Relais mondiaux aux Bahamas : cinq relais belges sont en quête d’une qualification olympique
Nos trois équipes de 4x400 m et nos deux équipes de 4x100 m tenteront d’assurer leur place aux JO ce week-end.
- Publié le 04-05-2024 à 07h23
Jamais, au cours des dix ans d’histoire et des cinq éditions précédentes des Relais mondiaux, la Belgique n’avait bénéficié d’une telle représentation : pas moins de cinq équipes se présenteront au départ de la compétition, ce week-end, aux Bahamas.
C’est quatre formations de plus que lors de l’édition inaugurale en 2014, à laquelle seuls les Belgian Tornados avaient participé, et deux équipes de plus que lors des deux dernières éditions, au Japon (2019) et en Pologne (2021).
La différence ? L’arrivée sur la scène internationale des Belgian Cheetahs, présentes pour la première fois en 2019, année où le programme athlétique s’est également ouvert au relais 4x400 m mixte, et l’ajout pour la première fois de deux relais 4x100 m – les Belgian Falcons chez les hommes et les Belgian Rockets chez les femmes – deux projets auxquels on a judicieusement redonné vie dans la foulée des Jeux de Tokyo.
L’enjeu aux Bahamas est le même pour tout le monde et il est de taille : dans chacune des cinq épreuves, 14 des 16 places disponibles aux Jeux olympiques de Paris seront attribuées en l’espace de deux tours (huit en séries, quatre lors d’un tour de repêchage).
L’objectif pour la Belgique est évidemment de qualifier un maximum de relais et de réussir le sans-faute. Réaliste ? “Trois équipes qualifiées sur cinq, ce serait bien, quatre équipes, ce serait considéré comme un grand succès, et si les cinq équipes décrochent leur qualification, il faudra ouvrir le champagne !”, a résumé Lieve Van Mechelen, la coach des relayeurs masculins du 4x100 m, dans un podcast diffusé par Sporza. “Si notre équipe se qualifie, ce serait un exploit. Mais je pense que nous avons une chance bien réelle.”
Pas les mêmes attentes
Les attentes ne sont effectivement pas tout à fait les mêmes selon les équipes. Prenons les Belgian Tornados pour commencer. Force motrice de l’athlétisme belge depuis 2008, cette équipe est en course pour une cinquième qualification olympique consécutive. Personne n’imagine évidemment qu’elle puisse faire défaut aux Jeux de Paris à l’heure du passage de témoin symbolique avec Kevin et Jonathan Borlée. Au stade Thomas A. Robinson, elle devra faire valoir son expérience, sa science de la course (attention aux conditions venteuses sur l’île !) et sa vitesse intrinsèque. Galvanisés par leur nouveau titre mondial en salle, mus par l’envie de rendre hommage au combat difficile mené par leur ami Julien Watrin, les Tornados seront au rendez-vous, c’est une (quasi-) certitude.
Habituées aux finales internationales, animées d’une ambition similaire à celle de leurs homologues masculins, les Belgian Cheetahs sont pour leur part en quête d’une deuxième présence consécutive aux Jeux olympiques. À plusieurs reprises, ces dernières années, elles ont démontré qu’elles faisaient partie des meilleures équipes de relais 4x400 m au monde. Le plus souvent d’ailleurs sans Cynthia Bolingo, qui sera la grande absente de la délégation belge après avoir dû renoncer sur blessure. Nos relayeuses, dont la coach Carole Bam a pu apprécier la forme, ont toutes les qualités requises pour passer en finale et mettre la main sur le sésame olympique. Mais il faudra évidemment courir “juste” tactiquement.
La remarque vaut également pour le relais 4x400 m mixte, considéré comme une chance de médaille potentielle à Paris où le programme offrira un temps de récupération plus long aux éléments les plus rapides avant d’attaquer les autres épreuves. Mais il faut d’abord se qualifier. La Belgique peut heureusement s’appuyer sur un noyau assez large, où différentes individualités sont tout à fait capables de tenir leur place. Reste à trouver le bon équilibre dans la composition.
Les Belgian Rockets courent-elles dans les pas de leurs glorieuses aînées, devenues championnes olympiques en 2008 à Pékin ? Le 4x100 m féminin actuel, emmené par ses deux flèches Rani Rosius et Delphine Nkansa, a en tout cas de l’ambition à revendre, lui qui a signé le chrono le plus rapide de son histoire… récente, il y a quelques jours, à Curaçao, et vise à renouer avec les Jeux olympiques seize ans plus tard.
Comme les sprinteuses féminines, les relayeurs du 4x100 m manquent encore de planches au plus haut niveau, mais la perspective de se qualifier pour les Jeux a déjà permis à chacun d’abaisser son record personnel depuis deux ans. Une bonne surprise n’est certainement pas à exclure de la part de la bande à Kobe Vleminckx, le sprinter le plus rapide sur 100 m depuis Patrick Stevens, mais il faudra soigner les transmissions pour réaliser l’exploit !