"Pas obligé de vendre un joueur pour notre budget", confirme le directeur général du Standard
Alexandre Grosjean, directeur général, confirme la bonne santé financière des Rouches et croît dur comme fer en la qualification.
- Publié le 12-12-2018 à 07h16
- Mis à jour le 12-12-2018 à 07h57
Alexandre Grosjean, directeur général, confirme la bonne santé financière des Rouches et croît dur comme fer en la qualification.
Le Standard est, par tradition, l’un des clubs les plus actifs lors d’un mercato. Pourtant, la direction liégeoise pourrait rester un petit peu plus calme lors du marché hivernal, car son noyau est déjà bien fourni.
L’une ou l’autre retouche pourrait être apportée pour que le staff puisse disposer de nouvelles solutions lorsque l’actualité le demandera. "Le mercato ne sera pas extrêmement dense en termes d’achats ou de ventes. Nous n’avons pas vraiment l’intention de dégraisser le vestiaire et si des opportunités se présentent, nous les étudierons de manière pensée et réfléchie , confirme Alexandre Grosjean. Et l’entraîneur n’a fait aucune demande particulière. De toute façon, nous sommes concentrés sur les quatre derniers matches qui nous attendent cette année."
à ce titre, une qualification pour les seizièmes de finale de l’Europa League offrirait un million d’euros aux caisses liégeoises. Pas de quoi bousculer totalement l’avenir du club, mais ce serait quand même une belle rentrée financière.
"Et je ne connais pas un club belge qui cracherait dessus, appuie le directeur général. Nos finances sont saines. Nous avons d’ailleurs réalisé un gros travail à ce niveau depuis trois ans et demi. Nous ne sommes donc pas dans l’obligation absolue de vendre un joueur lors du prochain mercato hivernal. Nous menons un projet à long terme, que ce soit sur le plan sportif ou financier."
Le Standard ne veut pas imiter Naples et le PSG
Traditionnellement, une équipe qui a collecté neuf unités lors des cinq premières journées européennes doit aborder son dernier match en étant déjà qualifiée ou en pouvant se contenter d’une simple unité pour atteindre le prochain tour.
Mais le Standard ne sera jamais un club comme un autre - ses supporters diront que c’est ce qui fait son charme - et devra donc compter sur un coup de main de ses deux derniers concurrents pour décrocher son ticket pour les seizièmes de finale de l’Europa League.
"Il faut toujours y croire mais on sait que cela ne dépend pas que de nous. Nous allons tout faire pour prendre les trois points jeudi soir et puis, on verra ce qui se passera de l’autre côté" , explique Alexandre Grosjean.
La qualification se jouera certainement à la différence de buts en cas de succès à Akhisar. Ce ne serait bien entendu pas un cas unique à ce niveau de la compétition et pourtant, le Standard "pourrait entrer dans l’histoire de l’Europa League… en étant éliminé jeudi soir" , sourit le directeur général du club.
En effet, jamais une formation n’a encore été éliminée de cette coupe continentale après avoir collecté douze unités lors de la phase de groupes. Par contre, cela s’est déjà produit en Ligue des champions, à deux reprises. Dans une ancienne version de la C1 (1997-1998), le PSG avait gagné quatre de ses six matchs (défaites au Bayern Munich et à Besiktas) mais cela ne lui avait pas suffi pour figurer parmi les meilleurs deuxièmes et donc passer en quarts de finale.
En 2013-2014, Naples avait connu un sort identique avec une troisième place, à égalité de points (12) avec Dortmund et Arsenal. Des comparaisons flatteuses mais cette fois, le Standard se passerait bien de voir son nom accolé à ces grandes écuries européennes.
Cette grande première ne ferait pas spécialement les affaires du club liégeois, bien décidé à enfin passer l’hiver européen au chaud. "Mais cela prouverait quand même que nous avons signé une belle campagne européenne et que nous n’aurons pas à rougir", poursuit Alexandre Grosjean, bien conscient, pourtant, que le Standard aurait pu se retrouver dans une situation plus avantageuse avec un brin de chance supplémentaire. "Il n’y a pas que le 5-1 encaissé à Séville qui nous pénalise car je pense que nous aurions pu mettre quelques buts de plus à domicile, tout comme il aurait été possible de prendre une unité à Krasnodar. Cela pourrait se révéler décisif au décompte final. Nous pourrions nourrir quelques regrets mais si nous gagnons jeudi, nous pourrons être fiers de ce que nous avons accompli sur la scène européenne."
Justement , gagner à Akhisar ne sera pas aussi qu’il n’y paraît. Les Turcs ont quand même posé de sérieux problèmes à Krasnodar (0-1) et Séville (2-3) devant leurs supporters, et ils auront à cœur de décrocher les premiers points de leur histoire en Coupe d’Europe.
"Nous en sommes pleinement conscients, ce ne sera donc pas un piège. Nous allons quand même essayer de ne pas écouter ce qui se passe du côté de Séville mais bon, on aura quand même un œil dessus et je pense que ce sera aussi votre cas…" , sourit le directeur général.
Ce sera assurément le cas de tous les supporters liégeois, convaincus que leur équipe pourrait affronter une grosse écurie européenne au prochain tour. Et, pourquoi pas, rêver d’un exploit à la taille de celui réalisé face à Séville, il y a deux semaines. "Nous avons déjà prouvé pouvoir réaliser des choses fantastiques, mais chaque chose en son temps." Car c’est ce que devaient également penser le PSG et Naples au moment de disputer leur dernière journée de Ligue des champions…
"On peut avoir huit points de plus que la saison dernière"
Le Standard ne peut pas afficher un bilan aussi flatteur en championnat qu’en Europa League. Huitième, le club semble encore condamné à vivre une phase classique stressante jusqu’au bout pour accrocher l’une des six premières places du général.
Une habitude pratiquement annuelle depuis la réforme du championnat.
"C’est dans l’ADN de notre équipe de se battre sur tous les fronts et d’offrir cette adrénaline aux supporters" , souligne Alexandre Grosjean.
Les détracteurs prétendent que le club n’est pas plus avancé que la saison dernière, mais ce ne serait pas tenir compte d’une idée de jeu bien plus claire qu’il y a douze mois, mais aussi d’un bilan comptable légèrement en amélioration.
"Nous comptons déjà un point de plus que l’année dernière, au moment de la trêve hivernale. Si nous abordons bien nos deux derniers matchs à domicile et prenons sept points lors de nos trois derniers matchs, nous aurons huit points de plus que lors de la défunte campagne, ce qui serait assez confortable. C’est vrai que nous n’occupons que la huitième place mais nous ne sommes qu’à une unité du sixième et le cinquième n’est pas si loin que cela. Pour rappel, nous n’étions que dixièmes lors de la dernière trêve hivernale."
L’ambiance dans le groupe semble également bonne. La semaine dernière, les joueurs ont même organisé, de leur propre initiative, une activité suivie d’un restaurant.
"Et l’ambiance était vraiment bonne. Michel Preud’homme et son staff technique ont fait un travail extraordinaire en ce sens" , souligne Alexandre Grosjean.