Carole Bam, la coach des Belgian Cheetahs, est soulagée par la qualification olympique du relais 4x400m : “Cynthia nous a clairement manqué en séries”
Le retour de Bolingo est espéré pour l'Euro mais, surtout, pour les Jeux de Paris.
- Publié le 06-05-2024 à 20h40
En remportant dimanche leur course de repêchage (3.26.79), devant l’Espagne (3.27.30) et la République tchèque (3.27.76), les Belgian Cheetahs ont validé leur billet pour les Jeux olympiques de Paris.
Pour le plus grand bonheur de leur coach, Carole Bam, qui avait décidé de titulariser Imke Vervaet et Camille Laus à la place de Hanne Claes et Liefde Schoemaker respectivement.
”Tout le monde me disait qu’on allait passer facilement mais tant qu’on n’a pas la qualification en mains, il est difficile d’être tout à fait tranquille”, explique celle qui est surnommée “Mama Cheetah” par ses athlètes. “On ne sait jamais ce qui peut arriver. On l’a vu avec le forfait sur blessure de Cynthia (Bolingo) ou le fait qu’Hanne (Claes) est tombée malade trois jours avant la course. Et je ne voulais pas que les filles pensent que cette seconde course allait être une promenade de santé.”
Les faits ont donné raison à Carole Bam tant sur le déroulement de la course, plus disputée que beaucoup ne le pensaient, qu’au niveau des choix qu’elle a opérés.
Avec Imke et Camille, j’avais certaines garanties.
”Je suis satisfaite de ce qu’on a décidé parce qu’on n’a effectivement pas gagné avec un boulevard d’avance et qu’avec la même composition qu’en séries (NdlR : où la Belgique a fini 3e de sa course), je pense même qu’on ne serait peut-être pas passé, reprend la coach belgo-camerounaise. Il fallait prendre toutes les précautions possible et avec Imke et Camille j’avais certaines garanties.”
Seul problème, avec 40 minutes d’écart entre la course des Cheetahs et la finale du relais mixte, où un seul changement était autorisé (Florent Mabille a pris le relais de Jonathan Sacoor), cette seconde épreuve (où la Belgique, en queue de peloton, allait finalement être disqualifiée après que le témoin soit tombé lors du passage entre Christian Iguacel et Camille Laus) n’allait pas pouvoir être exploitée pleinement.
”Notre qualification olympique avec les Cheetahs était prioritaire”, estime Carole Bam, consciente que l’échec (relatif) des séries va coûter un bon couloir aux JO à son équipe. “L’attribution se fait effectivement en fonction des résultats lors de la finale A… où nous n’étions pas. Comme quoi, tout a des conséquences !”
La coach de Cynthia Bolingo est consciente que l’absence de son athlète la plus rapide a pesé lourd dans la balance. “Elle nous a clairement manqué en séries ! On n’était pas encore dans la forme qui sera la nôtre au mois d’août, cela s’est vu, et son aide aurait été bien utile. La frustration des Cheetahs est celle-ci : nous ne sommes que rarement au complet.”
Espérons pour le relais 4x400m féminin que ce soit le cas à Paris. En attendant, Cynthia Bolingo, qui a reçu une inflitration au mollet, doit encore trouver la solution à son problème physique.
”Je l’ai eue ce lundi matin, c’est difficile pour elle car le processus de guérison est trop lent à son goût. Elle craint de devoir faire l’impasse sur les championnats d’Europe à Rome où on avait décidé d’aller courir l’individuel et si besoin la finale du 4x400m. On verra comment cela évolue…”