Jordi Alba, de nouveau avec la Roja, sur fond de réconciliation
Écarté par Luis Enrique, le défenseur revient en sélection. Sur fond de réconciliation.
- Publié le 15-11-2018 à 14h41
- Mis à jour le 15-11-2018 à 14h42
Écarté par Luis Enrique, le défenseur revient en sélection. Sur fond de réconciliation. Son absence des deux premiers rassemblements de l’ère Luis Enrique avait surpris et avait été considérée comme une manière pour le nouveau sélectionneur d’asseoir son autorité. Son retour fait forcément beaucoup parler : non convoqué en septembre ni en octobre, Jordi Alba, pourtant titulaire indiscutable sur le côté gauche de la Roja depuis 2012, a été rappelé ce mois-ci pour affronter la Croatie ce jeudi dans un match décisif (voir par ailleurs), puis la Bosnie en amical.
Assailli de questions sur le sujet, Enrique a réfuté l’hypothèse qui voudrait qu’il ait cédé face à l’opinion. "Je n’ai pas besoin de faire les choix que les gens veulent que je fasse", a indiqué le technicien qui, jusqu’à présent, avait préféré aligner Marcos Alonso (Chelsea) et José Gaya (Valence) sur le côté gauche de sa défense. "Rien n’a changé par rapport aux sélections précédentes, il n’y a pas eu de coup de téléphone. Je n’ai de problème avec personne. Et, professionnellement parlant, personne ne connaît mieux Jordi Alba que mon staff et moi."
Ce qui est totalement vrai : Enrique est l’entraîneur qui a le plus dirigé Alba durant sa carrière. Sauf que la troisième saison de leur collaboration en 2016-2017 avait été franchement délicate : le défenseur n’avait joué que 26 matchs (sur 38) en Liga, étant victime à la fois de l’utilisation fréquente d’une défense à trois et de l’émergence de Sergi Roberto. Et il n’avait à l’époque pas caché son soulagement de voir l’Asturien s’en aller : "Bien sûr que ce sera mieux pour moi avec Valverde qu’avec Luis Enrique."
Le gaucher a visiblement la mémoire sélective : "Il n’y a jamais eu de problème entre nous", a-t-il certifié cette semaine en conférence de presse.
Ne pas être appelé précédemment l’avait touché. "J’ai été surpris et j’aurais aimé y aller, je ne sais pas pourquoi je n’y vais pas", avait lancé en septembre celui qui, comme Pedro, autre oublié de la sélection, avait célébré son but à Huesca en se cachant les yeux, dans un message à peine voilé envers son sélectionneur, et qui joue depuis l’apaisement : "C’est un entraîneur de caractère et je me considère comme un joueur de caractère. Je reviens avec l’envie de bien faire les choses. C’est vrai que cela faisait deux rassemblements où je n’étais pas appelé et cela me pesait. Par bonheur, me revoilà."
L'Espagne première nation au Final Four ?
Malgré sa défaite surprise à domicile contre l’Angleterre le mois dernier (2-3 après avoir été mené 0-3 à la mi-temps), l’Espagne reste en ballotage très favorable pour devenir la première nation qualifiée pour le Final Four. Une victoire en Croatie et la Roja obtiendra son billet. Dans le groupe 1, la France n’aura besoin que d’un point vendredi aux Pays-Bas alors que le Portugal sera qualifié en cas de succès en Italie samedi. À noter que le tirage au sort du Final Four est prévu le dimanche 3 décembre prochain à Dublin et que le nom du pays-hôte sera connu à ce moment-là. Le Portugal et l’Italie ont déjà exprimé leur volonté d’organiser l’épilogue de cette première Ligue des Nations.