Nations League: le vaste chantier italien
Avant d'affronter le Portugal, l'Italie se cherche encore après le fiasco suédois en barrages pour la Coupe du Monde.
- Publié le 10-09-2018 à 15h24
- Mis à jour le 10-09-2018 à 15h28
Avant d'affronter le Portugal, l'Italie se cherche encore après le fiasco suédois en barrages pour la Coupe du Monde.
À ceux qui croyaient encore en la thèse de l’accident, le résultat et la manière avec laquelle l’Italie s’est fait accrocher chez elle en entame de la Ligue des Nations par la Pologne (1-1) rappellent à quel point la Squadra part de loin.
"Nous avons tous envie, les bases sont là, avec le cœur, l’humilité et le sens du sacrifice. Laissez-nous du temps", a demandé le milieu offensif de la Juventus Fernando Bernardeschi. "Il y a une véritable envie de bien faire, il y avait de la pression et c’est pour cela qu’on a commis des erreurs", a souligné Giorgio Chiellini.
La performance du nouveau capitaine, en particulier, et celle de la défense dessinent des bases solides. Mais pour le reste, le chantier qui s’est ouvert devant Roberto Mancini reste vaste. Tour d’horizon.
Gardien : Donnarumma doit s’affirmer
En plus du leadership évident, les 176 sélections de Gianluigi Buffon ont laissé un vide. Son successeur attendu, Gianluigi Donnarumma, a beau être dans le paysage depuis 2015, il n’a que 19 ans et manque de vécu.
Derrière, Mattia Perin devra d’abord être titulaire à la Juventus avant de pouvoir revendiquer quoi que ce soit, et apparaît même menacé en tant que doublure par Salvatore Sirigu (Torino).
Milieu : Jorginho peine
Dans un monde idéal, Marco Verratti aurait dû prendre la succession d’Andrea Pirlo. Mais entre les blessures et des performances sans relief, le Parisien, qui se soigne toujours et qui est absent, n’est pas parvenu à faire son trou.
Daniele De Rossi n’a pas été convaincu par un Mancini qui souhaite préparer l’avenir. Le sélectionneur a confié les clefs de l’entrejeu à Jorginho.
Problème, le protégé de Maurizio Sarri à Naples, puis désormais à Chelsea peine. Un simple marquage individuel polonais l’a éteint.
"Nous étions incapables de trouver les bonnes lignes de passe et de mettre le bon rythme. J’ai fait beaucoup d’erreurs, notamment sur le but, a reconnu le milieu. Ce n’était pas mon meilleur match, je n’ai pas touché autant de ballons que d’habitude."
À ses côtés, les relayeurs alignés, Roberto Gagliardini et Lorenzo Pellegrini, sont voués à jouer les utilités à l’Inter et l’AS Rome, alors que les alternatives avec Marco Benassi (Fiorentina) ou Giacomo Bonaventura (AC Milan) sont légères.
Attaque : Balotelli déçoit
Touché à la cuisse, Mario Balotelli sera au mieux sur le banc au Portugal ce lundi. Très attendu, l’attaquant a déçu face à la Pologne. Ce qui s’explique par son déficit de préparation, lui qui n’a repris l’entraînement que le 16 juillet et qui n’a joué que 75 minutes en club.
Autour de lui, Lorenzo Insigne reste une énigme, aussi tranchant en club que fantomatique avec la sélection. Du trio aligné contre la Pologne ne devrait subsister que Bernardeschi. Andrea Belotti et Federico Chiesa, le fils de l’ancien attaquant d’Enrico, ont marqué des points. Charge à eux de s’inscrire dans la durée alors que l’Italie peine à se trouver un vrai buteur : ses douze dernières réalisations ont été l’œuvre de douze joueurs différents…