Walter sortait encore le grand jeu sur un envoi de Cosyns.
Le Racing allumait le début du troisième quart. Truyens trouvait un pied dans le cercle à la 55e minute. Les Ucclois recollaient via un rebond (1-1). Delavignette était juste dans son placement. Le Racing continuait à pousser face à un Brax fort replié. Charlier était privé de tir in extremis. Charlier forçait un quatrième pc. Cosyns n’était pas sur le terrain. Le Racing marquait sur le rebond mais monsieur Pontus avait vu une faute. Sur une longue passe sur la baseline, Onana frôlait le cadre de Gucassoff qui était battu. Sur un contre, De Chaffoy allait chercher le sixième pc à la 67eminute. La balle roulait doucement à côté. Sur le contre, Onana mettait le 2-1 en la déviant au deuxième poteau (2-1). La tension était énorme, mais le Racing n’obtenait plus rien.
Le Racing peut dire au revoir au Top 4. Le Brax a son sort entre les mains.
Les autres matchs
Victory – Gantoise 2-7
16e Van Minde (1-0), 18e Goyet (1-1), 21e Duvekot (1-2), 32e Masson (1-3), 48e Groels (2-3), 58e Kina (2-4), 61e Kina (2-5), 69e Tynevez (2-6), 70e Kina (2-7)
Uccle Sport – Léopold 3-3
15e Plennevaux (1-0), 18e Boon (1-1), 33e Boon (1-2), 46e Amoroso (2-2), 62e Boon (2-3), 64e Amoroso (3-3)
Orée – White Star 2-2
20e Domene (1-0), 23e Domene (2-0), 52e Saint Martin (2-1), 68e Schoevaerdts (2-2)
Herakles – Daring 3-4
16e De Kerpel (1-0), 20e Bell (1-1), 40e Thomas (2-1), 41e De Kerpel (3-1), 66e Cosyns (3-2), 68eVan Linthoudt (3-3), 70e Van Linthoudt (3-4)