Belgian Knockout: Thomas Pieters joue à la maison, de nouveaux défis pour Nicolas Colsaerts
À la fois organisateur et joueur de l’Open de Belgique, l’Anversois Thomas Pieters rêve d’une victoire pour relancer sa saison.
- Publié le 17-05-2018 à 15h10
- Mis à jour le 06-09-2018 à 19h37
À la fois organisateur et joueur de l’Open de Belgique, l’Anversois Thomas Pieters rêve d’une victoire pour relancer sa saison.
Thomas Pieters cumule les rôles et les fonctions dans ce Belgian Knockout. À son statut de compétiteur et de favori du tournoi, il ajoute celui de créateur et d’organisateur de l’événement. Certes, il peut compter sur l’aide de tout son staff - essentiellement sa famille - mais il est évidemment concerné au premier chef par le moindre petit détail. C’est lui qui a littéralement porté l’épreuve et qui a joué le rôle d’ambassadeur, notamment auprès de l’European Tour. Il veut donc absolument relever le défi.
"Le golf belge surfe sur une vague gagnante avec trois champions sur le plus important circuit européen. La discipline est de plus en plus médiatisée. Il y a un intérêt de la part d’un nouveau public. Je me suis donc dit qu’il fallait tenter quelque chose. L’idée a germé il y a un an et demi lors de vacances familiales au ski. Et on s’est lancé dans l’aventure…"
Là, c’est la dernière ligne droite. Et les choses se présentent plutôt bien : un beau parcours, une météo printanière, une affiche de bon niveau. Et, en prime, une formule de jeu inhabituelle avec deux tours classiques jeudi et vendredi et du match play sur neuf trous (avec une comptabilité de stroke play) durant le week-end. "Je crois que ce format s’inscrit dans l’air du temps. Il se veut spectaculaire, ludique, propice au suspense."
Pieters espère, bien sûr, soulever le trophée du vainqueur dimanche soir et inverser la tendance. "C’est vrai, ces derniers mois les résultats ne suivent pas. Il y a forcément un peu de frustration. Mais tôt ou tard le déclic va se produire." Pointé l’été dernier à la 23e place du classement mondial, grâce notamment à sa quatrième place lors du Masters 2017, Young Thomas se retrouve aujourd’hui en soixantième position. Il ne s’en inquiète pas trop. " En golf, tout peut aller vite dans les deux sens. Je frappe de nouveau bien la balle, les sensations sont bonnes. C’est rassurant." glisse-t-il en évitant de s’éterniser sur les raisons de ce long passage à vide.
Une chose est sûre : ce Belgian Knockout tombe à point nommé pour redonner une nouvelle dynamique au champion anversois de 26 ans. "J’ai joué des dizaines de fois le parcours de Rinkven. Je le connais par cœur. C’est évidemment un petit avantage…" Malgré son début de saison décevant, le n° 1 belge espère toujours participer à la prochaine Ryder Cup qui aura lieu près de Paris fin septembre. Il lui reste un peu plus de trois mois pour repartir sur une bonne dynamique. Le compte à rebours commence à la maison !
Les nouveaux défis de Nicolas Colsaerts
Le Belgian Bomber est un jeune papa comblé. Forcément, ça change la vie !
Il se promène, dans les coulisses du tournoi, avec une poussette dans laquelle trône, tout guilleret, le petit Jackson âgé de 3 mois à peine ! Nicolas Colsaerts prend visiblement très au sérieux son nouveau rôle de papa gâteau.
"Ces derniers mois ont changé ma vie. À tous les niveaux. Il y a eu mon mariage avec Rachel, d’abord. Puis la naissance du fiston. Émotionnellement c’était très, très fort…"
Du coup, le golf est presque passé au second plan ! "C’est vrai, j’ai eu un peu de mal à me replonger dans le grand bain. J’ai moins joué. Six tournois à peine depuis le début de l’année. Mais bon, là, il est temps que je m’y remette. Les gros tournois arrivent. Je me suis bien entraîné ces dernières semaines dans le Sud de la France. Je me sens prêt !"
Redescendu à la 161e place du ranking mondial, le Belgian Bomber, 35 ans, est évidemment ravi de participer à cet Open de Belgique new-look. En 1998 et 1999, au Zoute, il avait disputé le Belgacom Open grâce à des wild cards et à son statut de grand espoir. Là, c’est autre chose. "À l’époque, je regardais les stars avec des yeux d’adolescent. J’étais fasciné de me retrouver à côté de champions comme Ballesteros, Faldo, Langer ou Lyle…" Cette fois, le Bruxellois fait clairement partie des candidats au titre. "Ce serait évidemment un rêve de remporter un tournoi de l’European Tour en Belgique et de rejoindre le grand Flory Van Donck au palmarès", dit-il.
Ce jeudi, il partagera, dès 8 h 10, le même flight que le Français Mike Lorenzo-Vera et le Néerlandais Joost Luiten. Une sacrée partie en vue qui devrait attirer de nombreux passionnés et supporters. "Je n’ai plus joué sur ce parcours de Rinkven depuis mon époque de junior. Ce sera une redécouverte…"
Jackson ne devrait pas être loin pour suivre tout ça…
Thomas Detry dans la peau de l’outsider
Il n’a pas encore le statut de Thomas Pieters ou Nicolas Colsaerts. Mais, sans mot dire, Thomas Detry, 25 ans, poursuit son ascension programmée vers les sommets. Professionnel depuis moins de deux ans, le Bruxellois est désormais bien ancré sur l’European Tour. Son début d’année est d’ailleurs très encourageant avec un Top 10 à Abu Dhabi et trois Top 25. À mi-saison, le protégé de Michel Vanmeerbeeck et Jérôme Theunis est déjà quasiment assuré de conserver sa place sur le circuit et pointe même à la 55e place de la Race to Dubai ! Fût-il d’apparence réservé, Tom n’a jamais caché une saine ambition. Passé par la filière universitaire américaine, il vise haut. Et il se verrait même bien remporter en 2018 son premier tournoi au plus haut niveau. Et pourquoi pas lors de ce Belgian Knockout ? "Le parcours est parfait et la formule me plaît plutôt bien", sourit-il, conscient d’avoir un vrai coup à jouer dans le jardin de son grand frère Pieters.
Doué et intelligent, Thomas Detry suit sa feuille de route. Qu’on se le dise : c’est bien davantage que le troisième homme du golf belge !
Dix Belges en lice
Outre le triumvirat Pieters-Colsaerts-Detry, sept autres joueurs belges sont en lice. Côté pros, Christopher Mivis, Hugues Joannes et Kevin Hesbois ont pu entrer dans le tableau. Et, côté amateurs, Adrien Dumont de Chassart, Jean de Wouters, Alan De Bondt et Yente Van Doren ont reçu une invitation. Le tournoi est diffusé dès ce jeudi en direct sur VOOSport World.