Le Standard a-t-il corrigé ses défauts de début de saison?
Depuis vendredi soir, un certain élan d’optimisme semble avoir gagné le bord de Meuse.
- Publié le 22-10-2017 à 10h31
- Mis à jour le 22-10-2017 à 10h32
Le Standard est meilleur mais doit encore grandir dans certains domaines Depuis vendredi soir, un certain élan d’optimisme semble avoir gagné le bord de Meuse. Le succès décroché sur la pelouse de Mouscron, cinq jours après celui face à Courtrai, a permis aux Liégeois d’éloigner le spectre de la crise et de se repositionner en vue d’une prochaine participation aux playoffs pour le titre. Cette nouvelle perspective devra être confirmée, jeudi, lors d’un déplacement qui s’annonce tout aussi difficile, à l’Antwerp. Mais avant cela, est-il correct de dire que les Principautaires ont corrigé tous les défauts observés en début de campagne ? On fait le point.
1) L’EFFICACITÉ
Ricardo Sa Pinto l’a suffisamment répété : son équipe éprouvait trop de difficultés à marquer un but. Le technicien portugais n’avait pas tort mais il exagérait en évoquant de nombreuses occasions gâchées. Certes, le Standard se créait de belles opportunités mais les franches se comptaient quand même sur les doigts d’une seule main.
À Mouscron, le club a montré un tout autre visage. Orlando Sa a galvaudé l’un ou l’autre bon ballon (dont une frappe sur le poteau après trois minutes de jeu) mais les Rouches ont été bien plus lucides en transformant pratiquement toutes leurs opportunités. Par exemple, ils l’ont été bien plus que Mouscron, qui a dominé le jeu durant soixante minutes mais s’est montré maladroit dans le dernier geste.
2) LA QUALITÉ DU JEU
C’est à ce niveau que la progression est la moins évidente. Vendredi, les Liégeois ont développé un jeu assez pauvre durant la première heure de jeu. Trop peu de combinaisons, des relances approximatives et des éléments offensifs qui ont éprouvé les pires difficultés à se trouver. Ils ont dû attendre la baisse de niveau de Mouscron, qui accusait le coup des efforts fournis jusqu’alors, pour imposer leur jeu et donc multiplier les débordements et centres dangereux.
Le Standard doit encore trouver un vrai style de jeu car ses adversaires ne seront pas tout le temps aussi brouillons dans le dernier geste. Pour imposer une stature de candidat au Top 6, le club principautaire doit être capable de davantage dominer le jeu, imposer ses vues et faire reculer son adversaire. C’est déjà mieux qu’au tout début de la campagne, mais il y a encore une marge de progression dans ce domaine.
3) LES MOMENTS CLÉS
Jusqu’ici, le club avait le don de ne pas profiter des moments importants ou chauds d’une rencontre. Lorsque la pièce pouvait tomber d’un côté de l’autre, elle n’avantageait jamais le Standard. Une question de chance, oui, mais aussi de maladresse. Vendredi, les Liégeois ont parfaitement mis à profit ces instants fatidiques. Ils ont inscrit un premier but complètement contre le cours du jeu, sont parvenus à garder la tête hors de l’eau grâce à un super retour défensif de Collins Fai et une très belle parade de Guillermo Ochoa. Il y a quelques semaines, Mouscron aurait certainement atteint l’heure de jeu avec un ou deux buts d’écart, mais pas cette fois-ci.
Le Standard doit devenir une équipe capable de faire mal en quelques secondes, comme, toutes proportions gardées, le Paris Saint-Germain l’a fait à Anderlecht en plantant un deuxième but au cœur de la domination bruxelloise. Et Ricardo Sa Pinto a les joueurs pour atteindre cet objectif.
4) LA DÉFENSE
Il y a quelques semaines, Ricardo Sa Pinto a pris une décision qui a clairement changé le cours de la saison : remplacer Alexander Scholz par Christian Luyindama. Vendredi, le Congolais a encore été l’un des meilleurs joueurs sur la pelouse en sauvant quelques situations dangereuses. Il amène beaucoup de puissance et de physique à une ligne qui semblait, alors, trop gentille. Certes, sont style n’est pas tout le temps très académique mais il a fini par écœurer les attaquants mouscronnois.