Fatigue, phases arrêtées, tirs... Ces fausses vérités du Standard
Pas assez de centres, pas assez de danger devant le but, trop perméable sur phases arrêtées et pas assez en jambes pour tenir 90 minutes : voilà les défauts relevés au Standard ces dernières semaines. Pourtant, la simple vérification des chiffres tend à démontrer le contraire. Illustrations.
- Publié le 25-09-2018 à 10h35
- Mis à jour le 25-09-2018 à 10h36
Pas assez de centres, pas assez de danger devant le but, trop perméable sur phases arrêtées et pas assez en jambes pour tenir 90 minutes : voilà les défauts relevés au Standard ces dernières semaines. Pourtant, la simple vérification des chiffres tend à démontrer le contraire. Les Liégeois se créent des occasions et sont capables de tenir le ballon pendant toute une rencontre !
FATIGUE PHYSIQUE: les Liégeois arrivent à souvent garder le ballon dans la dernière demi-heure
L’intensité de la préparation estivale concoctée par le staff de Michel Preud’homme commence à peser dans les jambes des Liégeois, conséquence des préparations trop légères données lors des deux dernières campagnes. Dimanche, les Liégeois ont complètement abandonné le ballon au cours de la dernière demi-heure avec 29 % de possession de balle lors du cinquième quart d’heure et 39 % lors du sixième quart d’heure. Lors de leurs onze matches officiels, les Liégeois ont plus souvent contrôlé le jeu lors de la dernière demi-heure, démontrant qu’ils n’étaient pas totalement cramés à l’approche du coup de sifflet final. À partir de l’heure de jeu, ils n’ont abandonné le ballon que lors de huit quarts d’heure sur 22 (La Gantoise, Ajax, Eupen, Séville et donc Anderlecht).
NOMBRE DE TIRS: le Standard aime tirer
Avec onze buts inscrits, le Standard possède la septième meilleure attaque de la compétition. Il est évident que les Liégeois ont du mal à créer du danger devant le but adverse et sont beaucoup trop dépendants de la forme du jour de Mehdi Carcela. Pourtant, ils tirent, en moyenne, 14 fois au but par match et occupent la sixième place du classement particulier (loin derrière les 20 tirs de Genk). Ils sont aussi les cinquièmes à se créer le plus d’occasions de but (6) et prouvent donc qu’ils ont les opportunités pour alimenter le marquoir. Mais en ce moment, ils ont besoin de trop d’occasions pour tuer une rencontre, ce qui leur a fait mal à Eupen et contre Charleroi. Ce sont peut-être cinq points qui ont été égarés dans ces deux matches.
PHASES ARRÊTÉES: d’autres équipes font moins bien que le Standard
Battu à deux reprises, dimanche, à la suite d’une phase arrêtée, le Standard rencontre souvent des problèmes à ce niveau depuis douze mois. Cette saison, les Liégeois sont ceux qui parmi les candidats au titre encaissent le plus de buts de cette manière. Ils en sont désormais à trois (deux via corner et un autre suite à un coup franc) et seuls La Gantoise, pas vraiment en grande forme, et Anderlecht présentent des chiffres identiques. En revanche, Bruges (2), Genk (1) et Charleroi (2) sont nettement plus performants. Par contre, le Standard n’est pas l’équipe la plus pénalisée sur phases arrêtées en Belgique. Eupen (4) et Zulte Waregem (5) sont moins performants à ce niveau.
LES CENTRES: il y a des centres précis
Renaud Emond et Orlando Sa n’ont pas la chance de recevoir beaucoup de ballons exploitables dans le grand rectangle. Paul-José Mpoku et Mehdi Carcela aiment garder le ballon et privilégient parfois l’action individuelle et n’alimentent donc pas leur attaquant de pointe. Là aussi, les statistiques ont tendance à démontrer le contraire car avec 21 tentatives, le Standard est l’équipe qui donne le plus de centres dans le championnat. C’est cinq de plus que Bruges et six de plus qu’Anderlecht. Et le taux de précision est également assez intéressant avec 31 % de tentatives qui sont arrivées jusqu’à leur cible (moyenne élevée du championnat). Les attaquants ont donc tendance à recevoir des ballons exploitables mais la réussite les boude pour le moment.