Standard: Du calme dans la baraque !
- Publié le 24-01-2018 à 12h08
- Mis à jour le 24-01-2018 à 14h14
Ricardo Sa Pinto, s'il a raison de se sentir floué, doit mesurer ses réactions. Son vestiaire a besoin d'être apaisé et non mis sous tension perpétuelle
Mardi soir à Zulte, comme à Anderlecht en Coupe, des joueurs (en l'occurrence Pocognoli et Mpoku) ont du retenir leur coach, Ricardo Sa Pinto, qui s'avançait, avec véhémence, vers Lawrence Visser. Certes, le coach portugais du Standard a eu de multiples raisons de voir rouge. Des décisions arbitrales ont clairement pénalisé son équipe: Agbo sanctionné d'une jaune pour sa première faute, un penalty oublié pour Mpoku et une seconde jaune, synonyme d'exclusion, plus que sévère pour Edmilson. Mais cela ne justifie en rien ces scènes d'après-match. La frustration ne peut tout expliquer. D'autant qu'en ces temps plus que difficiles, le vestiaire liégeois, "en totale destruction" d'après son coach, n'a pas besoin de cet influx nerveux supplémentaire.
"Là, la nervosité est à son paroxysme, on ne peut plus aller plus haut", entendions-nous mardi soir à la sortie des vestiaires. Ramener, sans cesse, de l'huile sur le feu, n'aidera pas le Standard à se relever dans la course aux PO1. Plus que jamais, les joueurs ont besoin de calme, de sérénité, d'autant plus à quelques jours d'un Clasico qui risque bien de conditionner le restant de la saison du Standard. S'il est vrai que les Liégeois ont des raisons de se sentir floués cette saison par l'arbitrage, ce dernier ne peut en rien justifier le bilan catastrophique de 29 points pris sur 69.
Les maux sont bien plus profonds et il serait grand temps d'y remédier afin d'arrêter cet ascenseur émotionnel perpétuel depuis le début de saison qui se traduit par une incapacité des Rouches à réaliser des séries de victoires et à s'installer durablement dans le top 6. Après la défaite à Zulte Waregem, les joueurs reconnaissaient que la défaite leur était en premier imputable avant les décisions arbitrales. Comme l'aurait dit le regretté Raymond Goethtals, il est plus que temps de ramener "du calme dans la baraque."