Déçus mais toujours là : qui sont les abonnés du Standard ?
La DH vous présente un dossier exclusif sur les habitués de Sclessin.
- Publié le 01-03-2017 à 07h41
- Mis à jour le 01-03-2017 à 07h42
La DH vous présente un dossier exclusif sur les habitués de Sclessin. La vie n’est pas facile pour les supporters du Standard. Hormis la victoire en Coupe, les occasions de se réjouir ne sont pas fréquentes ces dernières années. Au menu des Rouches : playoffs 2, déceptions européennes, départs de joueurs qui font mal…
Pourtant, comme ils aiment le chanter eux-mêmes, ils sont là. "Même si vous ne le méritez pas", précisent-ils souvent. À chaque match, du moins en championnat, ils garnissent les tribunes de Sclessin, même si l’Enfer n’affiche pas souvent complet. Et ils suivent aussi leur équipe en déplacement, aux quatre coins de la Belgique.
Ils sont là… même quand ils sont exclus pour un match à huis clos suite à un match away auquel ils n’étaient pas forcément présents.
Ils, ce sont les 22.500 abonnés du Standard. Mais qui sont-ils ? Il y a déjà eu des tas d’articles sur les plus connus : les Ultras Inferno - qui ont encore été mis en lumière à l’occasion de leur magnifique tifo pour les 20 ans du groupe - le PHK, etc. Mais qui sont les anonymes ?
Pour répondre à cette question, nous avons constitué un dossier. Nous vous présentons le volet statistiques, agrémenté d’une interview d’Alexandre Grosjean, le chief operating officer du Standard. Nous vous présentons également des témoignages de ces supporters anonymes, du plus vieux au plus jeune (ou plutôt le père du plus jeune, qui n’a qu’un an…) en passant par le plus fidèle. Autant de supporters dont le courage n’a d’égal que la passion rouche qu’ils vivent au quotidien.
"On veut lancer une carte de membre"
Pour gérer chaque année plus de 20.000 abonnés, le Standard peut s’appuyer sur Rossana Cabras, la responsable du service billetterie, et son équipe, qui ne ménagent pas leurs efforts. Notamment lors des périodes d’abonnement pour les playoffs et les rushs de fin de priorité de renouvellement des abonnements, mais pas seulement.
Récemment, le Standard a aussi engagé un analyste de données, Romain Guilliams, pour constituer une base de données sur les supporters rouches. Preuve que le club s’intéresse de plus en plus au profil de ses fans, abonnés ou occasionnels.
"Quand les supporters viennent à Sclessin, on veut leur permettre de vivre une expérience qui va au-delà du match et cela passe notamment via le digital. C’est pour cela qu’on offre le wifi gratuit à nos supporters, abonnés ou non", commente Alexandre Grosjean, promu de directeur commercial et communication au poste de chief operating officer du Standard. "On planche sur le lancement d’une carte de membre, qu’on veut lancer en juillet prochain. Tout supporter qui vient voir un match en recevra une. Cette carte servira notamment à payer les consommations, les achats à la boutique, etc. Pour les abonnés, elle servira en plus d’abonnement. Elle pourra être rechargée via des bornes qui seront installées dans le stade mais aussi via Internet et via notre appli ."
Pour les abonnés , cette carte pourrait permettre de se réabonner en ligne, sans devoir se déplacer à la billetterie de Sclessin.
Mais quel est l’avantage d’être abonné par rapport à un supporter occasionnel ? L’abonné a bien évidemment la garantie d’avoir sa place pour chaque match à domicile. Il est aussi prioritaire pour les abonnements pour les playoffs. Il a une ristourne par rapport à celui qui achèterait un ticket pour chaque match à domicile ainsi qu’une ristourne au fanshop.
"Mais on veut encore davantage le récompenser. Cela pourrait passer par des ristournes sur ce qu’il consomme dans le stade. Et là, les infos que nous avons sur son profil et ses habitudes nous permettront de lui faire des offres personnalisées. Un exemple : si on voit qu’il achète le nouveau maillot chaque année mais jamais d’écharpe, on lui proposera une réduction sur le maillot, parce que c’est ça qui l’intéresse. Ou on lui proposera une bière gratuite à tel ou tel bar le jour de son anniversaire, parce qu’on sait que c’est là qu’il achète sa bière à chaque match."
D’autres services pourraient être proposés aux abonnés, comme une plateforme de revente de son abonnement les jours de match où il ne peut pas venir à Sclessin. "Mais c’est juste une idée, qui doit encore être discutée en interne", conclut Alexandre Grosjean.