Deux erreurs et pas de finale pour Nina Derwael à l’Euro : “Mais cela ne veut rien dire pour les Jeux de Paris”
La Limbourgeoise tire déjà les leçons de son court passage aux championnats d’Europe à Rimini.
- Publié le 02-05-2024 à 17h17
- Mis à jour le 02-05-2024 à 20h18
Dans la zone d’interview, à l’issue des qualifications, le regard de Nina Derwael trahissait avant tout de la déception. Celle de n’avoir pu aider l’équipe belge à se hisser dans le top 8, synonyme de finale européenne. Celle, aussi, de sa propre frustration de n’avoir pu présenter un exercice sans faute que ce soit aux barres asymétriques (12,533 pts) ou à la poutre (12,833 pts), les deux agrès où elle était alignée à Rimini.
L’Euro de la championne olympique, sous les yeux de sa maman qui a fait le déplacement, s’est très vite terminé après ces deux passages. Bien trop vite au goût de l’intéressée, qui n’a pu atteindre la moindre finale individuelle.
Ne pas avoir pu aider l’équipe, c’est cela qui fait le plus mal.
”On savait que pour les barres, ce serait très juste. Et en définitive, je commets une erreur à la fin de l’exercice, cela peut arriver, expliquait-elle à nos confrères de Sporza. Mais à la poutre, cela n’aurait pas dû arriver ! Je m’en veux très fort pour cela, et surtout parce que je n’ai pas pu aider l’équipe, bien au contraire même. C’est sans doute cela qui fait le plus mal.”
S’attardant sur chacun de ses exercices, Nina Derwael confiait d’abord avoir “manqué de temps” pour être tout à fait prête aux barres asymétriques.
”J’ai remporté un petit contre-la-montre afin d’être présente ici mais je n’ai pas eu autant de répétitions que je l’aurais souhaité. Il m’a manqué deux semaines. Pourtant j’avais confiance en moi et en mon exercice. J’ai essayé de ne pas penser à tout cela. Au final, j’ai quand même montré que j’étais présente, certes pas de la manière dont je l’avais espéré. C’est ainsi ! Je peux quand même fière.”
Concernant la poutre, la médaillée d’or de Tokyo s’en voulait davantage. “Je ne ressentais pas de stress, j’avais confiance après avoir fait des Coupes du monde et m’être bien préparée. Je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé. J’ai senti de l’instabilité en cours d’exercice, puis tout est allé très vite.”
Même si la compétition a tourné court pour elle, Nina Derwael ne regrette pas le déplacement. “Tout cela fait partie du processus, dit-elle. Cela ne veut rien dire pour les Jeux.”
On va très vite se remettre au travail en vue des Jeux olympiques.
Et dans son discours, on pouvait déjà déceler une pointe d’optimisme. “Je suis contente d’être venue, je vais apprendre beaucoup de cette expérience, assure la Limbourgeoise. On va déterminer dans les détails mon exercice aux barres (NdlR : sa note de difficulté était déjà de 5,8 ce jeudi) pour Paris et on va très vite se remettre au travail en vue des Jeux olympiques. Il reste un peu moins de trois mois, que je vais tenter de mettre à profit.”