Renaud Emond, le buteur prolifique sevré de ballons
Renaud Emond a encore inscrit un but important, lui qui doit s’habituer à un nouveau statut sur le terrain.
- Publié le 27-08-2018 à 09h39
- Mis à jour le 28-08-2018 à 13h57
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Renaud Emond a encore inscrit un but important, lui qui doit s’habituer à un nouveau statut sur le terrain. L’homme qui choisit la lumière aux bons moments. Cette maxime pourrait résumer le début de campagne de Renaud Emond, peu servi dans le grand rectangle mais capable de sortir de l’anonymat lorsque son équipe en a le plus besoin. Ses trois réalisations ont permis aux Liégeois de souffler face à La Gantoise, d’égaliser de justesse face à l’Ajax et d’arracher trois points contre Saint-Trond.
Cette réussite ne masque pas l’adaptation qu’il a dû apporter à son jeu. Ses statistiques de la défunte saison ont poussé les adversaires à augmenter la densité défensive dans le grand rectangle et donc à raréfier les espaces. Comme l’attestent les chiffres… et le joueur lui-même.
1. DES BUTS IMPORTANTS DEPUIS NEUF MOIS
Sur le strict plan mathématique, Renaud Emond a offert deux points au Standard en marquant face à Saint-Trond mais, dans les faits, son but contre La Gantoise a peut-être aussi permis à son équipe de ne pas perdre deux unités. Cette capacité à être décisif au bon moment, il l’entretient déjà depuis le début de l’année civile.
Ses quatre buts contre le Club de Bruges avaient offert un ticket pour la finale de la Coupe de Belgique, durant laquelle il avait planté l’unique but du match pour envoyer les Liégeois en Coupe d’Europe.
En championnat, ses ouvertures du score à Lokeren et contre Malines avaient été prépondérantes au décompte final, sans parler de la réduction du score à Ostende lors de la dernière journée, enclenchant l’incroyable remontée du Standard. Il n’avait pas baissé de niveau en playoffs, en étant l’unique buteur contre La Gantoise, l’auteur du premier but face à Anderlecht et en égalisant à Bruges. La deuxième place liégeoise au terme de la compétition ne lui est donc pas étrangère.
Ce qu’il en dit : "C’est vrai que j’étais particulièrement heureux après mon but contre Saint-Trond. Marquer dans les dernières secondes, cela a une autre saveur. Ma marque de fabrique, c’est d’y croire jusqu’au bout et dans ce cas précis, j’ai essayé d’anticiper un ballon en retrait et j’ai été plutôt bien inspiré. Cela m’a fait du bien car je vivais un match difficile."
2. IL REÇOIT PEU DE BALLONS DANS LE RECTANGLE
Renaud Emond a été sevré de ballons pendant une bonne partie de la rencontre. C’est pratiquement devenu une habitude pour lui car lors de ses cinq titularisations, il a été très peu servi par ses équipiers. En moyenne, il n’a reçu que seize ballons, et pas tout le temps en zone de conclusion. Face au Cercle de Bruges, il avait, par exemple, été l’élément le moins alimenté par ses équipiers (14), loin derrière les 84 passes reçues par Gojko Cimirot.
Orlando Sa avait également découvert ce phénomène à Lokeren, avec seulement 19 passes de ses équipiers dans sa direction. Dans ces conditions, l’attaquant de pointe n’a que très peu l’occasion de se montrer dangereux.
Ce qu’il en dit : "Les défenses sont bien regroupées lorsqu’elles viennent à Sclessin. Saint-Trond est venu avec cinq défenseurs, dont trois dans le rectangle. Il faut essayer de se libérer du marquage, mais ce n’est pas tout le temps évident. J’ai moins d’opportunités, ce n’est pas comme si je ratais trois occasions par match. J’essaye de faire plus d’appels mais les ballons n’arrivent pas tout le temps."
3. OULARE, UN NOUVEAU CONCURRENT POUR LUI
Même s’il n’est pas encore prêt, Obbi Oulare va augmenter la concurrence en attaque. À l’heure actuelle, Michel Preud’homme débute les matches avec un seul buteur de formation, ils seront donc trois à se battre pour une seule place. Renaud Emond espère donc que le crédit qu’il a accumulé depuis le mois de janvier lui permettra de partir avec une longueur d’avance sur ses concurrents.
Ce qu’il en dit : "L’arrivée d’Obbi Oulare, je l’ai prise normalement. Je sais que le Standard a besoin d’un gros noyau car nous allons jouer beaucoup de matches et, selon moi, il est normal d’avoir trois attaquants, d’autant que les buteurs ont plus de chances de monter en cours de rencontre. Personnellement, je fais tout pour garder mon statut, je ne me suis quand même pas battu pour rien (sourire)."