Liga: le Barça battu chez lui, le Real fortifie Solari
Malgré un doublé du revenant Lionel Messi, le leader Barcelone a laissé échapper dimanche face au Betis (4-3) deux ans d'invincibilité à domicile en championnat d'Espagne, voyant revenir dans son sillage le Real Madrid, vainqueur 4-2 à Vigo, ce qui conforte l'entraîneur intérimaire Santiago Solari.
- Publié le 11-11-2018 à 23h13
- Mis à jour le 11-11-2018 à 23h14
Malgré un doublé du revenant Lionel Messi, le leader Barcelone a laissé échapper dimanche face au Betis (4-3) deux ans d'invincibilité à domicile en championnat d'Espagne, voyant revenir dans son sillage le Real Madrid, vainqueur 4-2 à Vigo, ce qui conforte l'entraîneur intérimaire Santiago Solari.
Cela faisait 42 matches, soit depuis septembre 2016, que le Barça ne perdait plus en Liga au Camp Nou. Mais la série a pris fin face à la maîtrise et l'opportunisme du Betis lors de cette 12e journée, même si Messi a inscrit deux buts pour son retour de blessure (68e sur penalty, 90e+2).
Ce revers est une bonne nouvelle pour le Real Madrid qui revient dans la course au titre après sa victoire dans la douleur à Vigo, où les blessures se sont accumulées (Casemiro, Reguilon, Nacho) et où Karim Benzema, étincelant buteur (23e) puis impliqué sur le deuxième but (56e), a impressionné.
Au classement, le FC Barcelone (1er, 24 pts) conserve la première place mais laisse un trio de poursuivants se rapprocher à seulement un petit point et le Real (6e, 20 pts) revenir à quatre longueurs.
Voilà le leader blaugrana talonné par le Séville FC (2e, 23 pts), qui a battu 2-1 l'Espanyol (5e, 21 pts) grâce à un but décisif du Français Wissam Ben Yedder, et par l'Atlético Madrid (3e, 23 pts) et Alavés (4e, 23 pts).
'C'est une Liga très serrée'
"C'est bien de rester en tête, je ne vais pas le nier, a tenté de positiver l'entraîneur barcelonais Ernesto Valverde. C'est une Liga très serrée et cette défaite doit nous servir pour nous rendre compte que gagner n'est jamais facile."
C'est d'ailleurs la Liga la plus serrée à ce stade depuis 1993... Et cet improbable revers du Barça à la maison intervient alors que les Catalans récupéraient ce week-end leur maître à jouer Messi, indisponible pendant trois semaines (bras fracturé).
Mais après avoir esquivé tous les écueils sans lui, écrasant le Real 5-1 dans le clasico fin octobre, les Barcelonais ont fini par trébucher. Cela promet un choc au sommet après la trêve internationale entre l'Atlético et le Barça le 24 novembre.
Dimanche, Valverde a pu regretter les problèmes d'indiscipline d'Ousmane Dembélé, écarté du groupe pour un match où sa vitesse et ses dribbles ont grandement manqué.
Le Barça a certes entretenu l'espoir lorsque Messi a transformé un penalty obtenu par Jordi Alba (68e) pour recoller à 1-2, puis lorsque le Chilien Arturo Vidal a poussé au fond l'offrande de Munir (79e) pour revenir à 2-3.
Délicieux Benzema
Mais Giovani Lo Celso (72e) et Sergio Canales (83e) ont à chaque fois douché le Camp Nou, Rakitic, exclu, ayant entretemps laissé ses partenaires à dix (82e).
A Vigo, le défenseur du Celta Gustavo Cabral a également vu rouge (86e) mais le Real aurait aussi pu finir en infériorité numérique tant les blessures se sont multipliées : sorties précoces de Casemiro (18e), Sergio Reguilon (45e) et Nacho (70e). Gareth Bale a également semblé touché.
Heureusement, la "Maison blanche" a pu s'appuyer sur la forme éclatante de Benzema, à nouveau buteur. Et quel but! Un contrôle délicieux dans la surface sur une ouverture de Luka Modric et une frappe en pivot imparable (23e).
Le Français a déjà marqué autant cette saison en Liga (5 buts) que sur l'ensemble des 38 journées de l'an dernier.
Que dire aussi de sa frappe enroulée sur la transversale (50e) ? Et de son tir puissant dévié par le gardien sur son poteau et malencontreusement poussé au fond par Cabral contre son camp (56e) ?
Malgré tout, le Real a tremblé et encaissé deux buts signés Hugo Mallo (61e) et Brais Mendez (90e+4) et n'a respiré qu'après un penalty transformé par Sergio Ramos d'une panenka (83e) et un missile de Dani Ceballos (90e+1).
Mais cette victoire conforte l'entraîneur argentin Santiago Solari: avec quatre succès en autant de matches, il est bien parti pour être conforté durablement dans ses fonctions au terme légal de son intérim ce lundi.