Volley : Tchalou en finale du championnat de Belgique : comment l’usine à talents est devenue un candidat au titre
Tchalou s’est qualifié pour la première fois de son histoire pour la finale du championnat de Belgique.
- Publié le 18-04-2024 à 16h01
On attendait Charleroi Volley, c’est finalement Tchalou qui disputera la finale du championnat de Belgique. À 20 km des Dauphines, finalistes de la Coupe de Belgique, Tchalou a atteint pour la première fois de son histoire le stade ultime de la compétition nationale. Un rêve devenu réalité à Thuillies là où le club, plus connu historiquement sous le nom de Chapelle, a véritablement réussi sa mue pour atteindre ce sommet.
Sous l’impulsion de Blairon père et fils, Tchalou est devenu un club phare de la Ligue A depuis son arrivée à ce stade il y a cinq ans. Historiquement pourtant, Chapelle avait plus une âme formatrice. À un point que la plupart des joueuses francophones évoluant au plus haut niveau venaient presque toutes de Chapelle il y a encore quelques années. L’usine à talents est donc devenue ambitieuse.
”Quand je suis arrivé il y a neuf saisons, c’était l’un des objectifs, se souvient Ugo Blairon, ancien libero de haut niveau. À l’époque, le club avait déjà tout ce qu’il fallait pour les jeunes. Mon rôle était de développer le club, le marketing, le business, l’image et l’équipe première.”
Le fils de Dominique, l’un des visages les plus connus de la formation en Wallonie, a donc atteint plusieurs de ses objectifs : Ligue A, Coupe d’Europe (saison dernière) et maintenant finale belge.
Mettre fin à 15 ans de disette en Wallonie.
”Le dernier step, c’est un trophée, dévoile Ugo. Au départ, j’avais plus misé sur la Coupe (NdlR : éliminé par Charleroi), car ça nécessite moins d’efforts financiers ou sportifs sur la durée. Sur un match, tout peut se passer. Maintenant, on veut mettre fin à une quinzaine d’années de disette en Wallonie (NdlR : 2009, Charleroi).”
En face, ce sera Beveren, le club le plus titré de ces dernières années et qui peut compter sur le sélectionneur national comme coach et sur pas mal de talents issus de la Topsportschool. Une dynamique différente de celle de Tchalou.
”Nous, c’est un travail de tout un club. Quand on débarque, c’est avec les gros sabots de toute une entité où on compte plus de 200 éléments. Même s’il ne faut pas sous-estimer le travail effectué chez nos adversaires. Dès ce vendredi et la première manche de la finale, ils partiront peut-être légèrement favoris, mais je peux avancer l’expérience d’avoir été champion avec ce club depuis la N2. Si nous avons désormais l’ambition d’être champions de Belgique, notre ADN reste la formation. Nous évoluons avec quatre étrangères, mais nous comptons aussi sur des Belges sans oublier des jeunes joueuses pour compléter le noyau. Avec des titres en P3, P1 et Promotion, on pourrait réaliser un superquadruplé.”