Ouf, les Brugeois ne sont pas obligés de gagner à Dortmund
Le Club veut démontrer dans le fief de l’ogre allemand qu’il n’est pas en crise.
- Publié le 28-11-2018 à 07h55
- Mis à jour le 28-11-2018 à 08h26
Le Club veut démontrer dans le fief de l’ogre allemand qu’il n’est pas en crise. En allant forger, à l’AS Monaco, la victoire belge la plus imposante de l’histoire en Champions League, le Club Bruges a sublimé sa très honorable campagne européenne 2018-2019. Ce large succès en déplacement lui ménage une sérieuse option sur sa qualification pour les seizièmes de finale de l’Europa League. Une défaite des Monégasques à l’Atletico Madrid, en prélude à l’affrontement des Brugeois avec le Borussia Dortmund, suffirait même à entériner cette qualification, même en cas de revers, sérieux ou non, du Club au Signal Iduna Park.
C’est parce qu’ils se réfèrent, toujours, à cette performance monégasque, qu’ils parviennent à bien dissocier les deux compétitions que les Brugeois refusent de s’abîmer dans la crise que leurs récentes prestations domestiques laissent entrevoir. Ils se surprennent même à vouloir relever le défi de Dortmund avec un maximum de sérénité.
Un gouffre - qui n’existait pas lors du match aller - s’est poutant creusé aujourd’hui entre le leader invaincu si dynamique, si joueur et si prolifique de la Bundesliga - 3,7 buts de moyenne par match à domicile - et un champion belge poussif qui n’a récolté que six unités sur ses sept dernières sorties nationales. Si Witsel et les siens se révèlent motivés - pouquoi ne le resteraient-ils pas ? -, les Brugeois peuvent d’autant plus craindre une soirée délicate qu’ils semblent avoir perdu leur football.
Une relance inexistante
Les blessures des joueurs de flancs ont coupé les ailes du Club. Ce phénomène s’est encore accentué par l’étonnante incapacité des trois défenseurs à amorcer de vraies relances. Poulain s’abîme dans des passes latérales, Decarli n’a pas pallié l’absence de Denswil et même Mechele n’a toujours pas pleinement retrouvé son aisance d’antan. Ivan Leko n’envisage toutefois pas une modification de son système de jeu : "Quand pendant 17 mois on travaille le même schéma de jeu, il est difficile d’opter pour un autre système", prétend le coach.
Vanaken dépendance
Éblouissant depuis le début de la saison, Vanaken traverse une brève période de basse conjoncture. Partiellement parce qu’il n’est plus aussi bien épaulé par l’animation autour de lui. "Danjuma ou Dennis me manquent" , avoue le candidat Soulier d’or. Le Club manque ainsi de créativité.
Wesley trop esseulé
Déjà tête de Turc du public, Rezaei ne s’impose pas comme complément de Wesley. Schrijvers ou Vormer ne sont que des palliatifs.
En dépit de toutes ces réserves, le Club peut-il se retrouver à Dortmund ? "Oui, si on en revient à nos fondamentaux : un haut tempo, une saine agressivité et beaucoup d’intensité", assure Brandon Mechele.
Cela, c’est le Club qui a remporté le titre...