3 finales en 9 jours, c’est l’heure de vérité, pour l’Union : “J’ai l’impression qu’on a retrouvé notre ADN”
Alexander Blessin a revu contre l’Antwerp ce qui manquait en début de playoffs. Et espère son équipe prête pour les trois sommets qui arrivent.
- Publié le 05-05-2024 à 09h21
Tous les matchs sont importants, aiment à répéter les entraîneurs. Mais certains le sont plus que d’autres. Et, pour l’Union, c’est une semaine à trois finales, qui se profile. Neuf jours, exactement, entre ce dimanche 5 et lundi 13 mai. Avec, d’abord ce derby qui peut permettre aux troupes de Blessin de repasser devant Anderlecht, voire prendre la première place si Bruges ne gagne pas à l’Antwerp trois heures plus tôt. Puis une finale de Coupe, jeudi, qui doit offrir à l’Union son premier titre majeur depuis 1935. Et, enfin, un déplacement au Jan Breydel, quatre jours plus tard, pour ce qui pourrait être un nouveau sommet.
Tous les jokers ont été grillés
Ça, c’est le scénario idéal, évidemment. Celui dont rêvent tous les supporters saint-gillois, même si la première partie loupée des playoffs de leurs favoris doit les inciter à la prudence. “Ce match contre Anderlecht sera déjà une finale avant la finale”, disait Kevin Mac Allister dans la longue interview qu’il nous a accordée. Alexander Blessin reste logiquement prudent : “Cette huitaine sera-t-elle décisive pour le titre ? Je ne pense pas. Même si l’on gagne les deux prochains matchs de championnat ce ne sera pas fini avec, encore, deux rencontres à disputer. Maintenant, c’est sûr que si on perd contre Anderlecht et Bruges, par contre…” Puisque tous les jokers ont été grillés lors des quatre premières journées, les derniers espoirs de titre seraient envolés avec deux nouvelles défaites. Un quatre sur six, voire plus, semble indispensable. Le T1 allemand ne nie pas l’importance de la semaine qui arrive : “Je suis d’accord, il s’agit des dix jours les plus importants de la saison. C’est normal vu qu’on se rapproche de la fin…”
On doit ressentir la pression positive, pas la négative.
Blessin a vu son équipe se débattre avec la pression en début de playoffs, et joue donc la carte du positif, pour ne pas que les démons resurgissent : “Il y a toujours un peu de pression bien sûr, mais on a travaillé pour en arriver là. Avoir l’opportunité de décrocher un titre, pour un joueur professionnel ou un entraîneur, c’est ce qui peut arriver de mieux. On doit savourer, ressentir cette pression positive et non pas la négative qui vous fait dévier de votre trajectoire.”
Le bon état d’esprit semble de retour, chez l’ancien leader, avec son convaincant six sur six face à l’Antwerp. “Les têtes sont-elles plus légères ? Cela reste les playoffs, hein. On a essayé de rester calme après les quatre défaites et également après ces deux victoires. Mais ceci dit, on a vu plus de sourires et d’énergie cette semaine dans chaque exercice d’entraînement, c’est sûr, et cela nous aide.”
Collectif et confiance
Comme le fait d’avoir retrouvé par moments contre le Great Old, le football collectif pratiqué par l’ancien leader. Voir l’Union inscrire le but du 1-1 au terme d’une action faite de onze passes, à laquelle huit joueurs ont participé, dimanche passé, a rassuré son entraîneur. “On venait de donner un but stupide à l’adversaire (NdlR : sur une tête en retrait mal ajustée de Sadiki), mais je ne nous ai pas trouvés en difficulté. La confiance était bien là et le ballon a bien continué à circuler, comme sur ce but. Sur nos deux derniers matchs, j’ai eu le sentiment que notre ADN était de retour. Le meilleur exemple a été la façon dont Ross a célébré une action défensive à l’Antwerp. C’est cela dont on a besoin. Tout le monde doit avoir l’impression que l’on est fort uniquement lorsqu’on forme un collectif. On a revu ces situations qui nous rendaient forts en phase classique : des joueurs qui ne se cachent pas, mais demandent le ballon, et qui sont forts aussi en perte de balle.” Des ingrédients qui semblent effectivement être revenus depuis une semaine. Est-ce un mirage dû à la faiblesse de l’Antwerp ou le retour à la normale, pour une équipe qui s’était juste perdue trois semaines durant ? On aura la réponse dans les dix jours qui arrivent.