Giovinco, le retour surprise de la Squadra azzurra: pour quoi faire ?
À la surprise générale, l’attaquant de Toronto a fait son retour en sélection italienne. Après trois ans d’absence.
- Publié le 10-10-2018 à 11h50
- Mis à jour le 10-10-2018 à 13h00
À la surprise générale, l’attaquant de Toronto a fait son retour en sélection italienne. Après trois ans d’absence. Roberto Mancini n’est donc ni Antonio Conte ni Gampiero Ventura.
L’ancien entraîneur de Chelsea, dont le nom est évoqué du côté du Real Madrid ces derniers jours, s’était passé pour l’Euro 2016 de Sebastian Giovinco, exilé à Toronto depuis janvier 2016, parce que "si vous jouez là-bas, alors vous en payez les conséquences" , le privant d’un destin à la André-Pierre Gignac, vice-champion d’Europe avec la France alors qu’il évoluait lui aussi outre-Atlantique, aux Tigres au Mexique. Son successeur n’apportait guère plus de crédit à la MLS "un championnat pas assez difficile pour qu’il soit en bonne condition", selon les propos de l’agent de l’ancien Turinois qui a rappelé "que Ventura n’avait pas réussi à qualifier l’Italie pour la Coupe du Monde".
Le nouvel homme fort de la Squadra a visiblement une autre opinion du niveau de la compétition. "Giovinco fait de belles choses depuis plusieurs années, il a 31 ans, nous le suivons depuis longtemps et nous voulons le voir. Il n’avait pas eu la chance de venir avant, maintenant, il est là", s’est justifié le technicien.
Ce rappel traduit aussi une réalité : Mancini cherche une animation offensive et ne s’interdit rien. Ni de faire appel à un élément qui aura 33 ans au moment de l’Euro 2020 et n’incarne donc pas l’avenir. Ni de sortir du placard d’anciens tricards.
Le sélectionneur l’avait prouvé en rappelant Mario Balotelli, non convoqué cette fois vu son niveau de performance en club qui a fait écho à celui affiché avec la sélection le mois dernier.
L’absence du Niçois n’est pas la seule : Andrea Belotti, lui aussi à la recherche de ses sensations avec le Torino, n’a pas été retenu.
"Pour eux, ce sont des évaluations techniques. Ils ne sont pas dans une forme extraordinaire. Ils font partie de ce groupe et quand ils seront à 100 %, ils reviendront, a insisté le technicien. Mais ce ne sont pas les seuls exclus. Durant ces deux années, tout le monde aura la chance d’être appelé."
Celle de Giovinco, au contraire de celle de Stephan El-Shaarawy (AS Rome) ou Matteo Politano (Inter Milan), est donc venue. À la surprise générale. Si l’exil canadien de la fourmi atomique a été productif avec un bilan global de 82 buts et 50 passes décisives en 140 matches sur les quatre dernières saisons, l’année qui s’achève a été la plus terne pour Toronto, brillant finaliste de la Ligue des Champions de la Concacaf dont l’Italien a été élu meilleur joueur, mais aussi d’ores et déjà éliminé de la course aux play-offs.
"Je suis ravi de revenir. Vraiment", savoure l’attaquant avant d’avouer : "Pour être honnête, j’ai été surpris, mais j’ai fait du bon boulot ici à Toronto et c’est un plaisir. J’ai hâte."
De prouver qu’il peut apporter sa pierre à la reconstruction d’une sélection aux allures de chantier à ciel ouvert.
À Gênes pour rendre hommage aux victimes
Le cinquième match de Roberto Mancini à la tête de la Squadra s’annonce comme le plus riche en émotions. Parce que le technicien revient à Gênes où il a connu les années fastes de la Sampdoria durant quinze saisons avec, notamment, un titre de champion. Mais aussi et surtout parce qu’il a été particulièrement touché par l’effondrement du Ponte Morandi il y a près de deux mois. "La situation est terrible et nous espérons que la sélection apportera de la joie", a expliqué le technicien à la Sky. En hommage aux 43 victimes, le match s’arrêtera durant 30 secondes à la 43e minute.